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Vendredi, 21 Févr. 2025

Scandale Bétharram : François Bayrou botte en touche chez Élisabeth Guigou

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Mercredi, 19 Févr. 2025 - 11h52

Qu’est-ce que l’affaire Bétharram ? C’est une école privée catholique dans laquelle des violences physiques et sexuelles ont été commises, de 1960 à 2010, contre les pensionnaires.

Aujourd’hui, les plaintes pour mauvais traitements et viols affluent (on a dépassé la centaine), et le Premier ministre est dans la nasse. Pourquoi ? Parce qu’il serait intervenu auprès du procureur général, à la fin des années 90, pour bloquer une enquête sur l’école privée. C’est ce que disent les anti-Bayrou, et qui est appuyé par le gendarme chargé de l’enquête à l’époque. Il dénonce carrément Bayrou :

Devant le début d’incendie, le PM s’est lui aussi produit sur TF1, arbitre des élégances et caisse de résonance des vérités pour grand public, afin de se dédouaner. Aujourd’hui, pressé de toutes parts, il accuse Élisabeth Guigou, à l’époque ministre de la Justice (oui, celle qui a gardé le CD-Rom pédophile dans son tiroir) d’avoir su et de n’avoir rien fait. En bon Palois, il botte en touche.

Pour les uns (la gauche LFI et une partie du PS), c’est un scandale d’État et Bayrou doit démissionner ; pour le camp gouvernemental, c’est un procès politique. Bayrou est entre le chien et l’os, tant son poste tient à un fragile équilibre entre les vraies forces politiques du moment, le RN et LFI. Chien fidèle, Darmanin a assuré son chef (dont il guigne la place) de son soutien :

« Le Premier ministre n’a pas menti, il a dit ce qu’il savait. En l’occurrence, les premières plaintes ont été déposées il y a très longtemps. Dans les années 1950-60, des premiers faits ont été signalés. Et les instructions, de ce que nous en savons à la Chancellerie, ouvertes à partir de 1998. François Bayrou n’était plus au gouvernement à ce moment-là.
Tout en prenant conscience du drame qui touche toutes ces victimes, il ne faut pas tomber dans le procès politicien. On voit bien qu’à chaque fois que La France insoumise, puisque c’est elle qui a relevé cette “affaire”, pose la question au Premier ministre, elle réclame sa démission et le vote de la censure à la fin de chaque réponse. On voit bien que c’est un enjeu politique et on le fait malheureusement sur le dos des victimes ».

Comme souvent, c’est parole contre parole. Les victimes, elles, sortent du silence, une par une, et inondent les réseaux sociaux. La libération de la parole sur les exactions sexuelles a pour l’instant profité aux adversaires du catholicisme, puisque ce sont systématiquement les cathos qui sont visés, notamment par le journal Le Monde, spécialiste en la matière. Mais cette réalité médiatico-politique ne doit pas occulter la reconnaissance de la souffrance des victimes.

Dans cette affaire, il y a inévitablement exploitation politique de la souffrance des victimes. La justice dira si Bayrou et Guigou sont coupables, et si les monos de l’époque, s’ils sont encore vivants, seront punis.

L’Église, elle, depuis les incendies de Monseigneur Barbarin, Notre-Dame ou l’abbé Pierre, n’en finit pas d’expier. On sent quand même une volonté d’éradication complète de la part des forces occultes du Système. Si la justice française est lente (au fait, qui a la main sur le frein ?), elle ne doit pas être borgne.


- Source : E&R

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