L’Extrême-droite, épouvantail préféré de la Macronie
Un peu de dissolution administrative de collectifs zadistes, histoire de requinquer la gauche à la veille d’une possible dissolution, c’est de bonne guerre. Mais la Macronie – métastase du PS – revient vite à ses atavismes, ressortant dès que possible la « menace de l’extrême-droite », variante décaféinée du « péril fasciste ». Un fonds de commerce, ça s’entretient.
On pourrait d’ailleurs en dire autant des idiots (ou provocateurs infiltrés ?) qui, en évoquant sur Telegram d’hypothétiques projets d’agressions de musulmans lors de la rupture du jeûne du Ramadan, ont fourni à la dernière comédie répressive de la plateforme Pharos (police en ligne de Darmanin) son seul prétexte ayant de vagues apparences de justification en droit.
Qu’ils en aient ou non conscience, ces quelques dizaines de hooligans mythomanes rendent ainsi un fier service aux cognes, en permettant la diabolisation d’une majorité au moins relative de français qui (comme moi) n’ont d’intentions hostiles à l’égard d’aucun musulman en tant que tel, et portent simplement – comme ils en ont le droit – un jugement négatif sur l’immigration de masse.
Comme le fait aussi, par exemple, le musulman arabophone Kais Saied, président de la Tunisie : où est le problème ?
Contre « l’extrême-droite », vous reprendrez bien un peu de censure ?
Résultat : mise en demeure de fermer une chaîne « d’extrême-droite », la plateforme Telegram – qui a plutôt l’habitude de recevoir ce genre de demandes en provenance de Chine ou d’Iran – doit aussi se dire que c’était mieux avant.
Si la Macronie a peur des chaînes Telegram, ce n’est bien sûr pas parce qu’on y trouverait plus de « racisme » et « d’extrême-droite » qu’ailleurs – mais avant tout parce que, depuis plusieurs années, cette forme de communication a fait ses preuves dans l’organisation décentralisée de micro-manifestations très mobiles qui – comme on l’a vu dans Paris ces derniers jours – déroutent facilement les dispositifs policiers.
Mais cette peur elle-même est des plus relatives. Le principal gain de l’opération, c’est, comme d’habitude, la com’ : habituer la gauche sociale à voir ses alliés potentiels du camp national comme de dangereux factieux, et, plus encore, habituer l’opinion tout entière aux bienfaits de la censure.
Nouveau passe-temps de Darmanin, les dissolutions d’associations d’extrême-gauche rendent d’ailleurs au système, mutatis mutandis, les mêmes services – à savoir, avant tout : occulter le fait qu’aujourd’hui, en France, les vrais extrémistes sont au gouvernement.
- Source : Le Courrier des Stratèges