Enquête 4-4-2 – Non, il n’y a pas eu 1570 actes antisémites en 2024 : Voici la vérité derrière les chiffres
Selon le CRIF, les actes antisémites atteignent un niveau «historique». Mais ces données, relayées sans nuance par les médias, se basent uniquement sur des signalements et des dépôts de plainte. Où est la transparence ? Une enquête sur une méthodologie contestée.
Alors que les médias maintream, en collaboration avec le gouvernement et le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), annoncent une augmentation alarmante des actes antisémites, sont en réalité totalement biaisés. Ces données, largement diffusées par des plateformes comme Le Parisien, Franceinfo, CNews ou encore BFMTV, sont remises en question par certains observateurs qui dénoncent une manipulation délibérée.
Des chiffres alarmants, mais contestés
Selon le CRIF, les actes antisémites auraient atteint un niveau «historique» en 2024, avec 1570 incidents signalés. Une prétendue augmentation, relayée à l’unisson par plusieurs médias, est mise en avant pour souligner une recrudescence inquiétante. Pourtant, ces statistiques s’appuient davantage sur des signalements ou des dépôts de plainte que sur des condamnations judiciaires effectives.
En effet, le rapport précise que ces chiffres incluent uniquement les actes signalés aux forces de l’ordre, sans nécessairement qu’ils soient qualifiés juridiquement comme antisémites. Clairement, n’importe qui peut déposer une plainte pour antisémitisme afin que cela entre dans les statistiques du Service de protection de la communauté juive (SPCJ). Comme l’a souligné l’avocat Fabrice Di Vizio, interrogé sur des données similaires en 2023 :
«Il est impossible, en l’état, de qualifier le moindre acte d’antisémite sans qu’un tribunal ne l’ait statué. Cela s’appelle l’État de droit».
Une collaboration critiquée entre le CRIF et le gouvernement
Les statistiques, fournies par le Service de protection de la communauté juive (SPCJ), un organisme affilié au CRIF, suscitent des interrogations. Ces données, collectées en partenariat avec le ministère de l’Intérieur, manquent totalement de transparence quant à leur méthodologie :
- Quelles sont les conditions exactes de collecte des données ?
- Quels critères permettent de qualifier un acte comme antisémite ?
- Combien de ces signalements aboutissent réellement à des condamnations ?
Propos de la SPCJ :
• «Les actes pris en compte sont exclusivement ceux qui ont conduit au dépôt d’une plainte, à la rédaction d’une main courante, ou à une saisine du parquet».
Capture d’écran tirée du site officiel du SPCJ
Cela confirme que le SPCJ se base sur des signalements officiels, mais sans que ces actes soient nécessairement qualifiés juridiquement comme antisémites à ce stade.
Ces zones d’ombre nourrissent la méfiance. Pour certains, cette proximité entre le CRIF et le gouvernement biaise la présentation des faits, au risque d’amplifier artificiellement un sentiment d’urgence ou de victimisation.
Une manipulation médiatique ?
Les critiques dénoncent également le rôle des médias dans la diffusion de ces chiffres. En se contentant de relayer des données non vérifiées, certains journalistes sont accusés de manquer à leur devoir de rigueur et d’investigation. Les termes employés pour décrire cette situation vont même jusqu’à évoquer une «falsification de la réalité», une expression forte qui traduit une perte de confiance envers les sources officielles.
- Source : Le Média en 4-4-2