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Dimanche, 06 Avr. 2025

Gagner grâce à l’arbitre

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Jeudi, 03 Avr. 2025 - 13h01

À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire, disait Corneille, un chanteur rwandais, l’inspirateur du Corbeau et du Renard de La Fontaine, accessoirement auteur de théâtre. Il est clair que face au RN, pourtant bien dévitalisé depuis l’éviction de Jean-Marie, le Système a gagné grâce à l’arbitre, c’est-à-dire les juges. Qui eux-mêmes sont liés, via les loges, au pouvoir profond.

La magistrature française incarne de manière éclatante la dépendance du juridique au politique, ou leur imbrication. Il n’y a pas de deuxième, de troisième ou de quatrième pouvoir, on le serine ici : en France, tout est lié, entremêlé, consanguin. Vous touchez au politique en tant qu’opposition ou résistance sérieuse ? Vous avez affaire au juridique, au médiatique, et au policier, à tous les tentacules du système répressif. Vous prenez tout sur la gueule. On peut en parler, chez nous, et à tous les étages avec une violence qui dépend de l’exposition médiatique.

Ce préambule étant posé, on va s’intéresser aux réactions du milieu politique, français et international, à la frappe des juges contre Marine et vingt-trois de ses élus. On commence par l’international, pour bien montrer l’image que « nos » juges donnent de la France à l’étranger. Rien que ça devrait les faire réfléchir, même si leur réponse est toute prête : ce sont des pouvoirs totalitaires, comme celui que prépare le RN !

Bolsonaro, qui s’est fait voler l’élection brésilienne en 2022 par une « Biden », c’est-à-dire une remontée de voix in extremis de son adversaire (14 millions, au bas mot) :

« J’espère et j’encourage madame Le Pen à surmonter cette persécution et à se présenter à la prochaine élection présidentielle ».

Au tour de Trump, qui est habitué aux persécutions du Système et aux truandages des démocrates :

« Cela fait penser à notre pays, cela ressemble beaucoup à notre pays ».

Son numéro 3 Elon Musk a dénoncé un « abus du système judiciaire » :

« Lorsque la gauche radicale ne peut pas gagner par le vote démocratique, elle abuse du système juridique pour emprisonner ses opposants. C’est leur manuel de jeu standard dans le monde entier ».

Tammy Bruce, porte-parole du département d’État américain, voit dans l’éviction de Marine un effet de la lutte mondialiste anti-Trump :

« L’exclusion de personnes du processus politique est particulièrement préoccupante compte tenu de la guerre judiciaire agressive et corrompue menée contre le président Donald Trump ici aux États-Unis ».

Giorgia Meloni, Premier ministre italien et admiratrice de Musk, enfonce le clou :

« Je pense que personne n’ayant à cœur la démocratie ne peut se réjouir d’une sentence qui frappe le leader d’un grand parti et prive des millions de citoyens de représentation ».

Son vice-Premier ministre Matteo Salvini parle carrément d’une « déclaration de guerre de Bruxelles ».
Et maintenant, les pires des pires, les Russes ! En la personne du porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov :

« De plus en plus de capitales européennes empruntent la voie de la violation des normes démocratiques ».

Il pense évidemment aux élections roumaines, cruciales pour l’UE et surtout pour l’OTAN, qui y concentre des troupes pour attaquer la Russie, pardon, pour se défendre contre l’invasion russe.

Voilà pour les pays totalitaires qui souffrent d’avoir des dirigeants qui placent l’intérêt national au-dessus de celui des oligarques.

Chez nous, la frappe des juges rouges a mis au jour toute l’hypocrisie mais aussi la faiblesse de la gauche, qui sans cette triche au sommet ne pourrait pas gagner. Le seul qui se tient un peu dans cette affaire, c’est Mélenchon, mais aussi parce qu’il sait que les juges, sous pression du CRIF, tout de gauche qu’ils sont, l’auront un jour dans le collimateur.

« La décision de destituer un élu devrait revenir au peuple ».

Jean-Luc déclare que son mouvement « n’a jamais comme moyen d’action d’utiliser un tribunal pour se débarrasser du Rassemblement national ».

Descendons maintenant d’un cran dans l’avilissant, avec les cris de victoire de la gauche, qui a pourtant perdu à plate couture sur le terrain idéologique, et bien sûr électoral. Tondelier, se plaçant du côté de la répression judiciaire, valide carrément le crime :

En passant, la réaction de Gabriel Attal, fulgurant Premier ministre :

« Moi, je ne suis jamais troublé par la démocratie ».

On ne sait pas trop ce que signifie « démocratie » dans la bouche de ces oligarques, à moins qu’il ne s’agisse justement du pouvoir des oligarques, déguisé en démocratie...

On enchaîne avec le très charismatique Olivier Faure, qui fait passer Hollande pour un Trump de gauche : au lieu de s’indigner d’une décision 100 % politique des trois magistrats qui ont assassiné politiquement Marine, tout ça pour quelques piastres – 3 millions d’euros – alors que Macron distribue l’argent des Français par milliards à l’oligarchie ukrainienne, tout en récupérant des rétrocommissions, comme dans tout commerce d’armes, le pseudo-leader du PS se dit « troublé par le trouble du Premier ministre » François Bayrou. Il ose même condamner les réactions de Wauquiez et de Mélenchon, qui ont très bien compris la répression politique derrière la décision judiciaire. Le PS, parti de tous les scandales puisqu’il a été aux « affaires » depuis 1981, donne des leçons de vertu au RN qui vient d’arriver dans la cour des grands.

Les médias du Système, qui sont coincés d’un point de vue populaire – la décision des juges démontre tout simplement que la dictature française fonctionne très bien – tentent de transformer la résistance de Marine et de ses troupes en attaque contre les juges, donc contre la démocratie. C’est le cas ici du journaliste de TF1 face à Marion Maréchal :

Les patriotes vont devoir en plus s’excuser de commenter et d’analyser une décision politique cachée derrière une décision judiciaire, qui saute aux yeux de tous ! C’est pourquoi le Système envoie en urgence des sondages trafiqués, dont ce Odoxa-Figaro de belle facture :

Le MarineGate est le scandale de trop, la goutte d’injustice qui fait déborder le vase français. La campagne 2027 a officiellement commencé avec cette « Fillon », et dans le dur. Le chemin des urnes étant pour l’instant bloqué, que reste-t-il aux onze millions de Français (en réalité au moins quatorze ou quinze dans une élection Biden) qui ont voté Marine en 2022 ?

Bonus sympathique : le RN retrouverait-il ses racines ?

Démocratie française

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Inéligibilité de Marine Le Pen : une analyse juridico-politique

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Marine Le Pen condamnée : Trump et Musk dénoncent une « justice politique »

La décision du tribunal correctionnel de Paris, condamnant Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité, a provoqué un tollé bien au-delà de nos frontières. Alors que la présidente du Rassemblement national figurait en tête des sondages pour 2027, cette sanction, assortie d’une peine de prison aménagée, relance le débat sur l’instrumentalisation de la justice contre les opposants politiques.

Elon Musk : « Quand la gauche ne peut gagner par les urnes, elle utilise les tribunaux. »

Washington dénonce une « guerre judiciaire »

L’administration Trump n’a pas tardé à réagir. Tammy Bruce, porte-parole du département d’État, a fustigé une « exclusion préoccupante du processus politique », y voyant un écho aux poursuites visant Donald Trump. Ce dernier, depuis le Bureau ovale, a lui-même qualifié l’affaire de « très importante », soulignant les similitudes avec son propre calvaire judiciaire.

Elon Musk prédit un retour de bâton

Sur X, le milliardaire a dénoncé une stratégie récurrente : « Quand la gauche ne peut gagner par les urnes, elle utilise les tribunaux. » Une analyse partagée par Donald Trump Jr., qui ironise sur les dérives autoritaires en Europe. Pour Musk, cette condamnation pourrait bien se retourner contre ses instigateurs, comme ce fut le cas aux États-Unis.

Un précédent dangereux pour la démocratie ?

L’ancien juge d’instruction Hervé Lehman alerte dans Le Figaro sur les conséquences imprévisibles de ce verdict. « Aux États-Unis, les poursuites contre Trump l’ont renforcé », rappelle-t-il, critiquant une justice française de plus en plus sévère envers la droite. Un constat qui interroge : la loi est-elle devenue une arme politique ?

2027 en suspens, l’opposition en émoi

Avec 34 à 37 % d’intentions de vote, Marine Le Pen restait la favorite des sondages avant sa condamnation. Une popularité qui rend la décision du tribunal d’autant plus explosive. Sur TF1, l’intéressée a dénoncé une violation de l’État de droit, tandis que ses soutiens déplorent une élimination par la justice plutôt que par les urnes.

L’Europe sous le feu des critiques

Déjà pointée du doigt par le vice-président américain JD Vance pour son « recul démocratique », la France offre un nouveau cas d’école. Les déclarations de Thierry Breton sur l’annulation d’élections en Roumanie avaient déjà alerté. Désormais, c’est la condamnation de Le Pen qui cristallise les craintes d’une dérive autoritaire.

par Yoan - Le Média en 4-4-2


- Source : E&R

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