Écoles catholiques : « encore un peu, Monsieur le Ndiaye »

Soucieux de ne pas faire descendre dans la rue la Manif pour tous en même temps que les Gilets Jaunes, Pap Ndiaye a mis en stand-by son grandiose projet de saccage égalitaire de l’enseignement privé (principalement catholique).

Comme quoi, même le « en même temps » a parfois des limites. C’est une chose que les trotskystes du cabinet Borne simulent désormais un sarkozysme2.0 simulant une « ouverture à gauche » sur le modèle « Kouchner-ministre-de-Fillon ». Tant qu’il ne s’agit que d’inspirer aux Marcheurs stressés des illusions quant à la distance qui les sépare encore de France Travail, ça bouffe pas de pain.

En revanche, imposer la « mixité sociale » aux enfants de ces familles « catholiques » qui lâchent un pognon de dingue pour la leur épargner, c’est un peu plus casse-gueule. Dans cette France du non-dit, il est, en effet bien évident – et totalement indicible – pour tout le monde que cette mixité est en réalité avant tout ethnique.

Il ne s’agit pas d’accorder, comme à l’Ecole Alsacienne, des bourses à quelques gosses de pauvres doués pour relever le niveau général, mais bien au contraire d’importer dans les salles de classe le chaos multiraciste des rues hexagonales, de façon à rendre l’acte éducatif impossible, ou (ce qui revient au même) à le réduire au plus petit dénominateur commun : la transmission des « valeur républicaines », c’est-à-dire du catéchisme cathodique de soumission à la Caste.

Ce que dit la gauche et ce que fait la droite

Or ces familles « catholiques », en soutenant (au premier tour…) le RN, Reconquête, LR et autres partis européistes, montrent bien qu’elles ne se distinguent de la bourgeoisie de gauche que par un degré supplémentaire de discrétion dans l’hypocrisie.

Ces deux catégories ont en effet en commun de considérer (comme le montrent leurs actes) la mixité en question comme une excellente chose pour les familles moins fortunées qu’elles : face à ses employés, tout petit patron a tendance à se prendre pour la Caste.

Simplement, l’aile gauche de cet Auteuil-Neuilly-Passy de la chanson, ajoutant – comme disent les Anglo-Saxons – l’insulte à la blessure, trouve en plus moyen de chanter les louanges de cette mixité qu’elle s’ingénie par ailleurs à épargner à ses propres enfants. Comme quoi, on trouve toujours plus abject qu’un bourgeois de droite : un bourgeois de gauche.