Aubenas: Arrestation par la police d'une femme qui prend la défense d'un homme sans masque (Vidéo)
Samedi matin (23/05/2020), sur le marché d'Aubenas, une femme a été arrêtée par la police pour avoir pris la défense d'un homme sans masque qui était en train d'être verbalisé. De nombreuses personnes ont tenté de prendre sa défense. On peut noter également qu'un citoyen a jeté son masque sur la police en signe de solidarité avec la personne arrêtée.
La crise du Coronavirus a accentué le délire totalitaire du pouvoir. Jeudi (21/05/2020), 50 amendes ont été dressées pour avoir soutenu les soignants, et 3 personnes ont été placées en GAV pendant plus de 24H. Ce matin, des personnes sont venus les soutenir au TGI (dont la famille et une avocate) et ont également été verbalisées de 135 euros d'amende.
***
Une avocate verbalisée pour «rassemblement interdit» lors d’un entretien avec ses clients à Paris - (Vidéo) - Sputnik
Une avocate, qui s’entretenait avec les proches de ses clients devant le tribunal judiciaire de Paris, a déclaré avoir été verbalisée et condamnée à une amende de 135 euros pour «rassemblement interdit». Ses confrères ont dénoncé cette décision.
Une avocate, Me Hanna Rajbenbach, a annoncé avoir été verbalisée par la BRAV samedi 23 mai et condamnée à une amende de 135 euros «pour rassemblement interdit sur la voie publique» devant le tribunal judiciaire de Paris.
Honteuses verbalisations par la BRAV devant le Tribunal Judiciaire de Paris lors d’une rencontre à titre professionnel, pourtant autorisées par le décret du 11 mai 2020, alors que je remplissais ma mission d’avocate en informant les proches de mes clients déférés. https://t.co/N1w9jHq6FO
— Hanna Rajbenbach (@HRajbenbach) May 24, 2020
Au moment de la verbalisation, Mme Rajbenbach était en train de s’entretenir avec des proches de ses clients déférés après une manifestation le 21 mai. Il s'agissait ainsi d’une «rencontre à titre professionnel, pourtant autorisée par le décret du 11 mai 2020», a noté l’avocate sur Twitter.
D’après la préfecture de Paris, «16 personnes ont été verbalisées devant le tribunal de grande instance de Paris pour non-respect» de l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes adoptée en raison de «l'état d'urgence sanitaire» lié à la pandémie de Covid-19.
La @prefpolice rappelle que les rassemblements de + de 10 personnes sont interdits en raison de l'état d'urgence sanitaire.
— Préfecture de Police (@prefpolice) May 23, 2020
Aujourd'hui, ce sont 1??6?? personnes qui ont été verbalisées devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour non respect de cette interdiction. pic.twitter.com/apNDNm7qLh
Selon une source policière citée par l’agence France-Presse (AFP), ces personnes «attendaient le Gilet jaune Stéphane Espic qui devait passer devant la justice».
Mécontentement des avocats
Plusieurs avocats parmi lesquels Olivier Cousi, le bâtonnier du barreau de Paris, Me Arié Alimi, Vincent Brengarth et Raphaël Kempf ont dénoncé la verbalisation de l’avocate, selon l’AFP.
Nous avons assuré notre consœur du soutien de son Ordre dès hier. Nous alertons les pouvoirs publics. Nous nous dresserons toujours contre les atteintes aux droits de la défense . #sentinellesdeslibertes https://t.co/VigCkhaCgz
— Bâtonnier de Paris (@batonnierparis) May 24, 2020
?? Soutien à ?@HRajbenbach? injustement verbalisée devant le tribunal de Paris alors qu’elle remplissait sa mission d’avocate.
— Vincent Brengarth (@v_brengarth) May 24, 2020
CC ?@feral_schuhl? ?@raphkempf? ?@AA_Avocats? ?@EliseArfi?
???? https://t.co/b4X7fXhqQe
L'exercice des droits de la défense et la publicité de la justice, même réduite en raison de la propagation du virus, ne sauraient souffrir de telles atteintes. La criminalisation de l'espace public au bon vouloir des préfectures est intolérable et constitue un risque pour l'état de droit», ont noté les avocats dans un message diffusé par l'AFP.
Me Elise Arfi a qualifié cette verbalisation de «harcèlement» et d’«abus de pouvoir».
Entre une mauvaise caméra cachée et un moment de stupéfaction face à la connerie et à la mauvaise foi de ceux qui se livrent à ce qu’il convient d’appeler un harcèlement et un abus de pouvoir https://t.co/v0xcFTlpCf
— Elise Arfi (@EliseArfi) May 24, 2020
«Je m'étonne de l'absence (intentionnelle?) de discernement et des ordres donnés. Les avocats, de plus en plus poussés hors des tribunaux, ne peuvent pas en plus être poursuivis sur la voie publique», a pour sa part déclaré Christiane Féral-Schuhl, présidente du Conseil national des barreaux (CNB) qui représente les 70.000 avocats français.
Verbaliser un avocat qui exerce sa mission (là où il peut) est + qu’inquiétant. Je m’étonne de l’absence (intentionnelle?) de discernement et des ordres donnés. Les avocats de + en + poussés hors des tribunaux, ne peuvent pas en + être poursuivis sur la voie publique @CNBarreaux https://t.co/JnrPSXx2L3
— Féral-Schuhl (@feral_schuhl) May 24, 2020
- Source : Tout va bien