Le terroriste Abdallah Senussi et les millions : Fabrice Arfi balance tout sur Sarkozy et le scandale libyen (Vidéo)

La révélation d'une note libyenne continue d'agiter le microcosme politique, servant de paravent commode à Nicolas Sarkozy. Pourtant, au-delà des polémiques sur son authenticité, le document pointe vers une réalité judiciaire autrement plus accablante.

La condamnation incontestée

Le tribunal de Paris a reconnu Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et Claude Guéant coupables d' »association de malfaiteurs ». Les juges ont établi la trame d’un « pacte corruptif » avec le régime de Kadhafi, ayant pour objet le financement illégal de la campagne de 2007. Une rencontre secrète à Tripoli entre Brice Hortefeux et le terroriste Abdallah Senussi, condamné pour un attentat ayant fait 170 morts, constitue l’un des fondements de cette condamnation. La contrepartie de ce pacte ? La promesse de l’équipe Sarkozy d’examiner la situation pénale du terroriste recherché par la France.

La diversion médiatique

Face à la gravité de ces faits, la stratégie de la défense se résume à une diversion. En agitant le spectre d’un « faux » à propos de la note libyenne – une accusation déjà écartée par la justice qui l’a qualifiée ni de « faux matériel » ni de « faux intellectuel » –, Nicolas Sarkozy mène un « chef de chœur médiatique » avec le soutien de Bernard Arnaud (Le Parisien), Vincent Bolloré (Europe1), Dassault (Le Figaro), etc, qui ont certainement analysé les 400 pages du dossier du jugement. Ce n’est rien à côté de l’acte d’accusation d’Al Capone inculpé pour fraude fiscale qui comportait 3 680 pages dactylographiées.

Cette manœuvre vise à attaquer deux piliers de la République, une justice indépendante et une presse libre, pour faire oublier l’essentiel : un ancien président de la République a été reconnu coupable d’avoir pactisé avec un terroriste pour financer son ambition.  Sarkozy assure avoir parfaitement fait le ménage dans ses comptes : « Vous ne trouverez jamais un centime libyen dans ma campagne ».