Production et trafic de drogue : les Taliban remettent les bâtons dans les roues de l’empire narco OTAN/CIA en Afghanistan
La «guerre contre la drogue» est une vaste fumisterie ne servant que de prétexte à plus d’interventions militaires et de contrôle des populations de la part des États. Le plus gros trafiquant de drogue au monde est l’État. Le trafic de la cocaïne par exemple aux États-Unis est géré de bout en bout par la CIA et est devenu une «chasse gardée» de la Maison-Blanche depuis Clinton (cf les enquêtes et révélations de l’ex-flic de la DEA de Los Angeles, «suicidé» depuis, Michael Ruppert et son excellent livre «Crossing the Rubicon»…). Aucun trafic de cette envergure à l’échelle planétaire ne pourrait se faire sans que les États en «croquent», sans complicité au plus haut niveau des institutions. Le but est de détruire la société humaine pour imposer un substitut transhumaniste sous dictature technotronique globale. La drogue est une arme de destruction massive utilisée par le système étatico-marchand et ceux qui le pilote, contre les peuples du monde. Ils font d’une pierre deux coups : détruire les sociétés et s’enrichir toujours plus en profitant de la misère humaine artificiellement créée en amont et en aval de la production et diffusion de la drogue. Nous avons couvert ce sujet de manière extensive depuis 2010, voir nos dossiers en lecture complémentaire sous l’article…
Résistance 71
*
Les Taliban l’ont refait !
Le bureau des Nations unies sur la drogue et le crime (UNODC) vient juste de sortir son tout dernier rapport sur la culture du pavot (opium) en Afghanistan et vous ne devinerez jamais ce qu’il dit…
… Oh mais si ! Vous allez deviner. Il se trouve que l’interdiction des Taliban de la culture du pavot a été incroyablement suivie et est un succès !
Spécifiquement, l’UNODC estime la zone totale en Afghanistan à toujours cultiver le pavot est de 10 200 Ha soient 20% de moins que l’an dernier et ses 12 800 Ha.
Bien que ce chiffre puisse paraître élevé, ce n’est qu’une toute petite fraction des 232 000 Ha estimés avoir été cultivés pour le pavot l’année d’avant le retrait spectaculaire de l’armée américaine d’Afghanistan en 2021. (NdT : 95% d’éradication depuis 2020 donc…)

Organisation Terroriste de l’Atlantique Nord
En d’autres termes, Les Taliban ont d’une autre manière réussi ce que l’OTAN fut incapable de faire en plus de deux décennies de de facto occupation du pays, à savoir de décimer la part de l’Afghanistan dans le commerce mondial illégal de l’héroïne.
Alors, que se passe-t-il ? Qu’est-ce que cela vous dit sur la véritable nature du commerce mondial de la drogue ? Et qu’est-ce que cela a à voir avec la guerre (vraie) à venir des États-Unis contre le Venezuela pour son (faux) trafic de Fentanyl ? Voyons voir…
*
«Lorsque la CIA a commencé son implication secrète en Birmanie au début des années 1950, la production d’opium locale était de l’ordre de 80t par an. Dix ans plus tard, grâce aux seigneurs de la guerre du Kuomintang chinois (armée nationaliste du KMT de Chang Kaï Chek) soutenu par la CIA et la compagnie Civil Air Transport ou CAT (qui deviendra plus tard Air America, la compagnie aérienne de la CIA), la région produisit entre 300 et 400 t par an. Pendant la guerre du Vietnam, la production a atteint à un moment donné 1200t par an. Dès 1971, il y avait 7 labos de transformation de l’opium en héroïne dans la région, l’un d’entre eux était voisin de la base de la CIA de Ban Houei Saï au Laos. Ce labo produisait environ 3,6t d’héroïne par an».
«Je ne pense pas qu’aucun livre ait jusqu’ici avancé mes révélations datant de 1970 au sujet de l’implication d’Air America (ex-CAT) et son personnel dans le trafic de la drogue asiatique. L’élément politique profond ici est la présence du crime organisé, à la fois asiatique et américain en toile de fond et ce à chaque étape de l’histoire ; depuis la toute première implication après la seconde guerre mondiale des États-Unis dans l’infrastructure du trafic de la drogue asiatique, jusqu’au recyclage de l’argent asiatique dans la vie politique américaine, via le lobby chinois (nationaliste de Taïwan) et plus tard de la firme légale Corcoran & Rowe. (…) Une telle étude nous aiderait à déterminer pourquoi la CIA s’est alliée de manière répétitive avec des éléments du trafic de la drogue en Europe, en Afghanistan et au Moyen-Orient, en Amérique Latine et ailleurs, le plus récemment au Kosovo, en Colombie et en Afghanistan…» ~ Peter Dale Scott,«Drugs, Oil and War», 2003
Traduction: Résistance 71
- Source : The Corbett Report















