Objectif Odessa

Le nœud, c’est Odessa. Le Donbass est revenu sous bannière russe, la Crimée est russe, il reste Odessa. C’est là où les forces contraires convergent, là où l’UE, l’OTAN, la France et la Russie regardent.
Pour comprendre cet enjeu stratégique, rien de mieux qu’une carte, prêtée par Ouest-France. Elle date un peu mais elle montre le prolongement de la ligne de front jusqu’à la frontière moldave.
La Russie a globalement rempli ses objectifs annoncés en 2022, mais la prise d’Odessa lui permettrait de fermer l’accès de l’Ukraine à la mer Noire, donc aux navires de l’OTAN dans cette zone.
L’objectif russe se heurte à deux obstacles, l’un militaire, l’autre politique. Politiquement, l’UE vient de verrouiller – ce n’est pas un hasard – la Roumanie où Georgescu menaçait d’être élu démocratiquement. Ce qui importe à l’OTAN et à l’UE, ce n’est pas seulement la Roumanie, mais aussi la Moldavie.
Le reportage de la chaîne de BHL est évidemment orienté, mais Arte reconnaît quand même que la Transnistrie est russophone. La guerre du Dniestr est un avant-goût, trente ans en arrière, de la guerre du Donbass.
La Moldavie compte double pour la Commission européenne, qui trafique ouvertement les résultats des élections (55 % pour la candidate pro-UE en 2024). Coincée entre le conflit ukraino-russe et l’UE, c’est un point de tension politique.
Odessa, dans ce schéma, avec son ascendance française, constitue un point de tension politico-militaire entre la Russie et la France. C’est pourquoi autant de soldats français stationnent en Roumanie. Mais la France a-t-elle les moyens de défendre Odessa ?
@ericrevel1, journaliste nous apprend de source sûre, qu'on a demandé à la SNCF de prévoir des trains ambulances pour rapatrier du front des blessés et de vérifier tout le transport de matériel jusqu'à la Roumanie où on a un détachement qui est sur place avec un peu d'armement.… pic.twitter.com/e8heEYu00d
— fred le gaulois Uniondesdroites (@FredGaulois) March 4, 2025
En Roumanie, l’intervention directe de Bruxelles dans le processus électoral a soulevé les foules. On comprend alors que l’UE est la version civile de l’OTAN : les pays qui tombent politiquement dans l’escarcelle de Bruxelles sont autant de bases politiques pour cerner la Russie, à l’image des bases de l’OTAN.
En #Roumanie la manif pro-#Georgescu et anti-UE devient véritable marée humaine !
— Florian Philippot (@f_philippot) March 1, 2025
Voyez ça en direct ! (cf vidéo)
« Plus ils essaieront de nous diviser, plus on sera unis ! »
« Liberté Liberté Liberté !!! » pic.twitter.com/AdrwU78SXY
Le game changer, pour parler comme les pros, c’est l’abandon, pour l’instant dans le discours, de l’OTAN (et de l’ONU) par l’Amérique de Trump. De toute façon, les Américains font depuis longtemps cavalier seul, et comme bon leur semble.
Odessa sera donc un test pour une UE abandonnée en rase campagne, qui ne devra compter que sur ses propres forces pour arrêter Poutine. Heureusement, chez nous, on ne manque pas de soldats valeureux, de vrais hommes.
À ceux qui, du Kremlin au Bureau ovale en passant par Marine Le Pen, présentent les Ukrainiens comme va-t-en-guerre, je rappelle des choses simples.
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) March 4, 2025
L'Ukraine veut la paix, la Russie veut l'Ukraine.
L'Ukraine veut la liberté, la Russie veut un empire.
L'Ukraine veut l'Europe, la… pic.twitter.com/KZcWpMdUJk
Chiche
— Destination Télé (@DestinationTele) March 4, 2025
Charles Consigny : "Si Emmanuel Macron me le demande, j'irai faire la guerre (contre la Russie)" pic.twitter.com/waMlURdRjA
- Source : E&R