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11 septembre 2001 : La théorie du « complot piraté »

Auteur : Laurent Guyénot | Editeur : Walt | Jeudi, 29 Sept. 2022 - 14h51

Le 11 septembre pour les nuls

Est-il vrai que 9/11 was an inside job ? Oui, dans la mesure où Israël est « à l’intérieur » des États-Unis. Mais pour les 9/11 truthers qui ont identifié Israël comme le principal responsable, 9/11 was an inside job est au mieux une demi-vérité, et au pire une partie intégrante de l’opération sioniste, un peu comme un drapeau secondaire cousu en doublure sous le faux drapeau de l’islamisme. Victor Thorn (1963-2017) a écrit dans son livre « 9/11 made in Israel : The Plot Against America » (2011) : « Fondamentalement, le « mouvement pour la vérité sur le 11-Septembre » a été créé avant le 11 septembre 2001 comme un moyen de supprimer les informations relatives à la complicité israélienne. […] Le slogan 9/11 was an inside job est très probablement le meilleur exemple de propagande israélienne jamais conçu ». En termes plus doux, il s’agit d’une « opposition contrôlée ».

Un authentique mouvement pour la vérité aurait désigné Israël comme le principal suspect dès le départ. En effet, dès le premier jour, il était évident qu’Israël était le principal bénéficiaire. Le jour même des attentats à 13 heures, heure de New York, George Friedman (« né à Budapest, en Hongrie, de parents juifs qui ont survécu à l’Holocauste », nous informe Wikipédia) se réjouissait sur son site géopolitique STRATFOR :

« Le grand gagnant aujourd’hui, intentionnellement ou non, est l’État d’Israël. Israël est assiégé par des kamikazes depuis plus d’un an. Elle a répondu en menant une guerre systématique contre les structures de commandement palestiniennes. La communauté internationale, en particulier les États-Unis, a exercé de fortes pressions sur Israël pour qu’elle cesse ses opérations. L’argument a été avancé que la menace d’attentats-suicides, bien que réelle, ne constitue pas en elle-même une véritable menace pour la sécurité nationale israélienne et ne devrait pas déclencher le type de réponse qu’Israël apporte. Les événements d’aujourd’hui changent tout cela. Premièrement, les États-Unis ne peuvent plus prétendre qu’Israël devrait endurer les bombardements. À l’avenir, l’humeur politique intérieure américaine ne tolérera tout simplement pas une telle position. Deuxièmement, Israël redevient maintenant un allié indispensable des États-Unis. Les États-Unis vont évidemment lancer une guerre massive, à la fois secrète et ouverte, contre le mouvement islamiste radical international qui est supposé être à l’origine de cette attaque. Non seulement cela aligne les intérêts américains et israéliens, mais cela rend également les États-Unis dépendants des Israéliens – dont les capacités de renseignement dans ce domaine ainsi que les capacités opérationnelles secrètes vont clairement devenir indispensables. Il ne fait donc aucun doute que les dirigeants israéliens se sentent soulagés ».

C’est assez simple : le 11 septembre peut être compris comme un cas de « triangulation », dans lequel deux parties sont amenées à entrer en conflit l’une avec l’autre par la main invisible d’un tiers. Dans ce cas, le « choc de civilisation » souhaité entre l’Occident et le monde musulman a été déclenché par Israël, le 11 septembre n’étant que l’opération la plus spectaculaire dans cette stratégie de longue haleine. La triangulation est la tactique préférée du Mossad, décrite par la U.S. Army School for Advanced Military Studies, à la veille des événements du 11 septembre 2001, comme ayant « la capacité de cibler les forces américaines en faisant ressembler cela à un acte palestinien/arabe » (1). La triangulation, comme l’explique bien Lucien Cerise, est également utilisée pour créer des conflits au sein d’une nation (des chocs de civilisation interne, pour ainsi dire). Dans la plupart des cas, la main d’Israël n’est invisible que dans la mesure de l’aveuglement volontaire des autorités et du peuple (le proverbial éléphant dans la pièce).

Si, au lieu de comparer le 11 septembre à l’Opération Northwoods qui n’a jamais eu lieu, le film complotiste le plus regardé après le 11 septembre (Loose Change) avait rappelé aux Américains l’attaque contre le USS Liberty, le mouvement 9/11 Truth aurait évolué dans une direction totalement différente de celle qu’il a prise sous la houlette d’Alex Jones. Personne ne songerait à qualifier l’attaque du USS Liberty de inside job ou de « blessure auto-infligée », même si Johnson autorisa secrètement l’opération. Il s’agit d’une tentative par l’armée israélienne de couler un navire américain non armé avec tout son équipage pour accuser les Égyptiens de ce crime et entraîner les États-Unis dans une guerre mondiale.

Il suffisait de compléter l’arrière-plan avec d’autres opérations sous fausse bannière israéliennes documentées (le bombardement de l’hôtel King David en 1946, l’affaire Lavon en 1954, Israël bombardant ses propres ambassades en Argentine en 1992 et à Londres en 1994, etc.) pour transformer un tel mouvement en tsunami. La théorie de l’« opération interne » (inside job), en revanche, ne peut jamais atteindre une masse critique, pour une raison simple : l’idée que le gouvernement américain, de sa propre initiative, trompe et terrorise ses propres citoyens en tuant des milliers d’entre eux pour justifier des guerres au Moyen-Orient qui ne sont même pas dans l’intérêt de la nation, cela est tout simplement trop difficile à croire pour la grande majorité des Américains – plus difficile à croire que le récit officiel avec ses impossibilités matérielles. En comparaison, l’idée qu’Israël attaque l’Amérique sous le faux drapeau de terroristes islamiques pour gagner le soutien américain contre ses ennemis arabes, est immédiatement compréhensible par toute personne de bon sens. Ce n’est qu’avec le pouvoir hypnotique des médias de grand-chemin contrôlés par des sayanim et avec la complicité d’une « opposition contrôlée » bien organisée, qu’une idée aussi naturelle a été supprimée de l’esprit des Américains moyens. Néanmoins, la croyance selon laquelle « le 11 septembre était une opération israélienne » gagne du terrain partout dans le monde. Tôt ou tard, le tsunami viendra. J’espère que mon film, « Le 11 septembre et le grand jeu israélien », réalisé par ERTV maintenant traduit en anglais, y contribuera. Faites-le circuler si vous le jugez utile.

Ce film, malheureusement, a été banni de tous les festivals 9/11 Truth cette année aux États-Unis. On m’a rapporté que les organisateurs « avaient décidé de ne pas troubler les eaux (muddy the waters) avec un film sur l’implication d’Israël dans le 11 septembre ». Cela doit être ironique, car les preuves de l’implication d’Israël apportent de la clarté, alors que des eaux troubles sont ce dont Israël a besoin. Cependant, le film sera diffusé sur noliesradio.org le dimanche 9 octobre, suivi d’un débat entre Alan Sabrosky, Kevin Barrett et moi-même.

Dans le film, j’introduis le scénario hypothétique du « double complot » ou du « complot piraté » (ou encore des « complots imbriqués »), qui est une tentative de distinguer le rôle joué par l’armée américaine et le rôle joué par Israël. Dans cet article, je vais développer cette théorie en soutenant que l’attaque contre le Pentagone et les attaques contre les Tours jumelles ont été préparées par deux groupes distincts, avec deux objectifs distincts : une changement de régime en Afghanistan d’une part, une guerre totale contre les ennemis d’Israël de l’autre. L’attaque du Pentagone était une opération interne de type Northwoods, mais la démolition des Tours jumelles – l’événement qui définit le 11 septembre dans la conscience mondiale – était une opération israélienne dans le même esprit que l’attaque du USS Liberty, mais d’une envergure mille fois plus grande (Israël avait appris du fiasco du USS Liberty qu’il n’y aurait aucun prix à payer en cas d’échec, alors pourquoi ne pas voir grand). Je suggère qu’un groupe de sayanim haut placés à Washington et à New York a doublé les stratèges américains et a transformé leur opération plutôt modeste en une opération « cataclysmique », ne leur laissant d’autre choix que de dissimuler le tout, car exposer l’opération d’Israël exposerait inévitablement la leur.

Dans le scénario que je propose, l’affirmation selon laquelle une entité gouvernementale américaine a commis les attentats du 11 septembre possède une part de vérité, mais cela reste un mensonge par omission s’il n’est pas mis dans la perspective plus large de la prise de contrôle de l’opération par les Israéliens. Ce demi-mensonge n’a pas seulement détourné les chercheurs de vérité des preuves incriminant Israël. Il a aussi servi à mettre la pression sur les services américains impliqués, les forçant à tout mettre sur le compte de Ben Laden, malgré l’invraisemblance de l’accusation, de peur que le voile ne soit levé sur leur propre implication. Le 11 septembre illustre donc comment Israël chevauche les mensonges de l’Empire. C’est aussi le point culminant du détournement par Israël de la politique étrangère et militaire de l’Empire.

Deux événements

L’attaque contre le Pentagone et les attaques contre les Tours jumelles étaient différentes à bien des égards. Une différence cruciale a été soulignée par Barbara Honegger dans sa conférence de 3 heures sur l’attaque du Pentagone : les Tours jumelles sont une cible civile, tandis que le Pentagone est une cible militaire. Les crashs d’avions commerciaux contre les Tours jumelles étaient des actes de terrorisme, pas différents dans le principe de l’attentat à la bombe de 1993 contre les mêmes Tours jumelles, qui n’a conduit à rien d’autre qu’à l’inculpation de 8 personnes pour « complot, destruction explosive de biens et transport interétatique d’explosifs », malgré les tentatives des néoconservateurs d’inculper Saddam Hussein. Seule l’attaque contre le Pentagone, insiste Honegger, pouvait être considérée comme un « acte de guerre » au sens juridique, comparable à Pearl Harbor, et pouvait justifier auprès des membres du Congrès, des chefs d’armée et de l’opinion publique, l’invasion d’un pays souverain. Le centre de commandement militaire américain avait été touché ; c’était un casus belli suffisant pour une guerre limitée – et, semblait-il, impossible à perdre – même contre un État qui niait toute responsabilité et proposait de livrer Ben Laden à un tribunal international.

Il y a aussi une nette différence d’échelle entre les deux événements. L’événement du Pentagone était, selon le récit officiel, une attaque unique par un seul avion détourné. Les dégâts étaient assez faibles, relativement à la taille du Pentagone, et ont été facilement réparés ; exactement ce qu’on peut attendre d’une blessure auto-infligée. Le nombre officiel de morts est de 125 personnes. En revanche, l’événement du WTC est censé avoir impliqué deux avions et causé la destruction complète de trois gratte-ciel et la destruction partielle de beaucoup d’autres, avec des milliers de morts. La méthode de destruction des Tours jumelles reste partiellement mystérieuse, mais il est certain qu’elle a demandé des mois, et possiblement des années de préparation, tandis que l’attaque sur le Pentagone a pu être préparée en quelques semaines.

La différence d’échelle entre ces événements est amplifiée par la différence dans la quantité d’images et les degrés auxquels les Américains y ont été exposés. Les images du crash du Pentagone sont quasi inexistantes, alors que les films du crash des Twin Towers, de leur effondrement et de leur transformation en immenses nuages de poussière brulante sont nombreux et ont tourné en boucle sur les écrans de télévisions. « Cataclysmique », « traumatique », « catalysant », sont des adjectifs appropriés pour les attaques du WTC, pas pour l’attaque du Pentagone. Seuls les premiers peuvent être qualifiés de « terrorisme catastrophique », le domaine d’expertise du crypto-sioniste Philip Zelikow.

Dans l’hypothèse selon laquelle les deux événements étaient des attaques sous fausse bannière mises en scène par deux groupes distincts, leur différence de nature et d’amplitude devient significative. Le scénario du Pentagone était en quelque sorte raisonnable : un avion commercial a été détourné et s’est écrasé sur le Pentagone. Les dégâts étaient proportionnels à leur cause alléguée. De plus, le travail de simulation était minime, car aucun avion n’a été filmé, et seuls des morceaux de fuselage ridiculement petits ont été photographiés sur les lieux. Mais cela avait probablement été jugé suffisant pour convaincre les Américains que le régime taliban, de toute manière détesté de tous, devait être renversé.

Les attaques des Tours jumelles sont d’une autre ampleur. Elles ont été écrites par des scénaristes plus imaginatifs, et produits avec des moyens beaucoup plus considérables : ce n’est pas le travail d’une petite équipe, mais d’un réseau étendu. L’impact visuel et émotionnel était incomparablement plus fort et plus durable. Plus important encore, cette attaque à grand spectacle n’était pas conçu pour convaincre les gens par un prétexte rationnel, mais pour les plonger dans une transe traumatique qui court-circuiterait leur capacité à raisonner. Que des terroristes islamiques puissent détourner un avion et l’écraser sur le Pentagone est une chose raisonnablement crédible, si vous n’y regardez pas de trop près. Mais, comme l’écrit Nick Kollerstrom dans Who Did 9/11 ? : « L’idée que quelqu’un dans les montagnes reculées d’Afghanistan puisse provoquer la désintégration des prestigieux gratte-ciel du World Trade Center à New York est totalement insensée » (2). Faire croire cela aux masses a nécessité un pouvoir et une expertise considérables dans l’art du contrôle mental collectif, et une confiance absolue dans ce pouvoir et cette expertise. C’était une opération psychologique d’une ampleur sans précédent, bien au-delà de tout ce que la CIA avait jamais rêvé de faire.

Passons maintenant à la différence la plus importante : alors que l’attaque du Pentagone ne peut avoir été mise en scène que depuis l’intérieur du Pentagone lui-même, les attaques du WTC portent la signature indubitable d’Israël.

Deux signatures

Ceux qui avaient les moyens de faire tomber les Tours jumelles et la Tour 7 étaient ceux qui possédaient ces tours et en contrôlaient l’accès. Ils avaient presque tous la double nationalité et une forte loyauté parfaitement documentée envers Israël, ainsi que des liens intimes avec les chefs d’État israéliens. Pour commencer, les trois tours effondrées appartenaient à Larry Silverstein, dont la complicité est si bien établie que je n’ai pas besoin de la démontrer à nouveau. Cette complicité pointe-t-elle vers un inside job ? Silverstein était-il un ami de George W. Bush et l’appelait-il tous les dimanches au téléphone ? Non. Le journal israélien Haaretz a rapporté le 21 novembre 2001 que Silverstein, qui, six semaines avant le 11 septembre, avait réalisé « la plus grande transaction immobilière de l’histoire de New York » – « le point culminant de sa vie » – avait « des liens étroits avec Netanyahou » et que : « Tous deux sont en bons termes depuis le passage de Netanyahou en tant qu’ambassadeur d’Israël aux Nations unies. Pendant des années, ils sont restés en contact étroit. Chaque dimanche après-midi, heure de New York, Netanyahou appelait Silverstein. […] Leurs liens se sont poursuivis après que Netanyahou est devenu Premier ministre ». Parmi les autres amis de Silverstein sont mentionnés Yitzhak Rabin, Ariel Sharon et « Ehud Barak, à qui Silverstein dans le passé a offert un poste de représentant en Israël » (3).

Silverstein est Israeli job, pas inside job. Il appartient à l’échelon supérieur des 15 000 sayanim mobilisables par le Mossad aux États-Unis – selon l’estimation de Gordon Thomas dans son Histoire secrète du Mossad (Gideon’s Spies, 2007). Il en va de même pour son partenaire Frank Lowy, ami de Ehud Olmert, de Ariel Sharon, de Benyamin Netanyahou et de Ehud Barak, et fondateur de l’Institut israélien pour la stratégie et la politique nationales. Il en va de même pour Ronald Lauder, qui, en sa qualité de président de la New York State Privatization Commission – ou était-ce en tant que président du Congrès juif mondial – a accordé le bail à Silverstein et Lowy.

Dans le même gang new-yorkais de super-sayanim, il faut compter le milliardaire sioniste Maurice « Hank » Greenberg, l’assureur des Tours jumelles qui avait pris la précaution de réassurer le contrat avec des concurrents. En 1993, Greenberg avait pris le contrôle de Kroll Incorporated, qui organisait la sécurité dans tout le complexe du World Trade Center. En 1999, son fils Jeffrey Greenberg est devenu PDG de Marsh & McLennan, qui occupait les étages 93 à 100 de la tour nord, précisément les étages où un Boeing d’American Airlines s’est écrasé – du moins sur le film capturé miraculeusement par la caméra des mystérieux et très récompensés frères Naudet.

Pas étonnant que Netanyahou ait pu prévoir, dès 1995, que « si l’Occident ne prend pas conscience de la nature suicidaire de l’islam militant, la prochaine chose que vous verrez, c’est que l’islam militant fera tomber le World Trade Center », comme il s’en est vanté sur CNN le 23 novembre 2006 (4). Les « Israéliens dansants » avaient également une connaissance préalable des attentats contre les Tours jumelles. C’est aussi le cas de ceux qui ont envoyé des messages par le système de messagerie israélien Odigo deux heures avant le crash, ou encore des dirigeants de Zim Israel Navigational qui ont déménagé leurs 200 employés du WTC une semaine avant les attentats – « comme par un acte de Dieu », a commenté le PDG Shaul Cohen-Mintz (5), confondant « le dieu d’Israël », avec le Père céleste. Il n’y avait pas d’Israéliens dansant au Pentagone, et on ne connaît aucune prophétie israélienne d’une attaque contre le Pentagone. Dire que la main d’Israël n’y était pas serait exagéré et insultant pour Paul Wolfowitz, Douglas Feith, Dov Zakheim et bien d’autres. Mais il est difficile de contester que l’opération du Pentagone est organisée au sein de l’administration américaine. Parmi les participants à la tromperie, notons celle du Procureur général (Solicitor General) Ted Olson, dont la femme aurait péri dans le le vol AA77, après l’avoir appelé par deux fois au téléphone pour l’informer de la prise de contrôle de l’avion par des terroristes armés de cutters (il s’agit du plus célèbre des appels téléphoniques impossibles passés par les passagers des avions détournés) (6). Je mentionne ici la participation de Ted Olson comme un indice que le détournement du vol AA77 était organisé par des éléments de l’administration Bush, possiblement même avec l’accord du Président Bush. Cette attaque sous faux drapeau était destinée à justifier l’invasion de l’Afghanistan, déjà en préparation. En revanche, les attaques contre les Tours jumelles étaient un travail israélien, presque avec ostentation. Elles n’étaient pas faites pour justifier l’invasion de l’Afghanistan – l’attaque du Pentagone y a suffi. Elles étaient destinées à amplifier l’opération du Pentagone en un événement dévastateur, cataclysmique et catalyseur qui pourrait déclencher une guerre contre les proverbiales « sept nations » ennemies d’Israël (Deutéronome 7, Josiah 24, Wesley Clark). Voici maintenant un indice – on pourrait même dire une preuve – que les attaques du Pentagone et du World Trade Center ont été planifiées par deux groupes distincts. Au cours de l’été 2001, la Drug Enforcement Agency a publié un rapport qui a été révélé au public par le magazine Intelligence Online en mars 2002 (7). Selon ce rapport, 140 espions israéliens, âgés de 20 à 30 ans, avaient été arrêtés entre mars 2001 et le 11 septembre 2001. Le rapport précise que « la région d’Hollywood, en Floride, semble être un point central pour ces personnes ». Plus de 30 des 140 espions israéliens identifiés avant le 11 septembre résidaient dans un rayon de trente kilomètres autour de la ville d’Hollywood en Floride (à ne pas confondre avec Hollywood en Californie). Par une incroyable coïncidence, cette zone géographique est également celle où 14 des 19 pirates de l’air islamistes présumés résidaient. Ce fait troublant a été souligné pour la première fois par Justin Raimondo dans The Terror Enigma: 9/11 and the Israel Connection (2003) (8). Les noms des pirates de l’air et leur résidence à l’époque peuvent être vérifiés sur cette page du FBI. Mais voici une coïncidence plus révélatrice encore : il s’avère que les seuls pirates de l’air qui ne faisaient pas partie de ceux résidant à proximité d’Hollywood étaient ceux du vol AA77, l’avion du Pentagone. C’est une indication aussi claire que possible que la liste complète des pirates de l’air est constitué de la réunion de deux listes : les identités des 14 pirates de l’air des vols AA11, UA175 et UA93 ont été réunies par les Israéliens vivant dans la région d’Hollywood (d’une façon qui reste à préciser). Ces 14 noms ont été ajoutés à une liste déjà préparée par les conspirateurs du Pentagone, qui ne comprenait que les 5 pirates de l’air du vol AA77, parce que leur projet ne comportait que cet avion. Voici encore un indice supplémentaire. Il est hautement probable qu’aucun des jets commerciaux prétendument détourné n’a vraiment volé ce jour-là, mais il a fallu néanmoins donner le change par de fausse traces de leurs décollages et de leurs passagers. Le vol AA77 a décollé de Washington (aéroport de Dulles) avant de s’écraser dans le Pentagone voisin. Il a facilement pu être injecté virtuellement dans les exercices menés le jour même par le North-East Air Defense Sector (NEADS) du North American Aerospace Defense Command (NORAD), qui comportait des détournements d’avions virtuels. Les vols AA11 et UA175 prétendument écrasés sur les Tours jumelles ont également pu être injectés virtuellement dans les mêmes war games, mais dans ces deux cas, il se trouve que l’aéroport Logan de Boston où ces avions sont censés avoir décoller sous-traitait sa sécurité et sa gestion des passagers à Huntleigh USA Corporation, rachetée en 1999 par International Consultants on Targeted Security (ICTS), une firme israélienne dirigée par d’anciens officiers militaires israéliens et vétérans des agences de renseignement israéliennes, parmi lesquels Menahem Atzmon, trésorier du Likoud et ami proche du futur Premier ministre Ehud Olmert (2006-2009). Par conséquent, on peut dire que les empreintes ADN d’Israël se trouvent non seulement sur les tours du WTC pulvérisées ce jour-là, mais également sur les avions qui sont réputés s’y être écrasés, et encore sur la liste des prétendus pirates de l’air de des avions. Pour rester simple, je n’ai pas inclus dans l’équation le vol UA93 qui s’est écrasé à Shanksville, mais on remarque, d’une part, que ses pirates de l’air font partie des 14 de la liste israélienne d’Hollywood, d’autre part, que l’aéroport dont il aurait décollé, à savoir l’aéroport de Newark dans le New Jersey, sous-traitait également sa sécurité à Huntleigh. Il faut donc considérer que ce vol faisait partie du complot israélien, ce qui permet d’avancer une hypothèse sur ce qui s’est passé à Shanksville.

Récapitulons : l’événement du Pentagone a été circonscrit à la région de Washington, aéroport compris. C’était un travail interne à l’administration, ne nécessitant techniquement qu’un très petit nombre de personnes. Le but de cette mascarade était de créer un prétexte pour l’invasion de l’Afghanistan, qui avait été planifiée à l’avance par les stratèges du Pentagone et les agents de l’État profond. Ceux qui ont simulé l’attaque du Pentagone n’ont pas pris la peine de fournir des images vidéo crédibles d’un crash ; ils étaient convaincus que les Américains feraient confiance à ce que les autorités leur diraient, car ils savaient que le renversement des Talibans détestés ne soulèverait aucune protestation.

En revanche, l’événement du WTC a été entièrement mis en scène, depuis l’aéroport de décollage jusqu’au site du crash, sous le contrôle des services israéliens, avec la coopération d’un vaste réseau de sayanim à des postes très élevés, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’administration. Il visait à plonger le peuple américain dans une rage suffisante pour lui faire soutenir – voire exiger – une guerre totale contre tout pays que les néoconservateurs désigneraient comme abritant des terroristes. L’objectif était, comme l’ont tout simplement déclaré Eliot Cohen et Norman Podhoretz, la Quatrième Guerre Mondiale, c’est-à-dire la quatrième étape vers la transformation du Grand Israël en puissance impériale. Dans l’art de fabriquer le consentement à la guerre, ces opérateurs dévoués à Israël se situent dans une ligue supérieur à ceux qui ont organisé l’attaque du Pentagone. Avec tous les grands médias d’entreprise détenus par des sionistes, ils avaient confiance en leur pouvoir de créer, sélectionner et contrôler les images que les Américains voient, et en leur capacité à mettre les Américains en transe hypnotique par une opération psychologique d’une ampleur sans précédent.

Si notre hypothèse est correcte, nous devrions voir, juste après les attentats du 11 septembre, un conflit entre deux groupes au sein de l’administration Bush : un groupe de stratèges impériaux classiques prônant l’invasion punitive de l’Afghanistan et rien d’autre, et un autre groupe dominé par les sionistes appelant à des guerres préventives contre l’Irak, l’Iran, la Syrie et tous les régimes hostiles à Israël. C’est précisément ce dont nous avons été témoins. Mais avant de résumer la manière dont les crypto-sionistes ont réussi à entraîner les États-Unis dans la destruction de l’Irak, une brève présentation des deux groupes concurrents s’impose.

Anatomie de l’État profond

Ce qu’on appelle communément l’État profond a sans doute toujours existé aux États-Unis, mais il est devenu une réalité plus dominante depuis le National Security Act signé par Truman en 1947, incluant la création du National Security Council, de la CIA et d’autres institutions. On peut dire en première approximation que l’État profond est le gouvernement non élu et semi-secret de l’Empire, placé sous le contrôle d’intérêts mondialistes. Il a sa propre idéologie, que nous pouvons appeler l’impérialisme américain, enracinée dans un vieux sens de la « Destinée manifeste » de l’Amérique.

L’une des institutions les plus anciennes, les plus emblématiques et les plus influentes qui pilote la politique impérialiste des États-Unis est le Council on Foreign Relations. Les membres du CFR sont des internationalistes qui travaillent à travers des institutions financières et politiques. Ils représentent les intérêts des banquiers et investisseurs internationaux, qui ont fondé le CFR. Bien qu’il n’y ait pas d’uniformité stricte d’opinion parmi les membres du CFR, on peut dire que le CFR n’est pas, historiquement, pro-israélien. Encore aujourd’hui, la violation par Israël des lois internationales fait l’objet de critiques dans de nombreux articles publiés dans le magazine du CFR, Foreign Affairs. Le maintien des liens amicaux avec la dynastie saoudienne est aussi, à ce jour, la politique privilégiée du CFR, comme l’illustre ce rapport récent, « The Case for a New U.S.-Saudi Strategic Compact ».

Un membre éminent du CFR au cours des dernières décennies a été Zbigniew Brzezinski. Comme l’indique le titre de son best-seller « Le Grand Échiquier », Brzezinski est un stratège dans la vieille tradition britannique du Grand Jeu, qui vise à empêcher l’unification de l’Eurasie sous direction russe. En tant que conseiller à la sécurité nationale de Carter, Brzezinski a incité à la déstabilisation du régime afghan laïc et pro-soviétique en finançant et en armant les moudjahidines. En 2001, il avait intérêt à nettoyer le gâchis qu’il y avait créé. Signalons ici que Brzezinski avait, dès 1997, en référence à la nécessité d’un soutien public dans les guerres impérialistes, souligné l’importance de « l’effet de choc de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor » dans le passé (9). C’était trois ans avant que le PNAC n’exprime le besoin d’« un événement catastrophique et catalyseur – comme un nouveau Pearl Harbor » dans son rapport Rebuilding America’s Defenses. C’est un détail significatif à l’appui de l’hypothèse selon laquelle les PNACers ont essentiellement saisi et détourné la rhétorique et le plan des Brezinskiens.

L’un des enjeux en Afghanistan était le projet d’un oléoduc financé par UNOCAL (Union Oil of California). Comme l’ont documenté Jean-Charles Brisard et Guillaume Dasquié dans Ben Laden : « La Vérité interdite » (2002), dans les premiers mois de 2001, l’administration Bush négociait encore avec Kaboul, mais en juillet, les négociateurs ont perdu confiance dans la capacité des Taliban à stabiliser le pays. Leur renversement fut planifié, ainsi que le prétexte pour cela, accompagné de dessins fantaisistes de la grotte de Ben Laden à Tora Bora (10). Le fait que l’opération soit déclenchée moins d’un mois après les attentats du 11 septembre prouve qu’elle était planifiée à l’avance. Il y avait, bien sûr, d’autres éléments criminels poussant à la restauration du commerce de l’opium en Afghanistan, ce qu’ils ont obtenu.

Outre le renversement des Taliban, les impérialistes américains partageaient avec leurs amis saoudiens un intérêt à se débarrasser d’Oussama ben Laden, dont l’objectif déclaré était de libérer l’Arabie saoudite des bases et de la tutelle américaines et de mettre fin à la monarchie saoudienne corrompue (comme indiqué en 1996 dans sa Déclaration de guerre contre les Américains occupant la Terre des Deux Lieux Saints). George H. W. Bush, un directeur très honoré du CFR, était un ami d’affaires notoire des affairistes saoudiens. En tant que chef de la CIA sous Ford, il avait privilégié les liens avec les services saoudiens plutôt qu’avec le Mossad, et en tant que président, avec son secrétaire d’État James Baker, il a forcé Israël à la conférence de Madrid en novembre 1991.

Israël est, bien sûr, le grand rival de l’Arabie saoudite pour la position de meilleur ami des États-Unis. Les sionistes américains ont travaillé dur pour saper les relations américano-saoudiennes. De plus, contrairement aux théoriciens impérialistes du Grand Jeu comme Brzezinsky, ils ne sont pas intéressés par la conquête de l’Afghanistan – même s’ils savent profiter de n’importe quelle guerre. Ce qu’ils veulent, c’est entraîner les États-Unis dans des guerres par procuration contre leurs ennemis. Leur première priorité est le renversement de Saddam Hussein et la destruction de l’État irakien.

Afin de prendre progressivement le contrôle de la politique étrangère et militaire des États-Unis, les néoconservateurs ont poursuivi deux stratégies : ils ont cherché à imposer leur voix sur toutes les institutions juives américaines, avec des groupes de réflexion comme le Jewish Institute for National Security Affairs (JINSA ) ; et ils ont cherché à dicter la stratégie militaire impériale américaine, avec des groupes de réflexion comme le Project for a New American Century (PNAC), se faisant passer pour de fervents croyants dans la mission universelle de l’Amérique pour sauver le monde.

Cette stratégie de mimétisme est bien illustrée par l’exploitation que font les néoconservateurs du concept de « Choc des civilisations », proposé en 1993 par Samuel Huntington dans un article de la revue du CFR, Foreign Affairs, puis trois ans plus tard dans un livre. Les néoconservateurs vont largement contribuer au succès mondial de ce livre, mais pour focaliser l’attention du public sur le conflit du Moyen Orient, qui n’occupe pas la place centrale dans la thèse de Huntington. Ce dernier s’inscrit dans la perspective civilisationnelle d’Arnold Toynbee – même si leurs visions des États-Unis divergent radicalement -, et est proche de Brzezinski, avec qui il a coécrit un livre en 1963. La stratégie néoconservatrice a si bien réussi que Brzezinski et  Huntington sont souvent décrits comme des néoconservateurs, nonobstant leurs protestations.

Tandis que les impérialistes du CFR préfèrent travailler par le biais d’institutions internationales telles que les Nations unies, les crypto-sionistes du PNAC ont promu une approche unilatérale, ciblant spécialement les ennemis d’Israël. Bien qu’ils n’aient pas réussi à forcer le président Bush senior à prendre le contrôle de l’Irak en 1991, ils ont continué à faire pression pour cela (David Wurmser, Tyranny’s Ally : America’s Failure to Defeat Saddam Hussein, 1999).

Progressivement, en imitant et même exaltant l’impérialisme américain sous l’étiquette trompeuse de « néoconservateurs », et grâce à leurs relais médiatiques, les sionistes ont réussi à s’imposer dans le parti Républicain, et à acquérir une influence dominante sur la politique étrangère américaine, au point qu’aujourd’hui, 21 ans après le 11 septembre, on peut presque dire qu’Israël est l’État profond américain.

Il convient de rappeler le rôle clé joué dans cette stratégie d’entrisme par deux aventuriers ambitieux et peu scrupuleux, qui se mirent au service des néoconservateurs depuis les années 70 : Rumsfeld et Cheney. Rumsfeld est l’aîné des deux, de neuf ans plus âgé que Cheney. Il est intéressant de noter que Rumsfeld est au service d’Israël depuis au moins 1963, comme en atteste une lettre datée du 15 juillet 1963 que, tout jeune sénateur, il écrit au ministre de la Justice Robert Kennedy pour protester contre sa volonté de faire enregistrer l’American Zionist Council (dont l’AIPAC est alors une branche) comme un « agent du gouvernement israélien », ce qui risquerait d’« offenser l’opinion juive dans les États-Unis ». C’est Rumsfeld et Cheney qui, en 1974, ouvrent à Paul Wolfowitz et Richard Pipes, deux protégés de Richard Perle, une porte de service dans l’administration de Gerald Ford. Depuis cette date, ils jouent ce rôle d’entremetteur pour les néoconservateurs, qu’ils introduisent systématiquement dans leurs cabinets. En 2001, Cheney, après avoir dirigé la campagne de Bush Jr., contrôla la formation de son gouvernement, nomma Rumsfeld à la Défense, et introduisit une vingtaine de néoconservateurs. « Dick Cheney exerce tous les pouvoirs de la présidence. Cela n’était encore jamais arrivé. Jamais », écrivent Lou Dubose et Jake Bernstein dans « Vice : Dick Cheney and the Hijacking of the American Presidency » (2006). Dans l’hypothèse du complot à deux niveaux, Cheney et Rumsfeld sont les chevilles ouvrières qui relient les deux niveaux.

Deux projets

Après le 11 septembre, Colin Powell, membre du Council on Foreign Relations pendant trente-cinq ans (et membre de son conseil d’administration de 2006 à 2016), a annoncé une opération limitée en Afghanistan. Brzezinski était dans la même ligne de pensée. Tout comme le clan Bush. Mais Bush Jr. ne compte pas dans l’équation ; il était sous le charme de ceux que son père appelait the crazies. Pendant qu’il lisait My Pet Goat, son vice-président dirigeait les opérations depuis le bunker de la Maison Blanche (le PEOC), sous les conseils de son assistant crypto-sioniste Lewis « Scooter » Libby.

De son côté, à peine cinq heures après les attentats, Rumsfeld demandait à son équipe du Centre de commandement militaire national de fournir « toutes les informations » reliant les attentats à l’Irak : « Les meilleures infos au plus vite. Voyez si elles sont assez bonnes pour frapper Saddam Hussein en même temps … pas seulement Oussama ben Laden. Ratissez large, balayez tout… que ce soit lié ou non » (selon des notes obtenues par David Martin, correspondant au Conseil de sécurité nationale pour CBS News) (11).

Les 19 et 20 septembre, le Defense Policy Board de Richard Perle rencontra Paul Wolfowitz et Bernard Lewis (12), mais sans Colin Powell et Condoleezza Rice. Ils préparèrent une lettre au président, à en-tête du PNAC, pour lui rappeler sa mission historique : « même si les preuves ne relient pas directement l’Irak à l’attentat, toute stratégie visant à éradiquer le terrorisme et ses commanditaires doit inclure un effort déterminé pour chasser Saddam Hussein du pouvoir en Irak. L’échec à entreprendre un tel effort constituera une reddition rapide et peut-être décisive dans la guerre contre le terrorisme international » (13). Perle persista à affirmer péremptoirement que Mohamed Atta, le meneur présumé des terroristes du 11 septembre, « a rencontré Saddam Hussein à Bagdad avant le 11 septembre. Nous en avons des preuves » (14).

Les rumeurs d’un lien entre Saddam et Al-Qaïda ont finalement été abandonnées au profit de la menace non moins fictive que représentaient les « armes de destruction massive » de Saddam, en mettant l’accent sur les armes biologiques. Une semaine seulement après le 11 septembre, Richard Perle a déclaré à CNN que la prochaine attaque terroriste impliquerait probablement « des armes chimiques ou biologiques ». Et ce fut le cas : les 18 septembre et 9 octobre, quatre lettres contaminées à l’anthrax sont envoyées à des journalistes et sénateurs, faisant 22 morts. Les lettres identifiaient clairement l’auteur comme musulman fanatique : « Vous ne pouvez pas nous arrêter. Nous avons cet anthrax. Tu meurs maintenant. Tu as peur ? Mort à l’Amérique. Mort à Israel. Allah est grand ». Quelques jours avant, le FBI avait reçu une lettre anonyme accusant le professeur Ayaad Assaad, un américain d’origine égyptienne, d’être un bio-terroriste. Il fut déterminé que les souches d’anthrax provenaient du laboratoire militaire de l’Utah où travaillait Assaad. Le FBI innocenta rapidement Assad, mais il fut révélé plus tard dans le Hartford Courant qu’en 1992, des caméras de surveillance avaient capturé un certain Philip Zack entrant illégalement dans le lieu de stockage du laboratoire et que, dans le même temps, des agents pathogènes avaient disparu du centre. Zack avait été renvoyé du laboratoire après une plainte d’Assad pour avoir reçu une lettre raciste co-signée par Zack (15). Le FBI ne prêta aucune attention à cette révélation, ayant probablement été averti par leur patron Michael Chertoff de laisser les sayanim tranquilles.

Les attaques à l’anthrax furent très utiles pour donner un semblant de crédibilité à la menace des armes de destruction massives de Saddam. Cheney et Rumsfeld contournèrent le directeur de la CIA George Tenet, qui savait que Saddam n’était plus en possession de telles armes, et renouvelèrent leur stratégie gagnante de « l’Équipe B » (Team B) des années 70, court-circuitant la CIA avec une structure parallèle mise en place pour produire le rapport alarmiste il leur fallait : l’Office of Special Plans. Surnommé « la Cabale », l’OSP était contrôlé par les néoconservateurs William Luti, Abram Shulsky, Douglas Feith et Paul Wolfowitz.

En septembre 2002, la marionnette Bush Jr. signa un rapport sur la stratégie de sécurité nationale (NSS 2002), qui définissait ce qu’on appellerait la « doctrine Bush » – bien qu’il s’agissait d’une mise à jour de la « doctrine Wolfowitz » de 1992 sur les guerres préventives. Le 7 octobre, il lut sur son téléprompteur que « Saddam Hussein est un dictateur meurtrier accro aux armes de destruction massive », qui pourrait à tout moment « fournir une arme biologique ou chimique à un groupe terroriste ou à des terroristes individuels » (16).

Au département d’État, beaucoup résistait à la pression (lire par exemple le témoignage de Richard Haass, Director of Policy Planning jusqu’en 2003, date à laquelle il prendra la présidence du CFR). Mais Colin Powell finit à céder à ceux qu’il appelait le « petit gouvernement séparé » composé de « Wolfowitz, Libby, Feith et le « bureau de la Gestapo » de Feith » (17). Le 5 février 2003, il déclara devant l’Assemblée générale des Nations unies : « Il ne fait aucun doute que Saddam Hussein possède des armes biologiques et la capacité d’en produire rapidement plus, beaucoup plus. Et il a la capacité de disperser ces poisons et maladies mortels d’une manière qui peut causer des morts et des destructions massives ». En quittant son poste en 2004, Powell qualifiera ce discours de « tache sur ma carrière » (a blot on my record), ajoutant : « et je ne peux rien faire pour changer cette tache » (18). Je trouve ces mots révélateurs. On s’attendrait à ce qu’il pense d’abord aux souffrances indicibles infligées au peuple irakien à cause de lui, mais ce qui le préoccupe, c’est que ce mensonge auquel il s’est prêté fait tache dans sa biographie officielle. Un tel homme est facile à acheter ou à faire chanter. Son passé au Vietnam est de toute façon entre les mains des médias, qui, du jour au lendemain, peuvent transformer son image publique de héros de guerre en criminel de guerre.

On ne débat plus du fait que la guerre en Irak était principalement une volonté sioniste, an Israeli job (lire John Mearsheimer et Stephen Walt, Le Lobby pro-israélien et la politique étrangère américaine, 2007). Le CFR (que je mentionne ici en tant que représentant de l’école impérialiste américaine) est toujours resté extrêmement critique à l’égard de cette guerre, exprimant par la suite le vœux que les idées des néocons « restent enfouies dans le sable de l’Irak » pour toujours. Mais les impérialistes traditionnels avaient perdu le contrôle de la politique étrangère américaine et ne l’ont pas retrouvé depuis. Quant à Brzezinski, il dénonça devant le Sénat « une calamité historique, stratégique et morale […] mue par des pulsions manichéennes et un orgueil impérial » (février 2007). Mais son précédent soutien à l’invasion de l’Afghanistan rendait vaines ses protestations.

Nulle part la divergence d’objectifs entre les impérialistes du CFR et les crypto-sionistes du PNAC n’est plus évidente que dans leur approche de l’Arabie saoudite, l’allié stratégique de l’Amérique au Moyen-Orient depuis Roosevelt. Quelques semaines après les attentats du 11 septembre, David Wurmser, à la fois membre du PNAC et co-auteur du rapport Clean Break adressé à Netanyahou en 1996, ouvrit les hostilités dans le Weekly Standard avec un article intitulé « The Saudi Connection », affirmant que la famille royale saoudienne était à l’origine de l’attaque (19). Puis, en décembre 2002, les médias commencèrent à mentionner les 28 pages expurgées de l’« Enquête conjointe sur les activités de la communauté du renseignement avant et après les attentats terroristes du 11 septembre 2001 » menée par les commissions spéciales du Sénat et de la Chambre sur le renseignement. Ces pages, finalement divulguées en 2016, sont censées démontrer que certains des pirates de l’air, dont 15 citoyens saoudiens, ont reçu un soutien financier et logistique d’individus liés au gouvernement saoudien. Inutile de dire que, puisque aucun Saoudien n’a réellement détourné d’avions le 11 septembre 2001, ce rapport est aussi bidon que l’ensemble du rapport de la Commission sur le 11 septembre. Mais sur cette base fabriquée, Richard Perle et David Frum ont soutenu dans leur livre « An End to Evil : How to Win the War on Terror » (2003), que « les Saoudiens se qualifient pour leur propre appartenance à l’axe du mal », et implorent le président Bush de « dire la vérité sur l’Arabie saoudite », à savoir que les princes saoudiens financent Al-Qaïda (20). Le sénateur Bob Graham fut le plus actif sur les chaînes de télévision à accuser Bush d’avoir couvert l’implication saoudienne dans le 11 septembre en raison de « l’amitié entre la famille royale [saoudienne] et les plus hauts niveaux de notre gouvernement national [sous-entendu, le président] » (21). Dans cette ligne d’argumentation, vous avez maintenant des livres comme « The Stealth Saudi Arabian Takeover of America » (« La prise de contrôle furtive de l’Amérique par l’Arabie saoudite »).

Conclusion : L’effondrement des mensonges jumeaux

Ma tentative de distinguer clairement entre deux opérations le 11 septembre 2001 est réductrice, j’en conviens, d’autant que le Pentagone était fortement infiltré par les sionistes secrets les plus ardents. Pourtant, je pense qu’elle a sa valeur, ne serait-ce que parce qu’elle comble le fossé entre les tenants de la thèse inside-job et les tenants de la thèse Israeli-job. L’attaque du Pentagone semble avoir été planifiée à Washington, tandis que les attaques du WTC étaient planifiées à Tel-Aviv et à New York. La fausse attaque sur le Pentagone était un inside job mais celle sur les Twin Towers était un Israeli job. Puisque l’attaque contre les Tours jumelles, par son ampleur, définit le 11 septembre dans la mémoire collective, nous pouvons dire qu’Israël a commis le 11 septembre, mais nous devons garder à l’esprit que les services israéliens et leurs agents infiltrés n’ont pu le faire en toute impunité qu’en se connectant à une opération du Pentagone de moindre envergure. Le gouvernement américain est responsable d’une partie du 11 septembre, mais c’était la plus petite partie – juste suffisante pour être mis sous le coup d’un chantage et se soumettre à l’agenda d’Israël.

Il est sans doute de bonne guerre pour les pays ennemis de l’empire américain de commencer à qualifier le 11 septembre de inside job dans leur guerre de l’information, comme le feront de plus en plus la Russie, la Chine, l’Iran et d’autres. Il y a un an, par exemple, l’agence de presse russe RIA Novosti a publié une analyse du 11 septembre par sa journaliste vedette Viktoria Nikiforova, intitulée « Les États-Unis refusent de révéler le secret du 11 septembre » (traduction anglaise ici), incluant ce qui suit : « Des experts de l’Université d’Alaska à Fairbanks ont calculé que l’incendie n’aurait pas pu entraîner l’effondrement du troisième gratte-ciel, ce qui est rarement mentionné par les médias grand public ». Nous pouvons nous attendre à d’autres choses de ce genre ce mois-ci. Mais les Américains sont dans une position totalement différente. Tant que les militants pour la vérité sur le 11 septembre (9/11 truthers) continuent à scander 9/11 was an inside job et à parler de l’Opération Northwood plutôt que de l’attaque du USS Liberty, ils trompent fondamentalement les Américains et fournissent une couverture pour les crimes d’Israël.

[...]

Lire la fin de l'article et les notes


- Source : RI

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