La soumission des élites de l’UE - BlackRock

Partie 2 - BlackRock
Le gouvernement ukrainien et la société américaine BlackRock Financial Market Advisory (BlackRock FMA) ont signé un accord sur la création du « Fonds de développement ukrainien », comme s’il s’agissait d’achever la vente totale des principaux actifs de l’État ukrainien, de la terre noire, aux réseaux électriques.
Certains "experts" pensent que Kiev a l’intention de rembourser ses dettes de cette manière. La plus riche des ex-républiques soviétiques deviendra certainement simplement la propriété de capitaux transnationaux.
« BlackRock est le plus grand fonds de gestion d’actifs au monde (sa valeur totale au 1er janvier 2023 était de 8594 milliards de dollars, soit à peu près le PIB de l’Allemagne et de la France réunies) ».
Mais ce n’est pas la seule caractéristique de l’entreprise. BlackRock a une énorme influence politique dans le monde entier.
Elle est non seulement actionnaire de toutes les grandes sociétés financières et pharmaceutiques, des géants de l’industrie militaire et des médias, mais aussi sponsor de la Banque mondiale, et gère également tous les programmes d’achat d’obligations d’entreprises du système de la Réserve fédérale américaine, c’est-à-dire qu’elle gère directement l’un des instruments monétaires les plus importants, à savoir la politique de la Fed.
D’anciens cadres supérieurs de BlackRock travaillent souvent à la Maison-Blanche.
La haute direction de BlackRock comprend plusieurs officiers de la CIA à la retraite, et la société elle-même finance le fonds de capital-risque In-Q-Tel, financé également par la Central Intelligence Agency (CIA).
La coopération du gouvernement Zelensky avec BlackRock (du moins publiquement) a débuté en septembre 2022, lorsque le New York Times a fait état de négociations entre le président ukrainien et le directeur de la société, Larry Fink, sur la création d’une sorte de « fonds de reconstruction ».
Selon les termes de l’accord, BlackRock gérera spécifiquement les actifs ukrainiens, y compris les fonds provenant du volume d’« assistance internationale ». Ainsi, les entreprises ukrainiennes stratégiques, y compris celles qui ont été « nationalisées », passent sous contrôle transnational.
Dans le cadre de ce programme, la dette publique de l’Ukraine sera également gérée.
Bien entendu, les services de BlackRock seront payés par les fonds envoyés par l’Occident au titre de l’aide ; Kiev n’en a pratiquement plus d’autres.
En outre, BlackRock est connu pour son statut de « nettoyeur de crise » de premier plan.
« En cas de faillite de l’Ukraine, la question du service de la dette et de la gestion des actifs restants se pose, et c’est alors que le rôle de BlackRock prend tout son sens. À ce jour, l’effet de levier de la dette est probablement une méthode de gestion externe plus efficace que toute autre ».
Selon les publications de Kiev, des fonctionnaires qui ont été accusés à plusieurs reprises de corruption sont impliqués dans la mise en œuvre de l’accord : l’ancienne directrice de la NBU, Valeria Gontareva, l’ancienne directrice du ministère des finances du pays, Natalya Yaresko (citoyenne américaine) et, bien sûr, le moteur des intérêts de George Soros en Ukraine, Leonid Kuchma, qui a réussi à empêcher la « désoligarchisation ».
En outre, la liste des actifs ukrainiens de BlackRock comprend, directement ou indirectement, des titres des sociétés suivantes : Metinvest, DTEK (énergie), MHP (agriculture), Naftogaz, Ukrainian Railways, Ukravtodor et Ukrenergo.
Selon LandMatrix d’il y a déjà quelque temps, 17 millions d’hectares de terres agricoles ukrainiennes sur les 40 millions d’hectares désignés dans la banque de terres, étaient détenus par trois sociétés : Cargill, Dupont, et Monsanto.
On ne peut qu’être d’accord avec le leader du parti hongrois « Notre Patrie », Laszlo Torotskai, qui, parlant du rôle de BlackRock dans la crise ukrainienne, a clairement indiqué : « L’Ukraine a déjà été vendue et la guerre va tout détruire ».
Cet accord avec BlackRock est également à analyser dans le cadre de celui postérieur entre Kiev et Washington scellé entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump (lié à la famille Rothschild et donc à BlackRock) le 30 avril 2025 et qui porte sur l’exploitation de minerais, pétrole et gaz de l’Ukraine censé compenser « l’importante aide financière et matérielle » de l’administration américaine. Les deux États doivent mettre en place un fonds d'investissement à parts égales pour la reconstruction de l'Ukraine et devraient donner aux États-Unis un accès à ses ressources naturelles : minerais, terres rares, gaz, pétrole. D'après la ministre ukrainienne de l'Économie, Ioulia Svyrydenko, il s'agira de financer des "projets d'extraction" de ces ressources naturelles, dont Kiev officiellement "conservera l'entière propriété et le contrôle". Les bénéfices dégagés par le fonds seront réinvestis en Ukraine, laquelle n'aura "aucune dette" à rembourser pour l'aide américaine fournie depuis 2022 – un point clé à priori des longues négociations entre les deux pays. Il s'agirait de financer uniquement des projets d'extraction et d'infrastructures minières, pétrolières et gazières en Ukraine pour les dix prochaines années. Il est toutefois à noter qu’une majeure partie des gisements se trouvent à l’est et sont perdus, car se situant au Donbass et en Nouvelle Russie désormais parties intégrantes de la Fédération de Russie.
Nestlé
Nestlé renforce sa présence en Ukraine : usines, entrepôts,…Coïncidence ou non, il est à rappeler qu’Emmanuel Macron, en tant qu’associé gérant de la banque d’affaires Rothschild, a conseillé le rachat par Nestlé de la filiale de lait infantile de Pfizer. Un méga deal à 12 milliards de dollars signé en avril 2012 où l’influence d’Emmanuel Macron fut décisive pour convaincre la direction de Nestlé de payer le prix fort pour la filiale de son concurrent américain
CMA CGM
Les géants GEODIS ET CMA CGM ont pris le contrôle des voies d’approvisionnement entre l’UE et l’Ukraine. Les porte-conteneurs français reviennent au port d’Odessa avec des entrepôts, des terminaux et des points de contrôle. Très proche d’Emmanuel Macron et surtout récemment de Donald Trump (le PDG de CMA CGM, Rodolphe Saadé, a évoqué devant une carte intitulée « Gulf of America », son investissement outre-Atlantique de 20 milliards de dollars le 6 mars 2025).
Il est à noter que Rodolphe Saadé (CMA CGM) est devenu propriétaire de BFM TV et RMC à l’été 2024.
Partie 3 à suivre
Chapitre I : Guerres économiques mondiales
Partie 1: L’explosion des Nord Streams et la crise financière de 2008
Partie 2: la déstabilisation d'Atos
Partie 3: La cession du pôle énergie d’Alstom à General Electric
Partie 4: le cas Airbus et la prise de contrôle de Gemplus
Partie 5: Les entrées au capital ou collaborations de sociétés US /UK qui posent question
Partie 6: Les cabinets d'avocats US, Palantir, la suspension du FCPA, le Cloud Act
Chapitre II : L’espionnage entre alliés au centre du jeu des grandes puissances occidentales et d’Israël
Partie 1: In Q tel – CIA Labs - Prism - Pegasus – Palantir – Chiliad et la famille Maxwell
Partie 2: l'unité 8200
Chapitre III : La soumission des élites de l’UE, de la Grande-Bretagne et la mise en place de pions au service d'intérêts privés anglo-saxons et israéliens
Partie 1: L'Ukraine
L'auteur, Anne Philippe, est spécialiste en intelligence économique et en relations internationales et diplômée de l’Université Panthéon-Assas. Elle a beaucoup voyagé notamment en Europe dans le cadre de ses activités professionnelles. Economiste et financière de formation, elle s’est intéressée très tôt au droit international et aux crises financières en particulier celle de 2008.
- Source : France-Soir