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Lundi, 28 Avr. 2025

Quand la rougeole se moque de la vaccination

Auteur : Bernard Guennebaud | Editeur : Walt | Lundi, 28 Avr. 2025 - 13h07

Dès que le printemps revient, les éternelles querelles réapparaissent également, c’est le cycle de la vie. Du décès d’une  petite fille aux USA, on a voulu stigmatiser les non-vaccinés contre la rougeole avant de ne pas vouloir admettre que cet enfant avait payé de sa vie la commission d’une énorme erreur médicale. Mais le débat s’enflamme à nouveau : immunité naturelle définitive contre taux d’anticorps vaccinaux transitoirement présents ; à quand des épidémies de rougeole dans les EHPAD ?  Bernard Guennebaud, que ni les microbes, ni les années, ni la déclivité présente dans l’ascension du Tourmalet n’impressionnent, est venu nous rappeler quelques vérités désagréables mais utiles à entendre. (AIMSIB)

Éradication promise de la polio pour 2002…

Après avoir proclamé l’éradication des deux virus de la variole humaine – la variole majeure et la variole mineure, encore nommée alastrim – l’OMS a voulu éradiquer d’autres virus. En 1988 elle fera voter par l’Assemblée mondiale de la santé son programme d’éradication des 3 virus de la poliomyélite. L’arrêt de la circulation des 3 virus polio sauvages était prévue pour 1999 avec simultanément l’interruption de la  vaccination polio orale à virus vivant. L’OMS affirmait alors que dans les 3 à 6 mois qui suivraient cet arrêt, les virus polio d’origine vaccinale cesseraient de circuler, rendant ainsi possible la proclamation de l’éradication mondiale des virus polio sauvages et dérivés de souches vaccinales 3 ans plus tard en 2002.

L’OMS s’affirmait alors si sûre d’elle qu’elle arracha ainsi l’adhésion des États membres par leurs votes en faveur du programme d’éradication de la polio et de son financement. Mais les virus vivent leur vie indépendamment des affirmations de ceux qui veulent les diriger : bien que le virus polio sauvage de type 2 n’ait plus été vu dans le monde depuis octobre 1999 , le virus polio de type 2 dérivé de souches vaccinales circule encore aujourd’hui en conservant la capacité de retrouver toute sa virulence originelle, alors que l’OMS a proclamé, en 2016, l’éradication du polio virus de type 2 …

En 2003 était publié “L’éradication de la polio“[1], un bel ouvrage en français ainsi qu’un autre. Tous les deux annonçaient cette éradication comme imminente. Je m’étais aussitôt procuré le premier. Il était préfacé par Kofi A. Annan, Secrétaire général des Nations Unies. C’était donc du très sérieux. Selon lui, pour achever cette éradication, il ne restait plus qu’à trouver les fonds jugés nécessaires. Les fonds sont arrivés et plus encore. Mais le virus est toujours là … J’en avais exposé les raisons dans plusieurs articles[2].

… Et de la rougeole, à suivre

Avec l’éradication de la polio devait suivre sans aucun doute celle des nombreux variants  du virus de la rougeole qui sont des sérotypes. Rappelons que des sérotypes sont sensibles aux mêmes anticorps mais, comme rappelé dans [6] page 76, « Le passage du virus de la rougeole dans les populations vaccinées exposerait le virus à une immunosélection  et à la production de variants qui seraient éventuellement moins efficacement neutralisés par l’immunité induite par le vaccin ». Page 57 de [6] vous trouverez la liste des variants déjà répertoriés à l’époque  (2002) et qui sont plus d’une vingtaine…Aujourd’hui on en reconnait au moins 25. Rappelons que l’on n’éradique pas une maladie mais des pathogènes et qu’une maladie est déclarée éliminée quand elle ne se manifeste plus, ou qu’elle se manifeste très peu, les populations étant vaccinées pour s’en prémunir alors que les pathogènes associés circulent toujours. Ce sont les concepts théoriques définis par l’OMS.

Il y a les déclarations de l’OMS avec ses dates butoirs pour motiver les troupes et il y a les faits implacables, comme on va le constater avec la rougeole après les avoir observés avec la poliomyélite, et auparavant avec l’éradication des virus de la variole humaine où les programmes de vaccination avaient été mis en échec [3]. Son éradication sera obtenue, quoi qu’on en dise, par la recherche active des malades et de leurs contacts suivie de leur isolement (la plupart du temps une mise en quarantaine).

Tout cela devrait fortement remettre en cause la crédibilité de l’OMS sur ces questions. Kofi A. Annan, sans doute abusé par sa propagande, écrit : “Que le virus (de la polio) existe encore est déjà, en soi, révoltant puisqu’il est possible de prévenir complètement l’apparition de la maladie. Protéger un enfant de la polio est aussi facile que le protéger de la pluie : il suffit d’ouvrir l’équivalent médical d’un parapluie, en l’occurrence de lui administrer un vaccin, facile à donner et élaboré il y a presque un demi-siècle“.

Le constat qui pourrait nous révolter serait plutôt que le Secrétaire général de l’ONU en soit encore à croire de telles sornettes, tout en se montrant fier de les étaler publiquement.

Ceci encore : René Lefort, journaliste indépendant, ancien collaborateur du Monde et du Monde diplomatique et ancien directeur du Courrier de l’UNESCO, écrit dans cet ouvrage : – “En 1979, une campagne de vaccination aboutit à la disparition d’une maladie : la variole, pour la première fois de l’histoire“.

Ou encore cette affirmation pour le moins hautement fantaisiste (page 161 de [1]):  “Pour 1 dollar un enfant peut être protégé toute sa vie contre la polio“.

Ainsi va la propagande la plus officielle. Elle permet certes de mobiliser des fonds et de motiver des bénévoles. Mais, et c’est le plus préoccupant, elle oriente des actions de dimension mondiale vers des impasses coûteuses et dangereuses. Après la variole et la polio, la rougeole nous offre une nouvelle occasion de faire un constat analogue, les autorités répétant inlassablement comme un mantra : “Une seule solution, la vaccination !“

Des rougeoles aux USA !

Aujourd’hui, l’épidémie de rougeole aux États-Unis agite beaucoup les Américains, surtout depuis l’arrivée de Robert F. Kennedy Jr au ministère de la Santé avec l’élection de Donald Trump. Robert Kennedy étant considéré là-bas comme un dangereux antivax, ses adversaires se sont emparés de cette épidémie, médiatiquement lancée par le décès d’une fillette de 6 ans, pour tenter de lui mettre des bâtons dans les roues. Pour apprendre quelques semaines plus tard, le 19 mars 2025, que ce décès devait être attribué non à la rougeole mais à une erreur médicale, la troisième cause de décès aux États-Unis. C’est dans The Defender, la publication de Children’s Health Defense crée par Robert F. Kennedy Jr, l’actuel ministre de la Santé des États-Unis [4] : « Un enfant est décédé dans un hôpital du Texas , après avoir développé une pneumonie suite à une infection à la rougeole à la suite d’une  « erreur médicale » ».

Il s’agit notamment de l’omission d’administrer le bon antibiotique à temps, selon un expert médical qui a examiné le dossier médical de l’enfant. Children’s Health Defense (CHD) a obtenu le dossier médical de la famille de la fillette de 6 ans . Les parents ont obtenu les dossiers de l’hôpital pour enfants Covenant de Lubbock, où leur enfant est décédée le 26 février. lls ont expliqué au Dr Ben Edwards, qui avait soigné avec succès leurs autres enfants contre la rougeole, qu’ils ne souhaitaient pas utiliser les informations révélées dans les dossiers médicaux pour envenimer la situation. Ils souhaitaient toutefois faire connaître l’erreur afin d’éviter qu’elle ne se reproduise chez d’autres enfants.

L’analyse du Dr Pierre Kory

Le Dr Pierre Kory, fort d’une vaste expérience en pneumologie et en soins intensifs, a analysé ces dossiers. Il a déclaré  [4], lors d’une interview sur CHD.TV : « J’ai passé une bonne partie de ma carrière à examiner des dossiers médicaux d’avocats spécialisés en faute professionnelle, et ce cas était tragique. »

Selon l’analyse des dossiers effectuée par Kory, la petite fille est décédée d’une pneumonie bactérienne secondaire qui n’avait « pas grand-chose à voir avec la rougeole ». Il a ajouté : « Quand je dis que cela n’a pas grand-chose à voir avec la rougeole, des pneumonies bactériennes secondaires peuvent survenir après toute infection virale. » Kory a déclaré que la petite fille « est décédée d’une erreur médicale – et cette erreur était due à un antibiotique totalement inapproprié » pour traiter le type de pneumonie dont elle souffrait.

Les dossiers montrent que la fillette a été initialement admise aux urgences pour une « pneumonie bactérienne secondaire », a déclaré Kory au Defender . À ce moment-là, son éruption cutanée due à la rougeole s’estompait déjà. Elle n’a reçu l’antibiotique approprié pour traiter sa pneumonie bactérienne secondaire qu’environ deux jours et demi plus tard. À ce moment-là, son état s’était tellement dégradé que les médecins l’avaient déjà placée sous respirateur artificiel, a déclaré Kory. De plus, il semble qu’il y ait eu un délai de plus de neuf heures entre le moment où l’antibiotique adéquat a finalement été prescrit et celui où il lui a été administré, a déclaré Kory. « Moins de 24 heures plus tard, elle est décédée – et son décès a été assez tragique… sa tension artérielle a soudainement chuté et elle a fait un arrêt cardiaque ».

D’une rougeole à une erreur médicale

L’erreur médicale est la troisième cause de décès aux États-Unis, selon une analyse réalisée en 2016 par des chercheurs de l’Université Johns Hopkins. « D’après mon examen du dossier », poursuit Kory, « l’antibiotique a été prescrit à 23 h, ou vers 23 h, et, à ma connaissance, il n’a été administré qu’à 9 h le lendemain matin. » « Donc, non seulement il y a eu plusieurs jours de retard et de déclin sans l’antibiotique approprié », a-t-il dit, « mais ensuite, lorsqu’ils ont réalisé qu’il leur manquait l’antibiotique approprié, il leur a fallu, pour autant que je sache, 10 heures pour l’administrer. » « Au moment où la jeune fille a reçu l’antibiotique approprié, elle était déjà sous respirateur ».

Les faits fondamentaux sur la rougeole et ses vaccins

Pour y voir plus clair sur la rougeole et ses vaccins et ainsi se prémunir contre la propagande, d’où qu’elle puisse venir, il est indispensable de rappeler les fondamentaux. J’avais déjà écrit ici un article sur ce thème, “La rougeole sous le feux de la vaccination“ [5]. Les fondamentaux peuvent se trouver dans une magnifique thèse soutenue à Grenoble le 9 juillet 2002 par Diane Ninkam Nghemning [6]. La date est importante, car les faits constatés depuis pourront tout à la fois confirmer pleinement les limites de la vaccination contre la rougeole et infirmer les espérances les plus optimistes formulées à l’époque à son sujet.

Voici tout d’abord les données de base sur la maladie et son épidémiologie telles que décrites dans cette thèse. Ce travail se présente plutôt dans sa première partie comme un mémoire relatant avec beaucoup de minutie les faits fondamentaux établis à l’époque, et d’ailleurs toujours reconnus.

Pathogénie (Page 18) :
« Le virus de la rougeole se transmet par des gouttelettes de sécrétions respiratoires. L’infection initiale se produit dans les cellules du tractus respiratoire ou des bronches et dans les cellules épithéliales de la muqueuse respiratoire. Le virus est ensuite transporté jusqu’aux ganglions lymphatiques locaux. La réplication du virus dans les ganglions aboutit à une virémie et à l’infection d’une grande quantité d’organes. Les sites importants de réplication virale sont le thymus, la rate, les ganglions lymphatiques, l’appendice et les amygdales. L’étape initiale de la maladie est cliniquement silencieuse. C’est la phase d’incubation qui dure de 8 à 10 jours et qui correspond à la dissémination du virus vers les organes lymphoïdes. »

Page 19 « Les vaccins actuellement disponibles ne parviennent pas à bloquer complètement la transmission du virus dans la population ».

Cette limite de la vaccination est évidemment tout à fait fondamentale et devrait être connue de tous. Cette information réduirait l’impact de la propagande. Celle-ci cherche avec une incroyable insistance à attribuer chaque cas de rougeole à un défaut de vaccination ou de couverture vaccinale, alors que ce sont d’abord les limites du vaccin qui en sont l’origine.

L’auteure de la thèse en donne une première raison : « On ne peut pas vacciner les enfants avant l’âge de neuf mois, car la présence d’anticorps maternels réduit l’efficacité de la vaccination » (Siber et al ., 1993)

Le calendrier vaccinal

Chacun pourrait en effet s’interroger : pourquoi vacciner en France dès l’âge de 2 mois contre la diphtérie, la poliomyélite et l’hépatite B, alors que les bébés ne sont nullement menacés par ces maladies ; et repousser la vaccination contre la rougeole à l’âge d’un an, alors que l’on voit aujourd’hui des enfants faire des rougeoles dès l’âge de 6 mois et même avant, et qu’à ces âges elle peut être très grave ? La première raison est que le vaccin étant à virus vivant, son action sera neutralisée par les anticorps maternels. C’est la raison de la seconde dose pratiquée quelques mois plus tard. Elle n’est pas un rappel. Son rôle est d’offrir une seconde possibilité pour l’enfant de produire des anticorps au cas où la première vaccination aurait échoué en ayant été pratiquée trop tôt.

Nous constatons ainsi que la réussite de la vaccination contre la rougeole (dans le sens de la production d’anticorps) impose l’existence d’une lacune immunitaire. En conséquence, si un enfant très jeune fait une rougeole, ce ne sera pas en raison d’un déficit de vaccination mais une conséquence de la condition première pour que cette vaccination puisse créer les anticorps recherchés. A l’heure actuelle, la durée de la persistance des anticorps maternels est encore très variable. En effet, les mères qui ont eu la rougeole dans leur enfance peuvent transmettre à leur enfant beaucoup plus d’anticorps que celles qui n’ont connu de la rougeole que sa vaccination.

Si les deux doses requises sont réalisées alors que l’enfant a encore des anticorps maternels, ces deux vaccinations ne l’immuniseront pas. Il pourra ainsi faire plus tard une rougeole tout en ayant reçu les deux doses requises, comme cela a été observé. Nous constatons ainsi que la vaccination contre la rougeole, même pratiquée selon les règles requises, ne pourra éviter tous les cas de rougeole.

– « Si de nouveaux vaccins sont mis au point, ils doivent non seulement résoudre ces deux problèmes, mais aussi éviter de créer des formes aberrantes de la maladie qui s’observent dans le cas de vaccins inactivés (Norrby et al , 1975) ou fortement dosés (Halsey 1993). »[15]

Page 22 :  « Malgré cette attaque sur le système immunitaire, le virus de la rougeole induit une excellente réponse immune conduisant à une immunité à vie. Par contre, les souches vaccinales induisent une immunosuppression moyenne, et les réponses humorales sont moins importantes et seraient de plus courte durée » (Fireman et al ., 1969 ; Hussey et al ., 1996)

Vaccin ou maladie naturelle?

C’est un autre problème très important : si la maladie est capable de générer une immunité à vie, il n’en va pas de même avec la vaccination [16]. Dans nombre de cas, l’immunité vaccinale pourrait ne pas dépasser 15 ans.

Pourtant il fut affirmé avec une totale assurance que la vaccination conférait elle aussi une immunité à vie. C’est faux. Et cette limite, comme la croyance en cette affirmation, sont très lourdes de conséquences. On pourrait alors envisager des rappels à 15 ou 20 ans. Mais avec un vaccin à virus vivant, il y aura le même problème que pour la vaccination des nourrissons : si la personne re-vaccinée a encore des anticorps, ils neutraliseront la vaccination, et le rappel sera sans effet.

– « L’infection des monocytes par le virus inhibe la synthèse d’IL-12, une cytokine importante dans l’immunité à médiation cellulaire. Ces études montrent que cette régulation négative se fait via l’interaction avec CD 46 et donc serait limitée aux souches vaccinales » (Karp, 1999).

Page 36 « Position actuelle de l’OMS : Stratégie de vaccination

« La rougeole est considérée comme une maladie pouvant être éradiquée pour plusieurs raisons :
– il existe un seul sérotype, ce qui est un atout par rapport au virus de la poliomyélite qui compte trois sérotypes mais qui est pourtant en voie de disparition ;
– il existe un seul réservoir naturel qui est l’homme ;
– la rougeole a une expression clinique très marquée ;
– il existe un vaccin efficace contre la rougeole.
Cependant, la rougeole s’avère très difficile à contrôler à cause de sa nature très contagieuse ».

L’OMS, un organisme amnésique

En 1988, l’OMS a entraîné l’Assemblée mondiale de la santé dans l’aventure de l’éradication de la poliomyélite en s’appuyant sur l’éradication réussie de la variole 10 ans auparavant, et en avançant les mêmes arguments que ceux rapportés ici pour la rougeole. Mais elle a oublié un tout petit détail : la variole n’avait pas pu être éradiquée par la vaccination ; et ce ne fut pas faute d’avoir essayé !

Les raisons qui ont permis l’éradication du virus de la variole humaine majeure sont les suivantes :
1- Pendant la phase d’incubation, le contaminé n’est pas contagieux.
2- La maladie débute par une fièvre très intense, le malade demeure prostré sans pouvoir se déplacer, alors qu’il n’est toujours pas contagieux.
3- C’est seulement au bout de 2 jours que débute l’éruption et avec elle le début de la contagiosité qui se poursuivra pendant toute la durée de la maladie (4 semaines).

Après l’échec des campagnes de vaccination de masse, la stratégie consistera à rechercher les malades de façon active (campagnes d’affichage avec promesse de récompense pour tout cas signalé) afin d’identifier les malades le plus rapidement possible, de les isoler puis de prospecter à proximité de ceux-ci pour rechercher de nouveaux contaminés afin d’endiguer la propagation. Les contacts, réels ou possibles, étaient alors isolés, l’isolement étant le plus souvent une mise en quarantaine. Ce furent ces mesures qui permirent de stopper la circulation du virus et de permettre son éradication.

Malheureusement, les contacts étaient aussi vaccinés, au nom d’une affirmation d’efficacité présentée comme établie scientifiquement, alors qu’elle était fausse, ce qui favorisait la rencontre du virus sauvage et du virus vaccinal. Cette rencontre chez le même individu se révéla très délétère, aggravant la maladie ou même la déclenchant chez d’anciens varioleux ou d’anciens vaccinés qui auraient pu l’éviter sans cette vaccination aussi inutile que dangereuse dans ces conditions. Ce fait était pourtant connu au moins dès 1870. Mais un siècle plus tard les experts n’en tenaient toujours pas compte. Voir mes articles détaillés sur cet aspect des choses[3].

Un virus n’en vaut pas un autre

Les conditions qui ont permis l’éradication de la variole ne sont satisfaites ni pour la poliomyélite ni pour la rougeole. Aussi, malgré les premiers succès apportés par les campagnes d’éradication pour chacune de ces deux maladies, les échecs vont se manifester inexorablement :

Page 37 : « L’expérience américaine prouve que l’éradication de la rougeole est faisable. En effet, au début des années 90, la rougeole était encore endémique en Amérique du Sud. Les campagnes soutenues de vaccination ont permis une baisse historique du nombre de cas de rougeole, si bien qu’en 1996 il n’y avait plus de rougeole en Amérique du Sud. Cependant, en 1997 on constatait une recrudescence des cas de rougeole due à des souches importées. »

Si les campagnes de vaccination ont pu pratiquement stopper la circulation du virus pour un temps, les cas de rougeole provoqués par des voyageurs démontrent que l’immunité de la population américaine contre la rougeole avait des failles. Rappelons que cette vaccination y avait débuté en 1963 et qu’elle avait été bien acceptée par la population.

Page 43 : « L’infection naturelle par le virus de la rougeole confère une immunité à vie, comme il a été montré dans les Iles Féroe quand seuls les habitants ayant contracté la maladie au cours d’une épidémie 65 ans auparavant ont échappé à l’infection (Panum 1940).
Cependant, l’hypothèse selon laquelle que le vaccin vivant atténué induirait une protection à vie (Krugman 1983) a été remise en question après des épidémies de rougeole survenues chez des enfants qui avaient été vaccinés 15 ans auparavant »(Gustafson et al ., 1987 ; Samb et al., 1995)

Page 51, Durée de la protection : « Plusieurs enquêtes prospectives ont analysé la persistance des anticorps après la vaccination rougeoleuse et ont permis de montrer que plus de 85% des personnes vaccinées possédaient des anticorps 8 à 16 ans après la vaccination (Krugman 1983 ; Dai et al., 1991).
Cependant, le taux d’anticorps diminuerait avec le temps (Christenson & Bottiger 1994). En effet, lors d’une étude effectuée en Chine, on a observé une diminution des anticorps pendant les quatre années suivant l’administration du vaccin. Huit ans après, 12,9% des sujets n’avaient pas d’anticorps détectables (Xiang & Chen 1983).
Il a été rapporté des cas cliniques de rougeole chez des individus présentant une séroconversion après vaccination. On parle dans ce cas d’échecs secondaires de la vaccination. 2% en Chine ; 5% au Canada. L’échec secondaire de la vaccination était plus fréquent chez des enfants vaccinés avant l’âge d’un an que chez les enfants vaccinés plus tard. »

Page 53 : « La stimulation naturelle serait plus efficace que la re-vaccination qui n’induit qu’une réponse de courte durée, spécialement chez les enfants qui ont été vaccinés très tôt dans l’enfance. Dans l’un et l’autre cas, la réponse à la stimulation est inversement proportionnelle au taux d’anticorps préexistants (Christenson & Bottiger 1994). »

« Au regard de toutes ces études, nous pouvons dire que l’immunité acquise par le vaccin contre la rougeole semble être un continuum, allant d’une protection totale et durable à une protection minimale ou nulle, en passant par une protection partielle ou temporaire. »

Page 56 : « Il est possible que les changements antigéniques associés aux échecs de la vaccination favorisent l’augmentation de l’infection et la transmission de la rougeole au sein de la population vaccinée. »

Page 62, Évolution de la stratégie vaccinale aux États-Unis : « L’utilisation du vaccin contre la rougeole débute en 1963. La population adopte facilement le vaccin et il est utilisé à large échelle. Bien que les cas de rougeole aient diminué dans la population, on compte de 1970 à 1975 36 000 hospitalisations de cas de rougeole » (Hinman et al., 1983).

En 1978, les États-Unis déclarent comme objectif l’élimination de la transmission du virus endogène pour 1982 (Hinman et al., 1979). La stratégie de base consiste à augmenter la couverture vaccinale avec une seule dose de vaccin, ainsi que la surveillance de la rougeole. De plus, la vaccination est obligatoire pour l’entrée à l’école. Cependant, plusieurs enfants d’âge préscolaire, surtout ceux qui vivent dans les quartiers pauvres, n’ont pas été vaccinés. Bien que le nombre de cas de rougeole ait diminué, la maladie continue à sévir, aussi bien chez les enfants non vaccinés que chez les enfants ayant eu un échec de vaccination.

Entre 1989 et 1991, une grande épidémie de rougeole survient aux États-Unis : 55 000 cas et 123 décès sont rapportés (Arkinson et al., 1992). En réponse à cette reprise de la maladie, plusieurs changements ont lieu dans la stratégie de lutte contre la rougeole :
1989 : introduction d’une seconde dose de vaccin, afin d’éviter des cas de rougeole dans la population scolaire vaccinée (CDC, 1989).
1990 : augmentation des services de vaccination pour les enfants en âge préscolaire vivant dans les cités pauvres, afin d’éviter les cas de rougeole dans ces populations (NVAC, 1991). »

La diminution du nombre de cas de rougeole fut attribuée à ces mesures :
« Si bien qu’en 1993, seulement 312 cas de rougeole furent rapportés. Vers la fin de l’année 1993, aucun cas de rougeole n’a été rapporté pendant 6 semaines consécutives (CDC, 1993). Cependant, en 1994, on observa une augmentation du nombre de cas de rougeole (958 cas). L’épidémiologie moléculaire a révélé que les virus qui circulaient en 1994 étaient importés et étaient différents de ceux qui circulaient entre 1989 et 1990 (Rota et al., 1996). Ces résultats suggèrent que la transmission de la rougeole a été interrompue aux États-Unis en 1993 ».

Rhétorique anti-Kennedy Jr.

Plusieurs articles sont très bien documentés dans The Defender, 19 février 2025 [7] : « Les dernières épidémies de rougeole sont le résultat de l’échec des vaccins, et non d’un défaut de vaccination. Alors que les épidémies de rougeole continuent de se propager, les médias grand public accusent le secrétaire d’État à la Santé, Robert F. Kennedy Jr., de « rhétorique anti-vaccin ». Or des épidémies de rougeole se sont produites à plusieurs reprises dans des communautés dont la couverture vaccinale dépassait 95 %, prouvant ainsi que le vaccin lui-même ne confère pas d’immunité durable. Alors que les épidémies de rougeole continuent de faire surface, les médias grand public les utilisent désormais comme une arme politique, tentant de blâmer notre nouveau secrétaire du ministère américain de la Santé et des Services sociaux (HHS), Robert F. Kennedy Jr., pour ce qu’on appelle la « rhétorique anti-vaccin ».

The Defender poursuit :

« Le Wall Street Journal a récemment publié un article d’opinion insinuant que son plaidoyer en faveur de la sécurité des vaccins était responsable de l’augmentation des cas de rougeole. Non seulement ce récit  est sans fondement, mais il ignore également des décennies d’échecs documentés en matière de vaccins contre la rougeole – des échecs qui se sont produits dans des populations hautement vaccinées partout dans le monde. Le véritable problème n’est pas l’échec de la vaccination, mais l’échec du vaccin. Comme le démontre cet article, des épidémies de rougeole se sont produites à plusieurs reprises dans des communautés où la couverture vaccinale dépassait 95 %, prouvant que le vaccin lui-même ne confère pas une immunité durable.

L’effort continu visant à faire de RFK Jr. un bouc émissaire n’est qu’une diversion par rapport aux preuves scientifiques et historiques plus profondes qui remettent en question le récit dominant sur les vaccins.

« Une longue histoire d’échecs du vaccin contre la rougeole »

« Depuis plus de 25 ans, des épidémies sont signalées dans des populations dont le taux de vaccination dépasse 95 %, ce qui remet en cause l’idée reçue selon laquelle les vaccins constituent la seule solution pour lutter contre la rougeole. Voici un historique documenté de ces échecs vaccinaux :
- 1985, Texas, États-Unis : Une étude publiée dans le New England Journal of Medicine en 1987 a analysé une épidémie de rougeole à Corpus Christi, au Texas, où 99 % des élèves étaient vaccinés et plus de 95 % étaient immunisés. Les chercheurs ont conclu : « Des épidémies de rougeole peuvent survenir dans les écoles secondaires, même lorsque plus de 99 % des élèves sont vaccinés et plus de 95 % sont immunisés. »
- 1985, Montana, États-Unis : Un article de l’American Journal of Epidemiology a examiné une épidémie de rougeole ayant fait 137 victimes dans le Montana , malgré un taux de vaccination de 98,7 %. Les chercheurs ont déclaré : « Cette épidémie suggère que la transmission de la rougeole pourrait persister dans certains contextes malgré la mise en œuvre appropriée de la stratégie actuelle d’élimination de la rougeole. »
- 1988, Colorado, États-Unis : Une épidémie de rougeole dans une université du Colorado a infecté 84 étudiants, alors que plus de 98 % d’entre eux bénéficiaient d’une immunité avérée grâce à des politiques de vaccination strictes. Les chercheurs ont conclu que « des épidémies de rougeole peuvent survenir parmi les populations universitaires fortement vaccinées ».
- 1989, Québec, Canada : Initialement attribuée à une faible couverture vaccinale, une étude publiée dans la Revue canadienne de santé publique a conclu : « Une couverture vaccinale incomplète n’est pas une explication valable de l’épidémie de rougeole à Québec. »
- 1991-1992, Rio de Janeiro, Brésil : Une étude publiée dans la Revista da Sociedade Brasileira de Medicina Tropical a révélé que 76,4 % des cas de rougeole lors de cette épidémie avaient été vaccinés avant leur premier anniversaire.
- 1992, Le Cap, Afrique du Sud : Une étude publiée dans le South African Medical Journal a documenté une épidémie où 91 % des enfants avaient été vaccinés, et où l’efficacité du vaccin n’était que de 79 %. Les chercheurs ont conclu que l’échec des vaccins primaires et secondaires avait contribué à l’épidémie. 

Ce ne sont là que quelques exemples parmi un vaste corpus de littérature documentant les épidémies de rougeole survenues dans des populations hautement vaccinées – preuve évidente que l’immunité induite par le vaccin n’est ni à vie ni efficace de manière constante ».

« Ignorer l’histoire ne fera pas disparaître les échecs vaccinaux »

« Les responsables de la santé publique continuent d’ignorer ces échecs bien documentés, tout en insistant sur le fait que des obligations vaccinales plus strictes sont le seul moyen de prévenir la rougeole. Pourtant, l’histoire montre que la vaccination n’est pas synonyme d’immunisation. La croyance répandue selon laquelle les vaccins peuvent à eux seuls éliminer la rougeole est davantage fondée sur la foi que sur des preuves, comme le montre la culpabilité   instinctive placée sur les personnes non vaccinées chaque fois qu’une épidémie survient. Ironiquement, ceux qui mettent en avant des preuves évaluées par des pairs sur l’échec des vaccins sont qualifiés d’« anti-vaccins », même s’ils ne sont que des partisans de la vérité et de la sensibilisation aux vaccins.

L’agenda mondial de la santé, mené par des organisations telles que l’UNICEF et la Fondation Bill & Melinda Gates, continue de promouvoir des campagnes de vaccination de masse tout en ignorant les vrais problèmes : le manque d’assainissement, la malnutrition, et une santé immunitaire compromise. La tentative des médias d’imputer les épidémies de rougeole à RFK Jr. ne repose pas sur des données scientifiques, mais sur un opportunisme politique. RFK Jr. a toujours défendu la sécurité des vaccins et le libre choix médical – des principes qui sont loin d’être « anti-vaccins ». Ses avertissements concernant les blessures et les échecs liés aux vaccins sont en réalité validés par les épidémies signalées aujourd’hui ».

« La rougeole : une maladie qui présente des risques réels et des avantages réels »

« La rougeole est une véritable maladie. Et bien qu’elle puisse entraîner de graves complications, son évolution dépend en grande partie du statut immunitaire de chaque individu. Avant les campagnes de vaccination généralisées, la rougeole était une maladie infantile courante qui conférait une immunité à vie. Aujourd’hui, en raison de la diminution de l’immunité induite par le vaccin, les adultes, qui présentent un risque plus élevé de complications, sont de plus en plus touchés par les épidémies.

Cependant, ce que la médecine traditionnelle reconnaît rarement, c’est que la rougeole n’est pas seulement une maladie à craindre : elle présente également des bienfaits pour la santé bien documentés. Des recherches récentes montrent que l’infection naturelle par la rougeole joue un rôle essentiel dans le développement du système immunitaire et qu’elle peut aider à protéger contre les maladies chroniques, certains cancers et les maladies auto-immunes. De plus, bien que le vaccin contre la rougeole soit largement présenté comme sûr, un nombre croissant de preuves révèle des dizaines d’événements indésirables graves associés au vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR). »

Découvrez les inconvénients sous-estimés de la vaccination

« Selon les données sur les événements indésirables compilées sur GreenMedInfo , il s’agit notamment de :
- Encéphalite (inflammation du cerveau)
- Convulsions et crises fébriles
- Maladies auto-immunes telles que le syndrome de Guillain-Barré
- Arthrite chronique et douleurs articulaires
- Thrombocytopénie (faible numération plaquettaire entraînant des troubles de la coagulation)
- Choc anaphylactique et réactions allergiques graves
- Risque accru de diabète de type 1 

Ces risques bien documentés soulèvent des questions cruciales sur la politique de vaccination universelle imposée par le biais d’obligations. L’idée selon laquelle chaque enfant doit être vacciné sans tenir compte des facteurs de risque individuels ignore la réalité selon laquelle les vaccins – comme toute intervention médicale – comportent des risques qui doivent être mis en balance avec leurs avantages. Au lieu de poursuivre aveuglément une stratégie de rappels et d’obligations sans fin, la santé publique devrait adopter une approche honnête et scientifique qui prend en compte à la fois les risques et les avantages de l’infection naturelle par la rougeole ».

« Si l’histoire nous enseigne une chose, c’est que le vaccin contre la rougeole ne constitue pas à lui seul la solution. Pour explorer la littérature scientifique sur les effets indésirables et non intentionnels de la vaccination, consultez notre base de données sur la recherche vaccinale ».

Une seule solution, la vaccination ?

Il est possible de se montrer très affirmatif : avec les vaccins actuels, il sera impossible d’éliminer la rougeole même s’il est possible d’y parvenir pendant quelques années dans tel ou tel pays. Alors, que faire ? Attendre que ce qu’on appelle La Science découvre de nouveaux vaccins contre la rougeole qui seraient dotés des propriétés espérées mais dont aucun vaccin contre aucune maladie n’a disposé jusqu’à présent ?

Non ! Il faut changer d’objectif : il ne doit plus être zéro cas de rougeole mais zéro cas de rougeole grave, ce qui n’est pas du tout la même chose !

Il faut apprendre à conduire la maladie, à en prévenir les formes graves. Mais comment cela, puisqu’il n’y a pas de traitement contre la rougeole ? Pas de traitements, c’est ce que les autorités médicales répètent à l’envi. Mais c’est faux ! La vitamine A peut permettre d’aider à contenir la maladie dans des formes bénignes. Les quatre autres enfants de la famille américaine dont l’enfant est décédé en février avaient eux aussi été contaminés par le virus de la rougeole. Ils ont été soigné par de la vitamine A (sous la forme d’huile de foie de morue) et par un stéroïde, la budésonide, comme l’expose The Defender [8] :

« Les parents ont expliqué que leurs quatre enfants restants avaient contracté la rougeole peu de temps après le décès de leur enfant de 6 ans à l’hôpital. Edwards est un médecin de famille en médecine intégrative à Lubbock qui dirige un cabinet privé au service d’environ 2 000 patients. Il a confirmé que les quatre enfants avaient la rougeole et leur a donné de l’huile de foie de morue et de la budésonide, un stéroïde utilisé pour soulager l’inflammation affectant les voies respiratoires. « Ils ont eu une récupération très rapide », a déclaré la mère. Le père a acquiescé, ajoutant qu’ils avaient surmonté la rougeole en seulement cinq jours à partir du moment où les taches étaient apparues. D’autres parents, dont les enfants n’étaient pas vaccinés contre la rougeole, avaient contracté la rougeole et s’étaient rétablis après avoir été traités par Edwards. D’autres parents ont dit qu’ils « préféreraient recevoir ce traitement plutôt que le vaccin ROR parce qu’ils ont vu tellement de dommages » causés par le vaccin. Qu’est- ce que le couple aimerait dire aux autres parents qui voient des rapports « alarmistes » sur la mort de leur enfant ? « Que dites-vous aux parents qui se précipitent, paniqués, pour faire vacciner un bébé de six mois contre la rougeole, car ils pensent que cet enfant va mourir de la rougeole à cause de ce qui est arrivé à votre fille ? » La mère a expliqué qu’elle continuerait à conseiller aux gens de ne pas se faire vacciner et que la rougeole n’est pas aussi grave que les médias le prétendent ».

Vitamine A, ses limites

Il ne faut pas abuser de la vitamine A. Mais elle pourrait être utilisée en préventif quand il existe un risque proche d’être contaminé, comme par exemple quand il y a un cas de rougeole dans une famille ou dans une école. Elle n’évitera peut-être pas la maladie, mais elle contribuera à la rendre plus bénigne, ce qui est l’essentiel.  L’OMS recommande actuellement une supplémentation en vitamine A chez les personnes atteintes de rougeole :  la carence en vitamine A est observée selon l’OMS même chez des enfants bien nourris. La prise de vitamine A diminue le risque de séquelles et de décès suite à la rougeole.

Force est de constater que le discours public est systématiquement pollué par cette volonté de présenter chaque cas de rougeole comme s’il s’agissait de la peste noire. Lisons encore dans The Defender du 5 mars 2025 [9] :

« Juste une médecine normale » — le témoignage d’un médecin texan sur l’épidémie de rougeole : « Le Dr Ben Edwards, médecin généraliste et spécialiste en médecine intégrative à Lubbock, au Texas, est sur le terrain dans le comté de Gaines pour aider les familles dont les enfants sont atteints de rougeole. Dans une interview exclusive accordée à The Defender, le Dr Edwards a déclaré que le décès d’une enfant de l’ouest du Texas aurait pu être évité si elle avait été traitée par budésonide, un stéroïde utilisé pour réduire l’inflammation des voies respiratoires. Le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux (HHS), Robert F. Kennedy Jr., a salué mardi l’utilisation de ce que le New York Times a appelé des « traitements non conventionnels » contre la rougeole, soulignant que les médecins du Texas avaient constaté de « très, très bons » résultats en utilisant ces remèdes lors de la récente épidémie de rougeole dans le comté de Gaines. Les traitements comprenaient de l’huile de foie de morue – une source alimentaire de vitamine A et de vitamine D – du budésonide , un stéroïde utilisé pour soulager l’inflammation affectant les voies respiratoires, et de la clarithromycine, un antibiotique. Dans une interview exclusive avec The Defender, le Dr Ben Edwards a diffusé l’histoire des résultats positifs que lui et d’autres médecins du Texas ont récemment constatés en utilisant ces traitements pour répondre à l’épidémie de rougeole dans l’ouest du Texas. Le traitement standard de la rougeole repose sur des soins de soutien comprenant des antipyrétiques, des antitussifs et des liquides, a déclaré Edwards. La règle 200 du Texas Medical Board autorise les médecins texans à proposer également des options thérapeutiques « complémentaires et alternatives », qu’il maîtrise parfaitement. Selon Edwards, le décès, le 26 février, d’une enfant texane testée positive à la rougeole aurait pu être évité si le personnel de l’hôpital lui avait administré des traitements respiratoires, comme le budésonide. « Le budésonide a toujours été utilisé dans les exacerbations de l’asthme », a déclaré Edwards, « mais pendant la COVID, de nombreux médecins ont appris son rôle très bénéfique dans le traitement de l’inflammation déclenchée par les virus respiratoires ».

Mais les autorité sanitaires font de la résistance, comme le montre The Defender du 18 mars [10] :

« Les autorités sanitaires du Texas rejettent la demande d’un médecin de recommander un traitement contre la rougeole Un médecin du Texas qui a traité avec succès des patients atteints de rougeole avec du budésonide a demandé aux responsables de la santé de l’État de diffuser les informations dans les cliniques, les hôpitaux et les cabinets médicaux locaux et régionaux. Mais on lui a dit que l’État ne pouvait recommander que le vaccin ROR à titre préventif ».

Quelques anecdotes de congrès …

J’ai participé activement à plusieurs congrès organisés par l’InVS (Institut de veille sanitaire), la SFSP (Société française de santé publique) ou l’ADELF (Association des épidémiologistes de langue française) en y présentant des communications orales ou sur posters et en intervenant depuis la salle. J’ai pu ainsi observer et acquérir une relative expérience de ces congrès. Voici quelques anecdotes :

Début octobre 2017 le congrès ADELF-SFSP se déroule à Amiens. J’y présente une communication orale sur les tests statistiques en épidémiologie [11 ]. Pour se rendre au lieu du congrès, il faut prendre un bus ; mais la ville n’avait rien prévu pour transporter plusieurs centaines de congressistes quasi simultanément. Aussi, nous sommes nombreux à attendre qu’un bus ait quelques places libres … Alors, nous échangeons pour passer le temps. Je décide de tester mes interlocuteurs par une citation parfaitement authentifiée dans la littérature épidémiologique : « le virus de la rougeole peut circuler sans être détecté dans des populations vaccinées. » Il me sera répondu : « C’est connu, mais on ne peut pas tout dire ! » A l’époque, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, répétait inlassablement dans l’espace public que la vaccination empêchait la circulation du virus …Un épidémiologiste qui se serait risqué à dire publiquement ce qui était parfaitement établi depuis longtemps était assuré de bousiller sa carrière …

Au même congrès, une épidémiologiste suisse présente une communication sur l’élimination réussie de la rougeole en Suisse. J’interviendrai pour rappeler par des exemples qu’une élimination observée à un moment donné n’est pas pour autant définitivement acquise. Elle ne contestera pas cela, se contentant de me répondre que la rougeole étant une maladie potentiellement grave, il faut vacciner … Je pense que l’on peut soutenir avec des arguments convaincants qu’il sera impossible d’éliminer durablement la rougeole dans un pays sans que les 26 sérotypes de la rougeole aient été mondialement éradiqués, et ce même si l’élimination est formellement moins exigeante que l’éradication. Les arguments sont assez simples : comme l’élimination peut se produire avec une immunité partielle et que la vaccination se montre incapable de la maintenir à un très haut niveau, la circulation des virus de la rougeole dans d’autres régions du monde et les échanges internationaux nombreux feront que la rougeole reviendra tôt ou tard dans le pays concerné. C’est exactement ce qui se produit aux États-Unis actuellement, alors que la vaccination avait commencé en 1963.

A la mi-octobre 2013, c’est le congrès ADELF-SFSP qui se déroule à Bordeaux. J’y présente une communication affichée sur poster sur l’éradication de la variole. Il y a une session spéciale sur la vaccination contre la rougeole. Depuis la salle, j’interviens pour rappeler que l’immunité de la population contre la rougeole est la somme de l’immunité acquise par la maladie et de l’immunité acquise par la vaccination ; et que l’immunité acquise par la maladie se réduit chaque jour. Qu’arrivera-t-il quand les adultes immunisés par la maladie auront été remplacés par des adultes n’ayant connu de la rougeole que sa vaccination ? Le président du CTV (Comité technique des vaccinations) Daniel Floret, agite ses bras pour exprimer très clairement qu’on est dans l’inconnu. Une émotion intense et très perceptible envahit la salle, comme me le confirmera une congressiste à la sortie. Apparemment, les congressistes n’avaient jamais envisagé cette situation…

Pendant la pause déjeuner, le président du CTV ira lire mon poster[12 et 13] sur la problématique posée par la vaccination des vrais contacts contre la variole. J’irai échanger avec lui. Il me dira qu’il ne connaissait qu’une seule vaccination efficace sur les contacts, celle contre la rougeole dans les 72 heures après la contamination. Il confirmait ainsi que celle contre la variole n’avait pas cette propriété, contrairement à ce qui avait été soutenu avec force et mis en application de façon très systématique et très contraignante au cours de la campagne d’éradication de la variole avec des conséquences catastrophiques [3]. L’épisode de la variole du singe révélera que le discours officiel reste inchangé à ce sujet : la vaccination des sujets contacts serait efficace dans les 4 jours qui suivent le contage, alors qu’à un niveau élevé ils savent que c’est faux [14]…

Notes et sources:

[1] L’éradication de la polio ; Sebastiao Salgado ; éditions du Seuil 2003
[2] Mes articles Aimsib sur la tentative d’éradication de la poliomyélite :
– 18 septembre 2022 : L’éradication de la polio ou Perrette et le pot à lait
https://www.aimsib.org/2022/09/18/leradication-de-la-polio-ou-perrette-et-le-pot-a-lait/
– 25 septembre 2022 : L’OMS aurait-elle renoncé à éradiquer la polio ?
https://www.aimsib.org/2022/09/25/loms-aurait-elle-renonce-a-vouloir-eradiquer-la-polio/
[3] Mes articles Aimsib sur l’éradication de la variole :
– 22 décembre 2019 : Éradication de la variole, les grandes manœuvres ont commencé
https://www.aimsib.org/2019/12/22/eradication-de-la-variole-les-grandes-manoeuvres-ont-commence/
– 10 mai 2020 : La désastreuse vaccination des sujets contacts
https://www.aimsib.org/2020/05/10/eradication-de-la-variole-la-desastreuse-vaccination-des-sujets-contacts/
– 6 septembre 2020 : Vaccinez-les tous, confinez-les ensemble, le triste exemple de 1974
https://www.aimsib.org/2020/09/06/vaccinez-les-tous-confinez-les-ensemble-le-triste-exemple-de-1974/
[4] https://childrenshealthdefense.org/defender/medical-error-death-6-year-old-girl-pneumonia-after-measles
[5] 20 décembre 2017 : La propagation de la rougeole sous le feu de la vaccination
https://www.aimsib.org/2017/12/20/propagation-de-rougeole-feu-de-vaccination/
[6] Thèse 2002 Grenoble : https://www.yumpu.com/fr/document/read/38634696/souches-africaines-du-virus-de-la-rougeole-etude-
[7] https://childrenshealthdefense.org/defender/latest-measles-outbreaks-result-failed-vaccines-not-failure-to-vaccinate
[8] https://childrenshealthdefense.org/defender/parents-daughter-death-texas-measles-outbreak-chd-tv/
[9] https://childrenshealthdefense.org/defender/texas-doctor-ben-edwards-eyewitness-report-measles-outbreak
[10] https://childrenshealthdefense.org/defender/texas-health-officials-measles-budesonide-treatment
[11] http://www.adelf-sfsp.fr/?p=15493
[12] https://p4.storage.canalblog.com/42/31/310209/121014493.pdf
[13] https://questionvaccins.canalblog.com/archives/2013/10/16/28149160.html
[14] https://www.aimsib.org/2022/08/14/le-probleme-de-la-variole-eradiquee/

[15] Voir H. Banoun ; 2022 Measles and Antibody-Dependent Enhancement (ADE): History and Mechanisms, https://www.xiahepublishing.com/2472-0712/ERHM-2022-00018 ; en français : Rougeole et facilitation dépendante des anticorps (ADE) : historique et mécanismes, https://hal.science/hal-03668214v1

[16] Plan d’élimination de la rougeole et de la rubéole congénitale en France, 2005-2010, Ministère de la Santé et des Solidarités, juin 2005. https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/plan_elimination_rougeole.pdf

[17] https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/measles,


- Source : AIMSIB

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