Les chars israéliens déployés dans le nord de Gaza frappée par les bombes « toutes les quatre minutes »

Des chars israéliens ont progressé vers la ville de Beit Lahia, au nord de Gaza, le 16 mai, alors que des bombardements incessants ont déplacé des dizaines de familles et tué des dizaines d’autres personnes, faisant craindre que le plan de Tel Aviv d’élargir son offensive contre la bande de Gaza ne commence bientôt.
At least 50 people are reported to have been killed by Israeli airstrikes after another night of heavy fighting in Gaza with Israeli tanks reportedly making incursions into separate areas of northern and southern Gaza. pic.twitter.com/mPqs0vmzez
— Channel 4 News (@Channel4News) May 16, 2025
Selon certaines informations, les forces terrestres ont également mené des incursions dans d’autres zones du nord-ouest et du sud de Gaza.
Des avions de combat lancent des raids continus sur Gaza depuis tôt vendredi matin.
Dozens of Palestinian families have forcibly fled the western areas of Beit lahiya in northern Gaza due to relentless Israeli attacks, amid reports of a new ground operation launched by Israeli forces in northwest Gaza early Friday. Tanks have also advanced into Beit lahiya. pic.twitter.com/3gYMqOGCxa
— Quds News Network (@QudsNen) May 16, 2025
Le journal Maariv a rapporté que l’armée de l’air israélienne a attaqué Gaza
“60 fois depuis ce matin, avec une bombe entendue toutes les quatre minutes”.
L’armée israélienne a déclaré avoir mené des frappes contre plus de 150 “cibles terroristes” à travers la bande de Gaza le 16 mai.
Au moins 93 Palestiniens ont été tués depuis les premières heures du matin et plus de 200 ont été blessés. Khan Yunis dans le sud, Deir al-Balah dans le centre de Gaza, Jabalia et Beit Lahia dans le nord ont tous été soumis à de lourds bombardements par Israël.
En seulement 36 heures, au moins 250 Palestiniens ont été tués par les attaques israéliennes.
Using new, internationally banned weapons, Israel has slaughtered 250 Palestinians in just 36 hours.
— The Cradle (@TheCradleMedia) May 16, 2025
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According to the Director General of Gaza’s Ministry of Health, over 150 injured have been admitted to Al-Awda and the Indonesian Hospital, as Israel continues to… pic.twitter.com/lGeulZaAih
Tel Aviv a récemment approuvé des plans prévoyant d’étendre encore son offensive génocidaire contre Gaza. Depuis la reprise de la guerre en mars, Israël a pris le contrôle d’au moins 50 % du territoire de la bande de Gaza et a promis d’en conquérir davantage. Cette offensive coïncide avec le maintien du blocus total imposé par Israël, qui a entraîné une aggravation rapide de la situation humanitaire dans la bande de Gaza.
L’ONU a mis en garde contre une famine imminente dans toute la bande de Gaza.
La prochaine opération d’Israël, approuvée début mai et baptisée “Gideon’s Chariots”, prévoit le déplacement de l’ensemble de la population de Gaza par l’armée israélienne et son confinement dans une petite bande de terre au sud, tandis que les troupes avanceront pour s’emparer de toute la bande.
“L’opération a pour objectif de vaincre le Hamas et d’obtenir la libération de tous les otages. Nous agirons avec toute la force nécessaire pour détruire toutes les capacités militaires et gouvernementales du Hamas. Dès que l’opération commencera, nous agirons avec la plus grande fermeté et nous ne nous arrêterons pas tant que tous les objectifs n’auront pas été atteints”,
a déclaré le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, le 7 mai, ajoutant que l’armée maintiendra sa présence dans “toutes les zones conquises”.
Selon plusieurs médias israéliens, le plan prévoit le contrôle de toute la bande de Gaza et le transfert de la population vers une zone située entre le couloir de Philadelphi et le nouvel axe Morag. Les préparatifs de l’assaut ont déjà commencé.
“La population [de Gaza] sera déplacée. Que les choses soient claires : on ne pourra ni entrer ni sortir. Nous appelons les réservistes, nous allons occuper le territoire. Nous n’allons pas entrer dans la zone pour en ressortir aussitôt après, pour lancer des raids. Ce n’est pas notre intention. Nos intentions sont tout autres”,
a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au début du mois.
Version française : Spirit of Free Speech
On Monday, Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu posted a video on his X account in which he responded to questions from followers on a range of topics.
— Middle East Eye (@MiddleEastEye) May 6, 2025
Among other issues, Netanyahu addressed the new military operation approved by the Cabinet on Sunday, the establishment of… pic.twitter.com/HespebRn8I
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Netanyahou annonce l’annexion totale de Gaza : « Nous prendrons le contrôle de tout le territoire »
Israël annonce l’occupation totale de Gaza. Netanyahou admet relâcher l’aide humanitaire uniquement pour éviter des images de famine. Pendant ce temps, les civils meurent sous les bombes et par manque de nourriture.
Netanyahou assume une annexion totale pendant que les civils meurent de faim.
Tandis que les bombes pleuvent sur une population piégée, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a levé le voile sur son ambition : prendre le contrôle total de la bande de Gaza. Ce n’est plus une opération militaire. C’est une stratégie d’occupation totale, assumée sans détour.
« Nous prendrons le contrôle de tout le territoire », a-t-il déclaré dans une vidéo diffusée sur Telegram, comme un général en marche vers l’annexion, pas la paix.
Les propos ne laissent aucune place au doute : il ne s’agit plus d’une guerre, mais d’une mainmise. La population civile, elle, paie déjà le prix fort. 22 morts supplémentaires lundi, selon les secouristes sur place, sous les frappes d’une violence inouïe. Et ce n’est qu’un chiffre de plus dans un bilan qui s’allonge chaque jour, pendant que le monde détourne les yeux.
Aide humanitaire sous conditions : Israël joue la diplomatie du chantage
Face aux critiques internationales – même le président américain Donald Trump s’est dit inquiet de la famine – Netanyahou a consenti à relâcher partiellement le blocus humanitaire. Mais pas par humanité. Il l’a dit lui-même : « pour des raisons diplomatiques ».
Autrement dit, laisser les Gazaouis crever de faim ne lui posait aucun problème. Il craint seulement les caméras.
Dans sa déclaration, Netanyahou confesse ce que beaucoup dénoncent depuis des mois : la famine est utilisée comme une arme politique. Il ne s’agit pas de protéger des civils, mais de protéger une image, de maintenir l’alliance avec des « amis » étrangers qui n’oseraient plus justifier l’injustifiable en cas de diffusion massive de scènes de famine.
❝ Un voyage annulé pour éviter toute ambiguïté politique ❞
Dans les coulisses de Washington, la position américaine sur le conflit israélo-palestinien se fait de plus en plus délicate. D’après Axios, JD Vance a annulé son déplacement afin d’éviter d’envoyer le signal que l’administration Trump cautionne l’escalade militaire lancée par Tel-Aviv, alors même que les États-Unis tentent d’imposer une trêve humanitaire et de débloquer un accord sur les otages.
Autrement dit, cette annulation est tout sauf un simple ajustement d’agenda. Elle trahit un malaise croissant au sein de l’administration républicaine, pourtant connue pour son soutien historique à Israël.
Un territoire assiégé, un peuple affamé : jusqu’où ira Israël ?
Le scénario qui se dessine est glaçant. Une offensive terrestre massive, une stratégie d’étranglement, une occupation annoncée. Tout cela pendant que les civils – femmes, enfants, vieillards – sont réduits à quémander un pain ou une bouteille d’eau.
À Gaza, les hôpitaux n’ont plus de carburant, les bébés meurent faute d’oxygène, les cadavres s’empilent dans les rues. Et pendant ce temps, Tel-Aviv parle de « progrès » militaires. Ce n’est pas une guerre. C’est un démantèlement à ciel ouvert d’un peuple tout entier.
- Source : The Cradle (Liban)