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Dimanche, 12 Oct. 2025

Des drapeaux palestiniens au fronton des mairies malgré la mise en garde du ministère de l’Intérieur

Auteur : PressTV (Iran) | Editeur : Walt | Mardi, 23 Sept. 2025 - 16h44

Malgré la mise en garde du ministère français de l’Intérieur, de nombreux maires ont décidé de hisser le drapeau palestinien sur le fronton de leur hôtel de ville, ce lundi 22 septembre, date à laquelle la France devrait reconnaître l’État palestinien.

«Un drapeau sur le fronton d’une mairie n’a jamais tué personne alors qu’à l’inverse, à Gaza, l’armée israélienne tue tous les jours», a martelé la patronne des Ecologistes Marine Tondelier dimanche lors d’un rassemblement à Paris, dénonçant des polémiques «indécentes».

Un acte qui fait suite à l’appel lancé par Olivier Faure, le patron du PS, mais que condamne le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Bruno Retailleau. Celui-ci a demandé aux préfets de s’y opposer.

C’est en ce sens que le représentant de l’État dans les Hauts-de-Seine a poursuivi la ville de Malakoff devant la justice, pour tenter de faire retirer le drapeau palestinien qui flotte déjà sur place. En vain, la maire refusant de le retirer.

Et ils seront nombreux, en Île-de-France, à braver cette interdiction. À Corbeil-Essonnes (Essonne), aux côtés des couleurs de la France, de l’Europe et de l’Ukraine, le drapeau palestinien flotte ainsi déjà au-dessus du parvis de l’hôtel de ville depuis un an et demi. Il y a deux mois, la préfecture de l’Essonne a bien tenté de convaincre le maire Bruno Piriou (DVG) de le retirer. Sans succès.

Même décision à Trappes (Yvelines), où le maire Ali Rabeh (Génération.S) indique que la municipalité compte le faire pour «montrer son soutien à l’initiative du président de la République». En août dernier, la commune avait déjà eu à subir les foudres des autorités pour les mêmes raisons, avant de trouver la parade en affichant une banderole célébrant son jumelage avec le camp de réfugiés d’Al Fawwar.

Dans l’Oise aussi, la ville de Creil hissera le drapeau palestinien ce lundi. «Avec une pensée pour le camp de Qadura en Cisjordanie, avec lequel Creil est jumelé», indique la maire Sophie Lehner (PS). À Montataire, le drapeau palestinien flotte déjà sur le fronton de la mairie, au grand dam de la préfecture qui a demandé qu’il soit retiré. «Il restera jusqu’au 23 ou 24 septembre», réplique le maire Jean-Pierre Bosino (PCF), qui rappelle également «que le drapeau palestinien a été hissé de nombreuses fois depuis des années pour soutenir son peuple».

***

Retailleau cauchemarde : des drapeaux palestiniens fleurissent sur les mairies

Bruno devait incarner la poigne française, le discours volontaire, le menton fier, quelque chose entre la fureur gesticulaire de Sarkozy, la violence verbale de Valls et la répression joyeuse de l’ancien préfet Lallement. Ceint de son autorité de grand défenseur de la république, il a criminalisé l’exhibition de drapeaux palestiniens lors des manifs et sur les frontons des mairies.

Gare à qui contreviendrait aux ordres du nouveau prince de Beauvau, le dernier rempart d’un pouvoir honni. Las, la proposition de reconnaissance d’un État palestinien par le Château fut comme un coup de poignard (islamiste) dans le dos. Ce matin du 22 septembre 2025, déjà une vingtaine de mairies arborent la chose, de Gennevilliers à Marseille en passant par Saint-Denis. Certes, des villes de gauche, ou LFI, mais des grosses villes et un bafouement de l’autorité du ministre, une gifle nationale, les lunettes qui valdinguent.

De toute façon, ce pouvoir vermoulu n’a plus d’autorité depuis fin 2018 et le tabassage des Français : la violence de sa répression à l’encontre des Gilets jaunes, des manifestants pour une retraite digne ou pour la fin du génocide à Gaza, est l’exact contraire de l’autorité. Plus un pouvoir utilise la force contre son peuple, plus il est illégitime. Cela ne peut que craquer, à terme.

« Emmanuel Macron devra rendre des comptes »

Quand on rentre dans le détail de la proposition macronienne, on est quand même un peu soufflés : notre président bien-aimé, qui est ce lundi à New-York pour son grand moment, veut « bâtir l’État de Palestine, assurer sa viabilité et permettre qu’en acceptant sa démilitarisation et en reconnaissant pleinement Israël, il participe à la sécurité de tous au Proche-Orient ». Tout est dans la démilitarisation. On pourrait lui reprocher de ne pas accepter la proposition russe de démilitarisation de l’Ukraine, mais ne mélangeons pas les choses.

Le Figaro explique la difficulté concrète de cette reconnaissance.

Si la reconnaissance est un acte juridique aisé – une autorité politique doit l’exprimer par un acte officiel (déclaration, traité, document à en-tête du ministère) – son utilité se heurte à plusieurs obstacles potentiels. D’abord, un État doit remplir trois éléments constitutifs : un territoire, une population et une puissance publique. Où s’installerait un État palestinien ? En Cisjordanie, morcelée par les implantations israéliennes, à Jérusalem, proclamée capitale indivisible d’Israël, et à Gaza, ravagé par les combats ? L’Autorité palestinienne, dirigée par Mahmoud Abbas dont le mandat présidentiel a expiré en 2009, est régulièrement décriée pour sa complaisance supposée avec Israël, et sa corruption. Enfin, les descendants de réfugiés palestiniens, estimés à 5,8 millions par l’agence de l’ONU qui leur est dédiée (UNRWA), pourraient-ils en obtenir la nationalité ? Auquel cas, Israël accepterait-il un voisin dont la population augmenterait subitement ?

Effectivement, tout a été fait du côté d’Israël pour que cet État soit impossible, ou non viable. Netanyahou l’avoue simplement, après avoir menti pendant des années en accusant les Palestiniens de refuser la paix, et de vouloir une seconde Shoah.

Chez nous, Sarah Knafo le dit plus gentiment, mais l’esprit est le même : voler c’est voler, reprendre c’est voler.

Les médias mainstream se démènent pour torpiller cette avancée, qui n’empêchera pas la destruction de Gaza et le génocide, toujours en cours. On discute droit international à New-York, mais une Nakba 2 est en marche.

Obéissant à son vieux réflexe de soumission, la télé française continue à inviter des génocidaires, ne se rendant même pas compte de l’absurdité de la situation. C’est comme Hidalgo qui affiche côte à côte sur la tour Eiffel le drapeau de la Palestine et celui d’Israël...

De temps à autre, la lucidité revient chez notre président, avec toujours un ou deux bémols, ça donne du palestinisme teinté de sionisme. Macron a 17 % de popularité, mais il ne satisfait qu’à 17 % à la fonction.

À Paris, on estime que la démilitarisation du Hamas – autre pilier du plan franco-saoudien au même titre qu’une architecture régionale de sécurité en extension des accords d’Abraham – n’est plus un objectif lointain. Selon les estimations israéliennes, la formation intégriste manque d’explosifs et n’aurait plus que 10.000 armes de poing. Les rangs de sa branche militaire - 25.000 membres avant le 7 Octobre – ont certes été reconstitués, mais au terme d’un recrutement de plus de 10.000 jeunes inexpérimentés, venus remplacer les 10.000 à 15.000 cadres, tués par Israël, depuis deux ans. (Le Figaro)

Source: E&R


- Source : PressTV (Iran)

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