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Mercredi, 19 Févr. 2025

L’ex-Premier ministre Jean Castex en garde à vue pour une enquête pour détournements de fonds

Auteur : Marturin Atcha | Editeur : Walt | Vendredi, 14 Févr. 2025 - 12h58

L’ancien Premier ministre français, Jean Castex a été placé en garde à vue ce jeudi à Montpellier, dans le cadre d’une enquête préliminaire concernant des détournements de fonds publics. Relâché après une audition de neuf heures, il a confirmé sa coopération avec les enquêteurs.

L’enquête porte sur les conditions d’octroi d’aides publiques à une entreprise dans les Pyrénées-Orientales, alors que Castex était président de la communauté de communes Conflent Canigou. Deux anciens vice-présidents et le directeur général des services ont également été entendus.

Le procureur de Perpignan a indiqué que le dossier vise à déterminer la légalité des montages réalisés pour sauver une entreprise en difficulté. À l’origine de cette enquête se trouve un signalement de l’association Anticor, qui lutte contre la corruption.

Jean Castex a précisé qu’il n’avait aucun intérêt personnel dans ce dossier et a répondu à toutes les questions posées par les enquêteurs. Aucune mise en examen n’a été prononcée, et l’enquête se poursuit afin de faire la lumière sur cette affaire.

***

BHL dans de sales draps : rends l’argent !

C’est Yunnes Abzouz (c’est la fin, mon gars) de Mediapart qui a lancé la grenade, avec une intro sobre, mais qui dit tout, tout ce qu’on savait déjà. La justice française est lente, ou alors elle a peur. Mais peur de quoi ?

Selon nos informations, le philosophe médiatique est mis en cause pour avoir bénéficié du soutien financier d’Arte France afin de financer ses documentaires, pour un montant cumulé de 750 000 euros, alors même qu’il est le président de son conseil de surveillance.

Le parquet a mis des décennies à se réveiller, mieux vaut tard que jamais. BHL, qui trône au conseil de surveillance de la chaîne franco-allemande Arte, a reçu près d’un million – alors qu’il est multimillionnaire ! – pour financer ses propres documentaires, qui sont au mieux médiocres, au pire mensongers. De l’argent public balancé par les fenêtres.

Arte a commis une double faute, comme au tennis : non seulement elle passe pour une chaîne sioniste, ce qu’elle n’est pas complètement, mais aussi pour une chaîne de service public privé, puisqu’au service d’une seule personne, ou d’un groupe de personnes. On peut en effet inclure dans la bande à BHL la Fourest et le Enthoven, qui ont eux aussi bénéficié des largesses du SPA.

Ce scandale permanent est affligeant, et jusqu’à présent, BHL était indéboulonnable. Il donnait des leçons de morale républicaine à tout le monde et ne les appliquait jamais à lui. Lévy, c’est Bourdieu qui en parle le mieux.

Et encore, c’était avant 2011, avant la destruction de la Libye, quand BHL conseillait Sarkozy, qui est aujourd’hui lui aussi dans de sales draps, avec l’affaire Kadhafi. Le vieux lion vient hanter la retraite de l’ancien président.

Décidément, tout un pan de l’oligarchie française est en train de s’affaisser. Est-ce l’effet Trump ? En tout cas, on dirait que le bon sens et la justice se réveillent. Pourvu que ça dure.

On doit cette excellente nouvelle pour la démocratie française au député Aymeric Caron, avec qui les israélistes n’ont pas été tendres. C’est le bon côté de LFI (Caron est apparenté) : une puissance politique qui pèse face à un seul homme, accusé à raison. Naturellement, BHL parle harcèlement, calomnie, presque antisémitisme :

Interrogé par Mediapart, Bernard-Henri Lévy indique ne pas être informé de l’ouverture de l’enquête du parquet, et s’interroge sur le lien possible « avec la campagne de harcèlement que mène, depuis des mois, Aymeric Caron contre [lui] ». « S’il se confirme qu’une telle accusation a été portée, j’en poursuivrai l’auteur pour dénonciation calomnieuse », annonce-t-il. Sur le fond, le philosophe rappelle qu’il ne « siège dans aucune des commissions qui choisissent les programmes d’Arte » et qu’il n’a « jamais été rémunéré pour les films dont [il est] l’auteur ».

Le président en exercice d’Arte, Bruno Patino, fait semblant de découvrir la Lune :

Pour sa part, le président d’Arte France Bruno Patino déclare « prendre connaissance de la décision du parquet de Paris de diligenter cette enquête ». « Si cela concerne les activités ou programmes d’Arte France, [ses] équipes se tiennent à la disposition du parquet pour répondre à ses demandes d’information », dit-il.

La réponse de Yunnes Abzouz est sans appel. Que Mediapart nous pardonne, on envoie quatre paragraphes d’un coup car ce réveil français est assez historique :

Selon les données de financement d’Arte, accessibles publiquement, la télévision publique a apporté son concours économique pour plusieurs documentaires réalisés et/ou écrits par l’inénarrable penseur. En 2011 d’abord, Le Serment de Tobrouk, qui raconte les événements de la première guerre civile libyenne, reçoit 200 000 euros d’Arte France. En 2015 puis en 2019, Arte octroie coup sur coup 250 000 puis 200 000 euros à BHL pour deux de ses films, Peshmerga et Princesse Europe.

Pas découragé par l’accueil critique souvent défavorable et des audiences plus que confidentielles, Arte se montre un soutien sans faille du philosophe. En 2022, la chaîne apporte au pot quelque 100 000 euros à la dernière production de BHL, intitulée Pourquoi l’Ukraine. S’agissant de cette œuvre, la porte-parole de la chaîne a précisé au site L’Informé que « Bernard-Henri Lévy n’a pas touché de droits d’auteur et a reçu un minimum garanti d’un euro symbolique ».

Si BHL n’est pas rémunéré en sa qualité de président du conseil de surveillance d’Arte France, force est de constater qu’il bénéficie dans les grandes largeurs du soutien financier de la chaîne culturelle dans ses aventures cinématographiques. Par ailleurs, pas moins de douze films produits par les Films du lendemain, société présidée et codétenue par BHL jusqu’en 2012, ont vu le jour grâce au concours financier d’Arte.

Deux de ses films mettaient d’ailleurs en scène l’épouse de BHL, Arielle Dombasle : Les Âmes fortes de Raoul Ruiz et Gradiva d’Alain Robbe-Grillet. En dehors de ses financements directs, Arte France a également acquis en 2004, pour un montant de 68 700 euros, les droits de diffusion du film Bosna ! dont BHL fut coauteur et coréalisateur.

Que n’avait-il besoin de se mettre dans ces sales draps, alors qu’il a les moyens de financer ses propres navets ? On ne comprendra jamais pourquoi ces oligarques commettent des fautes aussi voyantes. Une explication possible est le sentiment d’impunité, qui visiblement était jusqu’à présent transmissible à la justice, aux médias...

Mais il suffit d’un trou dans la défense pour que tout s’écroule. Nous vivons des temps historiques, du moins nouveaux, chers camarades.

BHL, une imposture française de Nicolas Beau et Olivier Toscer







Source: E&R


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