Surmortalité 2020 en comparaison de 2018 en France
Depuis le début de la « pandémie » de coronavirus, on ne cesse de nous arroser de chiffres et de courbes anxiogènes, comme si le but était de nous maintenir dans la sidération alors qu’en pratique aujourd’hui, plus personne ne meurt du covid19 ou presque et la plupart des services de réanimation sont vides.
Et peut-être aurez-vous constaté tout comme moi que lorsque les médias font état de chiffres, en général ce sont des données basées sur des paramètres inconnaissables, on en fait ce qu’on veut. Ainsi quand, au début de l’épidémie on vous parlait d’une létalité de 5%, c’était juste basé sur rien, puisqu’on ne pouvait pas connaître le nombre de personnes infectées tout d’abord (on ne testait personne, vous vous rappelez) ?
De même aujourd’hui quand on vous parle d’augmentations « inquiétantes » du nombre de cas, ce qu’on oublie de vous préciser c’est qu’aujourd’hui on teste à tout va. Alors forcément si vous multipliez par trois le nombres de tests, vous avez des bonnes chances de trouver trois fois plus de cas, même si cela ne veut en aucun cas dire qu’ils sont malades, ou que ceci constituerait une menace sanitaire. C’est juste du flan.
Ayant compris ceci depuis le mois de mars, je me suis attaché à ne croire que les chiffres que l’on ne peut pas ou très difficilement manipuler. Par exemple, les courbes de mortalité par pays suivant les données transmises à l’ECDC par les États eux-mêmes. Sur ces courbes on peut voir qu’aujourd’hui (et depuis plus d’un mois), c’est le calme plat pour des pays comme la France, la Belgique, l’Italie ou l’Espagne. Plus personne ne meurt du covid[1].
Reste le problème de l’attribution, évidemment. Durant cette période, personne n’est mort de la grippe, personne n’est mort du virus syncytial ni de pneumonie, tout le monde est mort du covid. Pas « avec » le covid, non du covid. Y compris un pauvre motocycliste en Floride qui a été déclaré mort du covid après son décès dans… un accident de moto. On ne compte plus les témoignages de gens dont un parent est mort, qui du cancer, qui d’un AVC et pour lesquels on a écrit sur le certificat de décès « covid19 ».
Vous comprenez dès lors que les seuls chiffres qui ne « peuvent » pas mentir sont en fait les chiffres bruts de mortalité, toutes causes confondues. Eh oui, si nous avons vécu un épisode épidémique extrêmement meurtrier, ceci devrait apparaître clairement dans les statistiques, n’est-ce pas ? Et si l’on comparait ces chiffres à un autre épisode épidémique de grippe saisonnière un peu méchante, comme 2018 ?
C’est ce que j’avais fait pour la Belgique dans mon précédent article, et j’étais arrivé à une surmortalité pour la période allant du 1/1 au 19/7 de 5.171 unités. Oui, vous lisez bien, 5.171 décès de plus en 2020 qu’en 2018 sur cette période. Et pour ça on nous a confiné, on nous a enlevé nos libertés fondamentales et on a ruiné l’économie libérale.
Mais vous n’avez pas encore vu le plus beau, pour la France, il semble qu’on fait encore plus fort.
Méthodologie
Les données utilisées sont celles de l’Insee, en exploitant directement les listes nominatives des décès rapportés, que vous pouvez trouver sur cette page (2018, 2019, et les six premiers mois de 2020). Mais, me direz-vous, pourquoi ne pas utiliser directement les données récapitulatives présentées sur cette page-ci ? Tout simplement parce que les chiffres ne correspondent pas[2]. On ne parle pas d’une petite différence, mais de 10 517 unités. Il semble bien qu’on ait largement sous-évalué le nombre de décès en 2018 et de même surévalué le nombre de décès en 2020.
Or soyons logique, si une personne est nominativement reprise dans la liste des décès pour 2018, je pense qu’on peut en effet la considérer comme décédée. Du coup, je me demande un peu par exemple qui sont les 4428 personnes qui figurent bien dans ces listes, mais qui ont miraculeusement disparu du tableau récapitulatif ? Elles ont ressuscité ?
De même, qui seraient les 6089 personnes décédées reprises au tableau récapitulatif, mais ne figurant pas dans la liste 2020 sachant qu’en principe c’est sur base de ces listes qu’on établit les récapitulatifs ?
Vous pouvez télécharger ici le fichier que j’ai utilisé pour établir le tableau ci-dessous, comparant le nombre de décès entre les années 2020 et 2018 sur la période allant du 1/1 au 30/06.
Les résultats sont les suivants :
"Les résultats sont édifiants : 6459 morts parlant d’une population de 66,5 millions d’hab.
Et on a confiné pour ça, et pour ça on a détruit l’économie libérale et confisqué les droits individuels des Français". (Philippe Huysmans)
Il y aurait eu, sur les six premiers mois de 2020 une surmortalité de 6.459 unités en comparaison de l’année 2018 (qui était une grippe un peu plus méchante que la moyenne).
Et pour ça on vous a confinés, on vous a confisqué vos libertés, et on a aussi détruit votre économie libérale.
Il est peut-être temps que les Français et d’ailleurs tous les Occidentaux se posent les bonnes questions. Est-ce qu’on n’est pas en train de basculer dans une dictature sous des prétextes fallacieux ? Sachant qu’on se trouve devant une épidémie qui a fait à peine plus de morts que la grippe de 2018, est-ce que cet état d’urgence et les confiscations de nos libertés individuelles qui ont suivi étaient justifiables ? Est-ce que quelqu’un pourrait nous expliquer pourquoi, en France et en Belgique, par exemple, on a eu bien plus de morts qu’aux Pays-Bas, où on n’a confiné personne, et que ce nombre de décès a commencé à grimper en flèche en Belgique 8 jours après le début du confinement ?
Annexe
Suivent quelques considérations techniques résultant de mes observations des fichiers sources (nominatifs) issus de l’Insee.
Tout d’abord, il semble bien que les gens chargés de collationner puis de gérer les données à l’Insee sont des foutriquets, ni plus ni moins. Ces fichiers sont un bordel sans nom. Alors on « comprend » qu’en fait ce ne sont pas les décès sur la période en cours, mais les décès sur cette période, plus certains qui sont ajoutés pour des périodes antérieures. Cela suit les « remontées » de l’information je suppose. Faut croire qu’entre Tahiti et Paris, les données reviennent en pirogue, et que parfois, ça peut prendre des années.
Donc dans un fichier, vous avez des données qui ne commencent pas forcément à la date indiquée, mais parfois nettement avant. Soit, je veux bien, on peut vivre avec ça.
Par contre, par exemple dans le fichier 2018, on trouve deux macchabées dont la date de décès n’est même pas au format imposé qui est aaaammjj (exemple 20180714 qui est le 14 juillet 2018). Il manque deux chiffres par ci, par là. Sont morts quand, ceux-là ?
Mieux, on a des gens qui sont morts le jour de leur naissance (c’est original). J’ai même trouvé une dame Chantal Lamarre née à Louhans le 10 janvier 1942, qui s’est payé le luxe de défunter la veille de sa naissance, avouez que ce n’est pas courant. Oui on pourrait, si on était pinailleur, demander ce que dame Lamarre fait dans ce fichier. Il y a probablement une bonne raison, on va dire.
Pire encore, sachant ceci, j’ai créé un identifiant unique pour chaque personne, basé sur son nom, l’ensemble de ses prénoms, la date de naissance et la date de son décès (un hash). Puis j’ai créé une requête qui extrait les lignes, mais uniquement pour les personnes dont l’identifiant unique apparaît plus d’une fois.
J’ai tout de même trouvé 120 personnes ayant strictement le même patronyme, les mêmes prénoms, la même date de naissance et la même date de décès. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi c’est inquiétant. Cela dit, on parle de 120 lignes en doublons, et deux erreurs manifestes, ce n’est pas de nature à fausser largement les résultats.
Base de données
La base de données que j’ai utilisé se trouve disponible au téléchargement pour celui qui voudrait faire des vérifications. Elle comporte quatre tables, deces-2018, deces-2019, deces-2020 et InseeTotal qui reprend toutes les données des trois précédentes.
Des requêtes également, « recherche de doublons », « décès 2018 » et « décès 2020 ». Ce sont ces deux dernières qui permettent d’extraire les données chiffrées figurant dans le tableau présenté plus haut.
Le mot de la fin
Ce travail est basé sur des données publiées par l’Insee. Partant de là, je considère que ce sont des chiffres officiels, fiables en dépit des erreurs dont les listes sont manifestement entachées, mais cela n’est pas de ma responsabilité. Je suis également conscient que dans les fichiers qui suivront (juillet, août, septembre) on aura encore probablement un certain nombre de décès intervenus avant le premier juillet, mais cela ne devrait pas avoir un impact considérable sur les conclusions, juste un effet marginal.
J’ai cherché à présenter les données honnêtement, en filtrant celles qui n’avaient clairement rien à voir avec la période. Gros à parier que dans ces données, certaines sont incorrectes, encore une fois, je n’en suis pas responsable.
Cet article se veut une analyse de tendances lourdes, soit l’impact de ce qu’on nous annonçait plus ou moins comme la grand’peste sur la mortalité 2020. Et ce qu’on voit, c’est qu’on a affaire à une grippette un peu plus méchante que les autres, sans plus.
Notes:
[1] En réalité on rapporte encore des décès ça et là, mais c’est anecdotique au point que les médias n’en pipent plus mot.
[2] Ci-dessous les totaux réalisés à partir des tableaux récapitulatifs de l’Insee
- Source : Le Vilain Petit Canard (Belgique)