Paix en Ukraine : l’Europe menacée d’un fiasco intersidéral
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Faisons les comptes, dit ce spécialiste des questions financières, et la note va être salée pour l’UE, pour ses citoyens… Un vent de révolte commence à monter devant la manière dont Trump charge la mule européenne dans l’origine de cette guerre qui n’aurait dû jamais avoir lieu… Trump fait comme si l’OTAN, instrumentalisé par Biden, et Anthony Blinken n’y était pour rien, sans parler de la destruction de Nord Stream qui a coulé nos économies et enrichi les producteurs de GNL américains. À qui veut-il faire gober ça ? Et Zelenski qui s’entend avec Trump en se moquant de ses amis les plus chers Macron et Starmer le britannique qui avaient déjà plus ou moins sorti leur engin nucléaire… (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
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Zelensky s’apprête à signer un accord cédant 50% des terres rares ukrainiennes aux États-Unis pour rembourser la dette du pays. Qu’est-ce que cela implique pour l’Europe ?
Pour reprendre une expression classique, cela ressemble à un coup de Jarnac, puisque la rencontre Trump/Macron de mardi à la Maison-Blanche semblait s’être déroulée dans un esprit de saine coopération, avec à la clé un sacré rapprochement des points de vue.
À la veille de s’envoler pour Washington, notre président déclarait : «Pas question de valider un processus de paix américano-russe sans l’aval des Européens et de Zelensky».
Au retour de Washington, magnifique double salto arrière avec demi-vrille (180°) donnant lieu à cette déclaration : «J’ai échangé avec le Premier ministre Keir Starmer puis avec le président Zelensky, et nous sommes déterminés à travailler pour une paix solide et durable en Ukraine».
Le président ukrainien en sursis (son mandat officiel est échu depuis mai 2024) est convoqué à Washington pour signer un accord de cession de 50% des terres rares qui resteront en la possession de l’Ukraine, afin de payer sa dette aux États-Unis.
Pour l’Europe, coupable aux dires de Donald Trump de ne pas avoir fait appliquer les accords de Minsk (qui peut le contester ?) et d’avoir provoqué puis prolongé une guerre (sachant que c’est bien Vladimir Poutine qui a déclenché les hostilités) qui n’aurait pas dû avoir lieu, l’Ukraine, les États-Unis et la Russie vont lui présenter l’addition… et elle va être salée !
Les Européens vont-ils laisser Donald Trump charger la mule sans réagir ?
Il fait comme si l’OTAN, instrumentalisé par Biden, et Anthony Blinken n’y étaient pour rien, sans parler de la destruction de Nord Stream qui a coulé nos économies et enrichi les producteurs de GNL américains. À qui veut-il faire gober ça ?
Faute de présenter la facture de Nord Stream à leur «allié», les Européens devraient alors budgéter 500 Mds$ pour la reconstruction de l’Ukraine, 200 Mds$ pour assurer sa propre défense pour compenser le désengagement américain de l’OTAN.
Puis une somme non-définie pour garantir la protection de l’Ukraine (hommes et matériel), sachant que les États-Unis – c’est Trump qui l’a déclaré ce mercredi – «n’y enverront pas un seul soldat, ni un seul dollar… mais peut-être encore quelques armes, si Kiev a les moyens de se les payer» (avec les 3,5 Mds€ que von der Leyen vient d’accorder à Kiev ?).
L’Europe se retrouve humiliée par Trump, coulée économiquement, discréditée diplomatiquement et mise à l’amende. Qui imaginait, à part quelques mauvais esprits, puis ceux qui accumulent de l’or depuis janvier 2022 (l’once cotait 1800 $), que la guerre en Ukraine se solderait par un fiasco aussi intégral ?
- Source : La Chronique Agora