UE / Ukraine : Sommet de la Peur à Paris
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Alors que les membres de la délégation américaine se dirigent vers l'Arabie Saoudite pour rencontrer le 18 février les membres de la délégation russe au sujet des pourparlers sur l'Ukraine, nos chers Européens se réunissent à Paris. Faute d'avoir été conviés aux discussions, ils tentent d'exister. Ils ont peur, donc ils crient fort. L'Union européenne a fait disparaître les pays européens comme sujet politique, avant de faire disparaître l'Europe comme centre politique. La boucle est bouclée, l'histoire continue sa route. Et nos dirigeants gesticulent sur le bas-côté.
C'est un triste spectacle, qui s'ouvre sous nos yeux. L'illusion est tombée. Cela fait longtemps, que le processus de globalisation a évidé les pays européens de leur substance et de leur force, sans pour autant les transmettre aux instances européennes, qui ne sont que des organes régionaux de gouvernance globale. Mais un accord tacite consistant à entretenir une certaine illusion de pouvoir, de puissance, voire parfois de gouvernance, existait.
Vance a déchiré le voile à Munich, déclarant à la face du monde que le Roi était nu, qu'il ne méritait même plus d'y jeter un oeil. Le système démocratique est mort en Europe, les élites gouvernantes ne représentent plus leur peuple et quand elles risquent de le représenter, ces élections sont annulées, car elles ne conviennent pas à la bulle extrémiste globaliste. D'autant plus que pour se tenir en place, elles sont obligées de verrouiller la liberté d'expression.
Bref, les élites globalistes européennes ont failli, c'est ce que Vance leur a déclaré. Elles sont trop faibles, elles deviennent dangereuses pour le système globaliste, car elles le discréditent. Le système préfère les discréditer, se séparer de sa frange extrême, que de risquer de chuter à cause d'elles.
Mais comme elles sont objectivement faibles et arrogantes, elles sont incapables de se remettre en cause et se rebiffent contre le maître, qui les maltraite. Barrot en parfaite illustration du coq, monté sur ses ergots:
Sur ce point, Jean-Noël Barrot s’est exprimé à la veille de la réunion à Paris pour engager le bras de fer idéologique avec l’Amérique réactionnaire de Donald Trump. Sur la liberté d’expression, « nous n’avons pas de leçon à recevoir ». « Il faut se défaire des complexes d’infériorité », « nous n’allons pas nous laisser intimider »
Il n'y a pourtant pas eu d'intimidation à l'égard des Européens, mais simplement l'énoncé d'un froid constat de mort politique. D'une mort politique de ces élites européennes globalistes.
Donc, réunion d'urgence à Paris. Pour voir comment exister entre deux sujets politiques, les Etats-Unis et la Russie. Et pour des élites choisies en fonction de leur capacité de soumission, c'est un moment d'angoisse existentielle, un moment de peur profonde.
Il n'est pas certain que la posture de l'hypnotiseur de foire sera suffisante, pour redonner aux pays européens un statut d'acteur politique. Surtout que les réunions "européennes" s'enchaînent, sans produire aucun effet.
Cette impuissance conduit nos ministres à faire de la surenchère, ils sont prêts tout à coup à défendre le monde entier contre les Etats-Unis, Barrot prévoyant des interventions armées au Groenland ou en Ukraine, si besoin est. Mais cela n'intéresse plus personne.
L'Ukraine ne sera pas présente en Arabie Saoudite, car elle est l'objet des négociations, non pas le sujet. Ce qui confirme bien que la guerre se déroule en Ukraine, mais pas avec l'Ukraine.
Les pays européens ne seront pas présents en Arabie Saoudite pour négocier, car ils ne sont plus des puissances politiques.
En revanche, si jamais les négociations aboutissent à un accord, et nous en sommes encore très loin (voir notre chronique pour RT à ce sujet), alors et l'Ukraine et les Européens seront conviés à la table. Le document final doit impérativement être signé par eux.
Nous verrons alors, quelle sera leur attitude. Nous verrons alors, si Trump a réellement pu unifier autour de lui et dompter les différentes élites globalistes ou bien si celles-ci ne vont pas jouer la montre, puisque le temps joue contre Trump.
- Source : Russie politics