Migrants : la Macronie et la Papauté, un consensus d’ancien régime
Au Palais du Pharo, François a tombé le masque : dans la grande tradition catholique des croisades, le « chef spirituel des catholiques » tombe une fois de plus dans le papo-césarisme, en prétendant, non seulement rappeler les normes d’un Bien et d’un Mal intemporels, mais aussi édicter des lignes de conduite aux souverains de l’Europe. Ce pape guelfe aura ainsi bien mérité la renaissance d’un puissant mouvement gibelin.
©Alessandro Serranò / Avalon/PHOTOSHOT/MAXPPP – ; Italy, Lampedusa ; 16/09/2023 – migrant emergency, the situation in the hotspot on the fifth day after the disembarkation of around 6000 people, Lampedusa, 16 Sept 2023, Credit:Alessandro Serranò / Avalon (MaxPPP TagID: maxnewsfrfive245909.jpg) [Photo via MaxPPP]
En affirmant que le processus de (l’invasion migratoire) l’afflux de « réfugiés » doit être géré « avec une responsabilité européenne », François, parfaitement aligné sur le tandem des femmes blanches « de droite » Ursula-Meloni, a (espérons-le) détrompé tous les naïfs qui s’imaginaient encore qu’il pourrait se limiter au domaine de compétence théologico-moral que lui reconnaît l’ordre westphalien des nations européennes.
En se mêlant ainsi de la politique étatique la plus concrète (sous la forme d’un appel à une gouvernance euro-oligarchique court-circuitant la légitimité démocratique), ce Pape mondialiste montre ce qu’il a de plus essentiel en commun avec Emmanuel 1er de France : le mépris de la démocratie et (donc) des Etats-nations.
La France redevient ainsi la Fille aînée de l’Église dans ce qu’elle a de pire : d’une église totalitaire, prétendant (non moins que les excités de DAECH, quoique différemment) régenter le quotidien de l’humanité ici-bas, oublieuse de toute idée de transcendance du divin.
A pape sans Dieu, monarque sans Peuple
En affirmant que « ceux qui risquent leur vie en mer n’envahissent pas [mais] cherchent hospitalité », le jésuite Bergoglio néglige de rendre à César ce qui est à César, et fait semblant d’oublier que les frontières, comme les États qui en ont la garde, relèvent de l’immanence du pouvoir des princes (devenu souveraineté populaire depuis la Révolution française), et non de cette Civitas Dei dont il serait censé avoir la garde.
Avant d’accuser François de maçonnerie et de dévoiement de l’Église, sachons néanmoins nous souvenir de ce pape Urbain II qui, prêchant la croisade, avait déjà franchi ce vieux Rubicon du spirituel et du temporel.
Le fait qu’il s’agissait à l’époque de bouter le Mahométan hors des lieux saints (un noble objectif qui, dès cette époque, finissait en guerre d’agression contre la Chrétienté orientale…), et aujourd’hui d’africaniser l’Europe, ne change rien au fond de l’affaire : l’imposture papale tend la main à la forfaiture républicaine.
Pendant ce temps, les migrants dorment dans la rue sous les fenêtres du Vatican !!
Dans le même genre on a les gentils démocrates bien-pensants US:
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- Source : Le Courrier des Stratèges