Acte 53: Les manifestants (et passants) ont été pris dans la nasse policière pendant des heures sans aucune échappatoire
Concrètement, personne ne pouvait sortir de la manif à Paris pendant des heures. Quel est le but de ce genre de manœuvre à part de punir les manifestants et les dissuader de revenir? Pour les forcer à devenir violents?
Selon le délégué national CRS du Syndicat Alliance: “Il y a trois cas de figure. Parfois, on nasse au départ du cortège. Les gens sont impatients de partir, alors on peut les contenir, pour respecter l’heure de départ. On peut aussi intervenir durant la manifestation pour scinder un cortège en deux lorsqu’il y a des casseurs. Et enfin, on peut nasser en fin de manifestation pour diriger les manifestants vers une seule sortie et éviter que tout le monde s’éparpille de droite à gauche”.
"La préfecture de police explique que cette manœuvre est un moyen de prévenir ou de mettre fin à un trouble à l’ordre public et qu’il est systématiquement laissé une échappatoire aux personnes encerclées par les forces de l’ordre".
Sauf que ça c'est la version officielle. Dans les faits, la nasse macroniste ne laisse aucune sortie pour personne et contraint les manifestants à subir parfois pendant des heures des salves de lacrymogène: dans la mesure ou il n'y a aucune échappatoire, c'est une forme de torture. C'est ce qui avait provoqué l'intrusion dans l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière en mai dernier.
Cette technique policière d'encerclement est utilisée semaine après semaine et malgré tout, les Gilets Jaunes continuent à venir manifester.
Les conséquences d'une nasse.
— Brice Ivanovic (@bi1192) 19 novembre 2019
La détresse, les larmes, la résignation puis les blessures, profondes, dans les chairs et les esprits.
Ces images proviennent bien de France, lors de cet #Acte53 des #GiletsJaunes.
Merci @euronews d'avoir capté cette séquence. Terrible séquence. pic.twitter.com/NdJExOKXP5
@prefpolice et Didier Lallement : "Les GJ modérés peuvent quitter la place d'Italie"
— Brice Ivanovic (@bi1192) 19 novembre 2019
La preuve en images :
"On va où ?!
- Là-bas !
- EST CE QUE TU VEUX Y ALLER TOI LÀ BAS ?!" pic.twitter.com/2zmUDqE50k
Véritablement à cran, grenadés depuis 10 heures du matin, les manifestants n'en pouvaient plus. https://t.co/Qb3SDeEwpE
— Brice Ivanovic (@bi1192) 19 novembre 2019
Contraints de tourner en rond sur la Place, subissant charges, grenades et arrestations arbitraires.https://t.co/7ymb2vEgJ3
— Brice Ivanovic (@bi1192) 19 novembre 2019
"On voulait sortir de la manif et ils nous l'interdisent. Ils sont pour la violence finalement" me dira ce manifestant.https://t.co/dh22ZV4Vf6
— Brice Ivanovic (@bi1192) 19 novembre 2019
A noter que le trio organisateur de la manifestation accusent la préfecture d'avoir «prémédité» l'annulation de la marche à Paris et «d'avoir imposé, après un refus d'un premier parcours, le rassemblement sur la place d'Italie, et ce en dépit des réserves du maire du XIIIe arrondissement, compte tenu des importants chantiers en cours et du mobilier urbain entreposé».
J'accuse ! J'accuse le préfet Lallement, Castaner et Macron d'être des fauteurs de troubles et d'organiser le laisser-faire pour interdire la manifestation déclarée et tenter de délégitimer le mouvement #Acte53 pic.twitter.com/rfXq6a1kkK
— François Cocq (@FrancoisCocq) 16 novembre 2019
Source vidéos: Brice Ivanonic (Journaliste Reporter d'Images)
- Source : Fawkes