Il ose tout : Macron fustige les bourgeois qui se droguent
Voilà le rôle d’un vrai président : redonner un cap moral au pays. Pendant que Darmanin ou Nuñez font la chasse aux dealers, ces méchants zarabes, Macron morigène les consommateurs, sans qui les dealers n’existeraient pas. Pourtant, c’est du capitalisme : tu as un marché avec une offre et une demande. C’est comme les putes, ça n’existe que parce que les femmes sont pas sympas.
Repeat after me >
"It is fake news, Macron doesn't sniff cocaine" pic.twitter.com/9rO8LRUlB1
Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont « parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants... On ne peut pas déplorer d’un côté les morts et de l’autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail », selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte rendu. (Le Figaro)
Plus sérieusement, le pote de Brigitte nous prouve qu’il a gardé le sens de l’humour, ou le sens de nous prendre pour des cons, mais ça, c’est le jeu. En fustigeant les bourgeois des centres-villes, il pense cibler les consommateurs. Or, il se fourre le doigt dans le pif : aujourd’hui, par exemple pour la coke, même les campagnes tapent, la serveuse, le vendeur de bagnoles, le chômeur. Ce n’est plus une drogue réservée à l’élite. Comme tous les accessoires de l’élite, c’est capté par le niveau du dessous, ça se démocratise et ça finit en catastrophe. Idem pour les vacances.
La drogue comme mode de connaissance du cerveau ?
On ne sortira jamais de la drogue, parce que les angoisses existentielles ont tendance à augmenter dans la société et surtout dans la ville modernes. La complexification des rapports, la pulvérisation du travail et du sens, l’accélération technologique, les avancées de la chimie apportent chaque année de nouvelles molécules, de nouveaux effets, de nouvelles envies, de nouvelles addictions. Le prix de la coke a été divisé par trois, et sa pureté a augmenté. Cela ne veut pas dire qu’avant elle était trop chère, c’est surtout que la production a augmenté, parce que la demande a augmenté.
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Que faut-il faire, alors ? Laisser les gens se droguer, c’est comme la religion, ça reste dans le cercle intime. Bon, quelquefois il y a un débordement, un mec qui se fait dessouder dans le XIIIe à Marseille par l’équipe adverse, et alors ? C’est le risque du métier (de dealer). De l’autre côté, le risque du métier c’est l’addiction, et tout le monde est au courant, donc personne n’est pris en traître.
Ensuite, quand on est mal parce qu’on est en descente, faut pas venir chialer en public, faut garder ça pour soi, ou aller se faire soigner. Mais chez qui ? Là encore il y a de l’arnaque, on ne citera pas de noms. Effectivement, en réalité, cela ne se soigne pas, car c’est un symptôme. On ne soigne pas un vide existentiel ou une faille affective, on la comble comme on peut, avec des passions, de l’activité, de la drogue ou des croyances.
Le croyant n’est pas loin du drogué, sauf que sa came, elle ne lui coûte rien, et elle satisfait un besoin interne, profond. Notre société s’est moquée des croyants, elle les a éliminés, et elle se retrouve avec des drogués. On appelle ça le principe des vases communicants. Les paysans, eux, disent déshabiller Pierre pour habiller Jean.
Au lieu de courser les pharmaciens arabes qui n’ont pas fait pharma (qui en plus vendent de la came aux enfants de ministres), de tabasser les Soulèvements de la Terre amateurs d’herbe ou les teufeurs endiablés défoncés à la ké(tamine), les flics devraient plutôt s’occuper de l’insécurité sociale et de ses responsables. Le problème, c’est que l’insécurité est une des armes favorites du Système. Alors, nos flics devront-ils tabasser les oligarques ?
@knz37720 #teuf ♬ son original - K€NZ@
Il serait peut-être temps d’enseigner la spiritualité, en laissant à chacun le choix de son échelle vers le ciel, le seul truc qui soigne l’angoisse de ne pas comprendre ce qu’on fout là, et pourquoi il faut disparaître un jour, ce qui est assez pénible. Tu commences à prendre goût au jeu (de la vie) et soudain, l’entraîneur te demande de sortir et de retourner aux vestiaires, pendant que les autres continuent à jouer !
Se re-lier (parce que beaucoup sont déliés) à quelque chose de plus grand, et là on ne pense pas au clan, à la communauté ou à la nation, mais à quelque chose de l’ordre du divin, de l’inaccessible autrement qu’en imagination, cela dissout l’angoisse congénitale de l’homme. Après, il y a le risque de rester perché. Le drogué n’est jamais loin du psychotique ou du créateur.
Eh, Darmanouche et Nuñaz, il y a des bonnes drogues !
- Source : E&R















