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Mardi, 26 Nov. 2024

La guerre secrète de Bill Gates contre le cash

Auteur : Nicolas Teterel | Editeur : Walt | Lundi, 15 Mars 2021 - 03h21

Bill Gates est un personnage trouble. Ce milliardaire, qui fréquentait le proxénète pédophile Epstein, est dans le collimateur de nombreux journalistes qui observent avec suspicion son activisme forcené en faveur d’une vaccination globale face au virus du Covid.

Le fondateur de Microsoft fait partie de cette hyper-classe pour qui la planète entière est un terrain de jeu et, comme tout mondialiste qui se respecte, Bill a de grands projets pour l’humanité. L’un d’entre eux est peu connu mais constitue pourtant son plus grand cheval de bataille : faire disparaître l’argent liquide…

Fondation Bill & Melinda Gates

Bill Gates passe souvent pour un philanthrope, colossale imposture servant à camoufler les sombres desseins d’un cupide oligarque. Disons les choses franchement : la fondation Bill & Melinda Gates est un paravent dissimulant un hedge fund investi dans plus de 750 multinationales. Banques sulfureuses, industrie du pétrole et marchands de canons inclus. Goldman Sachs, JP Morgan, Coca-Cola, Total, BlackRock, Mac Donald’s, etc…

Pour le dire autrement, plus il y a de guerres et de croissance économique dans le monde, et plus la fondation s’enrichit. Mieux encore, les profits boursiers des fondations « familiales », telle que celle de Bill et Melinda, ne sont pas taxés… Leur unique contrainte est de verser 5 % du montant des actifs de l’année passée à des fins “charitables”. En d’autres termes, si le hedge fund réalise un profit d’au moins 5 % par an, la fondation ne perdra jamais un sou.

Les choses deviennent croustillantes quand on découvre que la fondation dépense ces 5 % dans l’intérêt des mêmes multinationales. Par exemple au Kenya, où la fondation a soutenu des communautés pour qu’elles plantent des fruits qui approvisionnent Coca-Cola.

Bill cède d’une main ce qu’il récupère de l’autre et consolide en réalité l’intenable mondialisation sur fond de tartuferie philanthropique. La fortune de Bill Gates n’a pas diminué d’un dollar depuis le lancement de ses bonnes œuvres. Au contraire, elle a doublé…

« Il n’y a rien de mal à recourir à des stratagèmes d’évitement fiscal comme le fait Microsoft. »

Bill Gates

VIDEO Le Media sur la fondation de Gates :

Better than Cash Alliance

Maintenant que le roi est nu, penchons-nous sur un projet méconnu de la fondation Melinda et Bill Gates : Better Than Cash Alliance, fondée en 2012.

Cette « alliance » – qui squatte dans les locaux des Nations-Unies (USAID) – se donne pour ambition « d’accélérer la transition depuis des paiements en cash vers des paiements digitaux ».

Parmi les mécènes de l’alliance se trouvent des acteurs qui ont intérêt à faire disparaître le cash comme Visa, Matercard, Citibank et les fondations obscures Ford et Clinton (un grand ami d’Epstein). Mais aussi les ministères des Finances de l’Allemagne et des États-Unis, deux pays où l’on paie toujours massivement en liquide. Une myriade de pays en développement font également partie de l’alliance, et notamment le plus important d’entre eux : l’Inde.

Le sous-continent indien est un cas très intéressant puisqu’il a fait sien les recommandations de l’alliance en annonçant le 8 novembre 2016, du jour au lendemain, que les billets de 500 et 1000 roupies cessaient d’avoir cours légal. Soit 86 % de l’argent en circulation en Inde… Les Indiens eurent une vingtaine de jours pour déposer leurs billets dans les banques en attendant que de nouveaux billets soient introduits.

Ce blitzkrieg monétaire fut présenté comme un effort pour débarrasser l’économie de l’argent sale, de la corruption et même du terrorisme, tant qu’à faire… Mais dans les faits, 99 % des billets furent acceptés par les banques sans chipoter sur leur provenance. La vérité est ailleurs et ce n’est pas une coïncidence si les élections législatives de l’État le plus important d’Inde (Uttar Pradesh, du 11 février au 8 mars) se déroulèrent juste après la démonétisation.

En effet, l’Inde est connue pour la valse inouïe de mallettes de billets servant à acheter les votes peu avant les élections et on imagine bien volontiers que tout cet argent facilement blanchi a eu tendance à favoriser le parti au pouvoir… Ce qui ne manqua pas d’arriver puisque le parti de Narendra Modi remporta 312 sièges sur 403 alors qu’il en avait eu que 47 lors des précédentes élections…

Rajan et la fondation Gates

En 2013, le président de Banque Centrale Indienne (BRI), Mr. Rajan quitte le FMI (Washington) pour prendre la tête de la Banque Centrale Indienne et met tout de suite en place une commission sur « l’inclusion financière ». Faisaient partie de cette commission CitiBank, la fondation Gates et la fondation Ford. Mr. Nachiket Mor, qui chapeauta cette commission pendant 3 ans, sera nommé dans la foulée président de la fondation Gates en Inde. 7 mois plus tard, le pays se livrait à cette expérience brutale de démonétisation…

Un an avant la démonétisation, Mr. Rajan sera nommé vice-président du saint des saints bancaire, la banque des règlements internationaux, probablement pour services rendus… Il se murmure même que le bon soldat Rajan, qui appartient déjà au G30 (groupe obscure comprenant les banquiers les plus puissants de la planète) sera le prochain gouverneur de la banque centrale d’Angleterre…

Et pourtant, l’échec est pâtant… Malgré une multiplication par trois du nombre de transactions par carte bancaire depuis 2016, un Indien ne réalise en moyenne que 0,3 transactions par an quand un Français en réalise 185… Sans compter le fort ralentissement de la croissance du PIB induit par l’assèchement monétaire. C’est l’intention qui compte et Rajan sera nommé Banquier central de l’année par Banker Magazine en 2016…

Mais l’essentiel est là si l’on en croit les déclarations de Bill Gates lors d’un discours donné à l’occasion du « Forum sur l’Inclusion financière » organisé par le Trésor US et l’USAID en décembre 2015. Après avoir avoué que sa fondation travaillait depuis 3 ans avec la banque centrale indienne à la “digitalisation” de l’économie, le philanthrope déclara : « si les paiements passent par un système digital auquel les États-Unis ne sont pas connectés, il devient très difficile de trouver et de bloquer certaines transactions ».

Mark Zuckerberg a eu le même genre de discours entendu lors de son audition par le Congrès US à propos du Libra. Le député Vargas avait alors eu ces mots :

« Le dollar est important pour nous : il est un outil de la puissance et des valeurs américaines. Il vaut mieux des sanctions économiques contre un pays qu’y envoyer nos soldats. Quand quelque chose menace le dollar, nous devenons très nerveux »

Ce à quoi Mark Zuckerberg a répondu vouloir faire en sorte que rien ne change de ce point de vue-là… Oui, Facebook, la fondation Gates et les GAFA en général sont des officines du deep States américain qui facilitent la projection de la puissance américaine dans le monde.

Nous en revenons toujours aux joyaux de l’empire qui sont d’une part le fait que tout le pétrole du monde soit vendu en dollar et d’autre part que toutes les transactions bancaires mondiales soient noyautées par ses soins. Notamment via le réseau SWIFT (qui est pourtant basé à Bruxelles…).

Washington se sert par exemple du réseau SWIFT pour maintenir l’Iran sous embargo, un pays qui, à l’instar du Venezuela, refuse de vendre son pétrole en dollar… La Russie a également fait les frais de sa dépendance à l’architecture financière US en 2014. 7 banques furent déconnectées des services de Visa et MasterCard (dont le CEO est Indien) suite à l’annexion de la Crimée.

« Limiter l’accès de la Russie au système mondial de paiement bancaire international SWIFT signifierait pratiquement une déclaration de guerre ».

Dimitri Medvedev, Premier Ministre russe, 2019

Le plan machiavélique

Derrière l’expression absconse “d’inclusion financière” chère à Better Than Cash Alliance, se cache la volonté de « bancariser » l’Inde. Pas tant pour développer le paiement digital, mais plutôt pour accélérer le pas vers l’esclavage par la dette…

Dans le système monétaire actuel, quel que soit le pays, l’argent existe si et seulement si quelqu’un s’endette. Ce sont les promesses de remboursement des emprunteurs qui permettent d’injecter de l’argent dans l’économie et d’alimenter la croissance dans une fuite en avant ponzienne dont nous voyons aujourd’hui le résultat dans les économies développées…

Autrement dit, la fondation Gates, pour générer la croissance dont dépend son hedge fund, sait qu’elle doit démocratiser le crédit. Mais avant d’endetter chaque indouiste, il faut pour cela s’assurer que ces derniers remboursent. Cela parait évident mais cette préoccupation prend tout son sens quand on sait que nombre d’indiens n’ont même pas de carte d’identité…

Bill Gates, qui travaille avec Microsoft sur un système d’identification biométrique standardisé à l’échelle globale, a donc proposé son aide… Résultat des courses, les Indiens doivent désormais se procurer un numéro d’identité biométrique “Aadhaar” pour ouvrir un compte en banque mais aussi pour obtenir une carte sim, des aides sociales et bien d’autres services. Ce n’est d’ailleurs qu’une question de temps avant que ce numéro soit relié aux dossiers médicaux. La santé, c’est la marotte de Bill…

N’oublions pas que l’activité favorite des GAFA est de passer tous nos faits et gestes au crible. Chacun se souvient que la firme Cambridge Analytica s’est servie des données de facebook pour classer plus de 80 millions d’américains selon 32 types de personnalités différentes en vue d’influencer les votes de façon chirurgicale via des messages sur-mesure…

Voici ce que les dirigeants de Cambridge Analytica ont à dire sur ce genre de business :

« Si vous collectez des données sur les gens et que vous les profilez, vous pouvez les utiliser pour segmenter la population afin de pouvoir leur apporter des messages sur des sujets qui leur tiennent à cœur en utilisant des images et un langage qui vont probablement attirer leur attention. […] Notre job est de cerner quelles sont les peurs les plus profondes des électeurs (profil psychologique). Il ne sert à rien de faire une campagne politique en se basant sur des faits car les votes dépendent de l’émotionnel ».

Vous avez deviné la suite… Les données Aadhaar de plus d’un milliard d’indiens (empreintes, scans rétiniens, photos, etc.) ont déjà été “dérobées” et peuvent être achetées pour 6 £ sur internet… Ces données ont été utilisées pour profiler les Indiens et manipuler les élections de la plus grande démocratie du monde…

[TWEET SNOWDEN sur Aadhaar]

L’argent, toujours l’argent

La fin du cash permettra aux entreprises de paiement digital de parasiter l’économie en ponctionnant leur dime sur chaque transaction ainsi qu’à l’État de collecter plus d’impôts sur une population dont le revenu médian est de l’ordre de 3 euros par jour…

Mais pas que… La démonétisation en Inde s’est accompagnée d’une myriade de nouvelles lois liberticides. Par exemple, il est désormais obligatoire de posséder un numéro Aadhaar pour déposer une somme supérieure à 50 000 roupies (580 euros). Il est aussi interdit de payer des sommes supérieures à 200 000 roupies en cash et il est obligatoire de justifier des retraits d’argent trop importants. Ce qui est déjà la norme en Europe…

Terminons en disant que 50 % de la population active indienne est liée à l’agriculture et que les paysans ont été frappés de plein fouet par la démonétisation. Les récoltes ne pouvant être vendues fautes d’argent en circulation, les prix des denrées alimentaires chutèrent de 50 %, forçant nombre de paysans à s’endetter auprès de banques qui sont les grandes gagnantes de cette intrigue de haut vol.

Source

Une fois pris dans l’engrenage de la dette, les Indiens finiront par vendre leurs terres ou par céder aux sirènes des OGM. Une aubaine pour Monsanto… Tient, encore une belle entreprise dans laquelle la fondation Gates a de nombreuses billes

VIDEO Vandana Shiva SUR Gates et Monsanto:

Conclusion

En écoutant les conseils de la fondation Gates et Mr. Rajan (bancariser et endetter au plus vite toute la population), Narandra Modi semble consentir à la prise de contrôle par les multinationales américaines de son architecture financière pour booster la croissance sur fond d’endettement des masses. Ce qui n’est pas très Yogi…

En se faisant allié de revers docile face à la Chine, le pays membre du club des BRICS joue un double jeu dangereux qui l’obligera à s’aligner sur la politique étrangère va-t-en-guerre des États-Unis. L’escarmouche ayant fait 20 morts dans les rangs indiens le mois dernier dans la région du Kashmir se trouvant sur le tracé des nouvelles routes de la soie en est la conséquence directe...


- Source : Planetes360

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