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Mercredi, 02 Avr. 2025

Billet Marine : allons-nous encore longtemps les laisser gouverner la France malgré nous ?

Auteur : Karine Bechet-Golovko | Editeur : Walt | Mardi, 01 Avr. 2025 - 13h53

A la surprise générale, Marine Le Pen a été condamnée à une peine de prison de 4 ans et 5 années d'inéligibilité dans l'affaire, pour le moins artificielle, des détournements de fonds européens. La peur panique et irrationnelle des élites globalistes face au processus électoral touche à ses limites : si nous les laissons faire, après se débarrasser des candidats dérangeants, ils se débarrasseront des élections ... puis de nous. Que l'on apprécie ou non  Marine Le Pen, cette fois-ci, ils sont allés trop loin. Nous sommes tous en danger, parce qu'ils ont ouvertement bafoué les valeurs, sur lesquelles la France s'est construite.

Le tribunal de Paris a rendu son verdict hier, d'une sévérité qui tranche franchement sur le laxisme judiciaire, dont bénéficient les proches de la Macronie. 

Marine Le Pen a été condamnée ce lundi à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, quatre ans de prison, dont deux ferme avec aménagement sous bracelet électronique, et 100.000 euros d'amende. 

Même si Marine Le Pen se prépare à faire appel de cette décision, la partie politique de la condamnation ne bénéficiera pas de l'effet suspensif de l'appel en raison de l'exécution provisoire, ce qui montre bien le caractère politique de cette décision, prise dans le but direct de l'écarter de la course électorale pour la présidentielle de 2027. L'inéligibilité ne pourra être remise en cause que par un jugement définitif contraire.

Quelques remarques à ce sujet.

Tout comme nous avons pu le voir avec Fillon, la possibilité même d'un candidat pourtant très docile et dans l'ensemble compatible est exclue. Le système idéologique devient extrêmement rigide, ce qui par ailleurs montre sa faiblesse. Cette affaire intervient également sur fond de présidence Trump, qui s'il est accepté par les Globalistes pour remettre à plat les relations extérieures, est largement bridé dans son combat pour les valeurs traditionnelles. Et Fillon tout comme Marine Le Pen sont des figures ici trop "marquées" pour ce système global.

Malgré une ligne politique pleine de compromis, voire de compromission, que ce soit lors de la gouvernance covidienne ou depuis la guerre en Ukraine, Marine Le Pen a été écartée. Une leçon que pourrait tirer notre opposition française, particulièrement molle - la soumission ne vous protègera pas. Il est toutefois douteux, qu'elle en ait soudainement le courage.

Ce serait une erreur de parler d'un "Gouvernement des juges". Tout "gouvernement", dans le sens de "gouvernance", implique un sujet politique, donc une autonomie de décision. La justice n'est pas un pouvoir, elle est l'instrument d'un pouvoir. Bien que partie de l'Etat, dont elle ne peut par définition pas être indépendante, elle se doit d'être indépendante du politique, conçu ici de manière très limitée. Dans tous les cas, le justice ne peut être indépendante de l'idéologie, dont elle dépend et qu'elle implante dans la société tout au long de ses décisions. 

Marine Le Pen n'a pas été victime du "Gouvernement des juges", mais des élites globalistes, qui ne peuvent lui laisser d'espace politique, alors que la situation est particulièrement tendue actuellement. Elle est bizarrement devenue pour ces élites, réellement dirigeantes et non nationales, un anachronisme. Elle fut écartée. Non pas par les juges, mais par ce pouvoir réel, qui a instrumentalisé la justice.

Un peu partout, les élites dirigeantes globalistes sont contestées, car leur politique est impopulaire, car elles gouvernent par la minorité contre la majorité, en utilisant les ressources étatiques pour la défense d'intérêts extérieurs. Le processus démocratique, qu'elles ont phagocyté, repose sur l'institution électorale, qui doit permettre à la majorité de gouverner à travers ses représentants. Ce processus n'est plus adapté à la réalité de la gouvernance actuelle et tous les mécanismes d'ingénierie sociale ne permettent plus de garantir le bon résultat. Il faut donc éliminer les figures, qui pour une raison ou pour une autre n'entrent pas dans le cadre de la gouvernance globale. Avant de pouvoir éliminer le mécanisme électoral lui-même, dès que les populations y seront prêtes, à force d'avoir été déçues. Elles donneront alors leur accord pour une véritable dictature de la minorité contre elles, en perdant tout instrument institutionnel de contrôle de cette minorité. 

Interdire le RN serait (pour l'instant encore) trop choquant, surtout après le résultat des dernières législatives, mais il est possible de le vider de son sens et de l'achever. Ainsi, une figure idéale émerge, Jordan Bardella, stupide à souhait, sans aucune culture politique ni minimum de vision géopolitique, reprenant d'ailleurs très souvent le discours de Macron. 

Et Public Sénat de l'adouber, glissant au passage que de toute manière les adhérents le préférant à Marine Le Pen, ils ne bougeront pas. L'opération est déjà validée.

Et BFM de souligner que Marine elle-même envisage pour la première fois Bardella comme un présidentiable :

À l'approche du jugement de Marine Le Pen, prévu ce lundi 31 mars, dans l'affaire des assistants parlementaires, elle a assuré pour au micro de BFMTV, que Jordan Bardella "a la capacité d'être président de la République". Une première.

Qui sait, nos globalistes iront peut-être jusqu'à faire élire Bardella, pour faire semblant d'organiser une alternative au pouvoir, calmer le mécontentement populaire un temps et transférer sur une fausse opposition la responsabilité des conséquences de leur politique. Ils pourraient ainsi la discréditer et tranquillement revenir ensuite formellement aux affaires, sans pour autant les avoir réellement lâchées. 

Mais le système de gouvernance est trop rigide pour cela. Ils n'ont aucune confiance en eux et la dégradation des élites les touche aussi de plein fouet. Nous continuons simplement notre douce descente vers un système dictatorial, de moins en moins soft. 

Et tant que nous les laisserons faire, il n'y a aucune raison pour que ça change. Tant que notre opposition de poche continuera à faire semblant de s'opposer, rien ne changera. 

On ne gouverne pas contre les peuples, on gouverne contre leur intérêt grâce à leur passivité. Et nos élus en ont la pleine responsabilité.

***

Entre le journal israélien qui titre « Coupable » sur 5 colonnes et le journal des lobbies et des marchés qui accuse Marine de refuser de passer le flambeau à Bardella, on est dans une validation de la violence des juges, qui sont eux-mêmes pilotés par le pouvoir profond.

Tout le monde sait de quoi il retourne, il n’y a que les idiots et les malhonnêtes qui l’ignorent. Car on peut ignorer de manière active ou de manière passive.

Tuer la mère

Mais au moins les choses sont-elles claires : le canard israélien applaudit la république des juges, et Le Monde veut que la guillotinée passe le témoin au petit Bardella, qui s’est lui-même dédiabolisé par rapport à Marine, qui elle-même s’était dédiabolisée par rapport au père. C’est l’histoire de « qui vit par l’épée »...

Le petit Benyamin fait partie du complot anti-Marine : il veut que Bardella Brutus avoue le crime.

On a entendu Johanna Rolland, le maire de Nantes, la capitale du chaos entre les antifas et les migrants, qui s’est félicitée de la décision des juges : « La justice a tranché et elle s’applique à toutes et à tous, sans distinction. » Pour une fois qu’elle fonctionne… Elle ose même parler de « séparation des pouvoirs », alors que c’est tout le contraire en France, et que tout le monde peut le voir de ses yeux.

La gauche, minoritaire et en perdition idéologique, n’a plus que les juges francs-maçons pour enrayer la montée du vote populiste. Cela freinera le processus, mais ne l’arrêtera pas. La vague n’en sera que plus forte, c’est tout le paradoxe du barrage… au RN.

Marche blanche pour Marine

Du côté de la base, on fulmine, mais c’est normal et même sain en dictature. Une deuxième vague de Gilets jaunes est à attendre, mais ce n’est pas Bardella qui donnera le top : il appelle à des manifestations pacifiques, un peu comme lors des marches blanches quand un Français se fait poignarder par un migrant. Mais là, ce n’est pas un coup des musulmans !

« Les menaces, les injures ou les insultes à l’égard de juges ou de magistrats sont inacceptables et nous les condamnons. Je considère que les Français doivent s’indigner, nous allons organiser ce week-end des manifestations, des distributions de tracts ».

 

Il n’y aura donc pas de révolution pour Marine. Mais le constitutionnaliste Benjamin Morel voit dans cette affaire un gros risque pour l’État de droit.

« Cette décision constitue un séisme politique, rebattant fondamentalement les cartes à deux égards. Politiquement, l’électorat de Marine Le Pen ne se résume pas à l’électorat RN. Marine Le Pen a un rapport particulier à son électorat, et son inéligibilité change la donne. D’autre part, cette peine pourrait déclencher une offensive généralisée, bien au-delà des seules frontières du RN, contre les fondements mêmes de l’État de droit.
Il n’est pas certain que l’État de droit survive à cette décision. À la différence de ce que l’on dit souvent, on peut contester le raisonnement juridique qui mène à une décision de justice ». (Le Figaro)

Plus loin dans l’interview, il précise sa pensée :

« L’électorat populaire vote moins RN que “Marine”. La colère pourrait le mener à des options plus radicales, plus “trumpiennes”, qui reposeraient sur l’idée qu’il faut faire le lit des juges et de l’ensemble du système. En ce sens, une candidature comme celle de Cyril Hanouna, un mélange de “populo-trumpisme”, pourrait profiter de cette décision historique ».

Justement, Hanouna, qui se sent pousser des ailes populistes, est intervenu dans le débat. Il y a un électorat à récupérer en y allant plus franco que Bardella !

 

Madame le juge Bénédicte de Perthuis a appliqué la loi avec une sévérité inédite contre Marine, mais pas contre Bayrou, Dupond ou Buzyn, comme l’écrit Branco.

On sait depuis longtemps que ce Système est injuste et que ce régime est pourri. Là, ça va sauter aux yeux de dix millions de Français, qui pensaient qu’on pouvait changer les choses par un bulletin, c’est-à-dire, en fait, un tract.

E&R

Marine face au juge Bouleau de TF1

L’interview du lundi 31 mars 2025 à 20 heures sur TF1 commence à 9’09. Dans sa première question, Gilles Bouleau fait quasiment passer Marine pour une foldingue.

Bouleau  : Pourquoi vous êtes partie comme ça, et qu’est-ce qui vous a traversé l’esprit ?

Marine  : Ben parce que j’avais parfaitement compris ce que la présidente expliquait, à savoir qu’elle était en train de rendre une décision, qui était une décision politique. La magistrate a assumé très clairement de mettre en œuvre l’exécution provisoire de l’inéligibilité, c’est-à-dire en réalité de rendre mon appel inutile, sur ce sujet, pour m’empêcher de me présenter, et d’être élue, dit-elle, à l’élection présidentielle. C’est donc une décision politique qui était en train d’être rendue, il ne m’en fallait pas plus, j’avais compris.

Bouleau fait alors l’idiot, alors que n’importe quel idiot devant son poste sait qu’il s’agit d’une décision politique.

Bouleau  : Mais en quoi est-elle politique, elle était étayée, y a 152 pages de jugement.

Marine  : Non, la présidente dit je vais rendre votre inéligibilité immédiate, contrairement à l’État de droit, parce que en France, lorsque vous faites appel, l’appel est suspensif, l’appel annule en réalité le jugement de première instance, vous remet dans la situation d’être présumé innocent, et l’affaire est rejugée. Ce qu’elle fait là, c’est qu’elle dit je vais vous rendre inéligible tout de suite et je le fais précisément pour vous empêcher d’être élue présidente de la République. Si ça ce n’est pas une décision politique je ne sais pas ce que c’est.

Bouleau  : Mais, politique, elle obéit à une consigne, à un ordre, à un climat ? De manière autonome elle a décidé la mort politique de Marine Le Pen ?

Marine  : Un certain nombre de magistrats, ils n’ont pas besoin de consignes. Je crois que l’État de droit a été totalement violé par la décision qui a été rendue. D’abord, parce qu’encore une fois, elle empêche un recours effectif, ce qui est un droit et qui est garanti par la convention européenne des droits de l’homme ; deuxièmement, parce qu’elle considère que le fait de se défendre justifie l’exécution provisoire.

Bouleau reprend alors la main par un argument massue : le programme de Marine sur la fermeté des jugements. On sent que le point a été travaillé par la rédaction de TF1.

Bouleau  : Mais, Madame, l’inéligibilité immédiate elle est prévue dans les textes, vous-même dans votre programme, deuxième point du programme de l’élection présidentielle, vous dites il faut de la fermeté, il faut des peines plancher, on vous applique à vous ce que vous plaidiez hier !

Marine  : Non monsieur, la loi Sapin 2, contrairement à ce que j’ai entendu beaucoup aujourd’hui, ne s’applique pas à cette affaire. La loi Sapin 2, qui entraîne l’application automatique de l’exécution provisoire à l’inéligibilité, a été écartée par la magistrate car cette loi est postérieure aux faits qui nous sont reprochés.

Nous glissons alors sur des points de droit, mais on n’oublie pas le fond politique du MarineGate : tuer une candidature dans l’œuf.

Marine, à l’inverse de Bardella, n’a pas donné assez de gages au pouvoir profond, qui lui reproche peut-être les péchés du père. On appelle ça le prix du sang.
Combien de temps encore, cent ans ?

E&R

***

Condamnation de Marine Le Pen : François Asselineau critique l’inéligibilité comme une entrave à la démocratie

La condamnation du Rassemblement National et de Marine Le Pen pour détournement de 3,4 millions d’euros a ébranlé la classe politique. François Asselineau, président de l’UPR, défend l’application de la loi mais interroge l’usage de l’inéligibilité comme arme antidémocratique.

François Asselineau souligne le paradoxe d’une justice qui frappe le RN tout en épargnant Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Il fustige un parti qu’il juge complice du système, soulignant son soutien à Macron et à l’OTAN, et ironise sur la promotion de Jordan Bardella, « candidat-selfie » qu’il estime destiné à servir Édouard Philippe en 2027. Pour l’UPR, cette affaire confirme l’urgence d’une alternative hors des « marigots politicien ».

***

Condamnation de Marine Le Pen : Florian Philippot dénonce une justice politique et la macronisation du RN

La condamnation de Marine Le Pen dans l’affaire des assistants parlementaires relance les débats sur l’indépendance de la justice. Florian Philippot y voit une manœuvre pour imposer un RN "plus soumis", incarné par Jordan Bardella.

Marine Le Pen condamnée, Bardella promu : le RN version ‘sans risques’ pour l’establishment ?

L’ancien figure du Front National, Florian Philippot, fustige une décision qu’il estime politique, visant à écarter Marine Le Pen au profit d’un Bardella « macronisé ». Selon lui, le système préfère une opposition docile, illustrée par les récentes prises de position du jeune dirigeant RN, plus conciliant sur l’UE et l’OTAN (et le lobby sioniste, ndlr).

Une « résistance authentique » serait désormais à chercher ailleurs, clame-t-il, appelant à rejoindre son mouvement, Les Patriotes.

Le Média en 4-4-2


- Source : Russie politics

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