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Dimanche, 22 Déc. 2024

Reportage dans Paris barricadée pire qu’en 42 : une préparation à la ville de 15 min rêvée par Hidalgo ?

Auteur : Éric Verhaeghe | Editeur : Walt | Vendredi, 26 Juill. 2024 - 12h33

Il suffit de se promener dans Paris pour contempler le désastre : Jeux Olympiques obligent, la ville est barricadée et soumise à la tyrannie du QR-Code selon des règles que les policiers eux-mêmes peinent à expliquer, faute d’explications de leur propre hiérarchie. Dans le reportage que nous vous livrons sur ce qu’est le vrai Paris des Jeux Olympiques, une question affleure : l’intention est-elle de nous préparer à la ville de 15 minutes rêvée par Anne Hidalgo où la liberté de circuler sera répudiée au profit d’une surveillance intrusive de tous les instants. Reportage.

Paris a-t-elle vraiment changé avec les Jeux Olympiques ? D’ordinaire, fin juillet, le Parisien se fait rare et le touriste devient tout-puissant dans nos ues trempées de chaleur et rendues évanescentes par les vacances. Avec les Jeux Olympiques… la situation n’a guère changé, à cette différence près que, si les Parisiens sont partis, on peine à trouver les touristes de remplacement. Bien entendu, on voit toujours des Américains, des Anglo-Saxons et des énergumènes d’autres contrées. Mais nous sommes loin du raz-de-marée annoncé depuis plusieurs mois.

Ici, à 12h30, au métro Etoile, on voit que l’affluence sur les quais est assez limitée. Les plateformes ne sont pas vides, mais, en semaine, à la même heure, “en saison”, on a connu bien pire. C’est au fond le lot du Paris sous les Jeux Olympiques : on attendait une déferlante, on peine à trouver une traînée.

En revanche, la ville est largement barricadée, ce qui pose question. Pourquoi tant de barrières et d’interdits, pires que durant l’Occupation, pour une population aussi rare ?

S’agit-il réellement de garantir la sécurité des Jeux Olympiques ou bien l’Etat force-t-il à respecter périodiquement un ordre qui restera bien au-delà des Jeux, avec des zones de circulation interdites aux “extérieurs” comme de nombreux écologistes de la majorité municipale à Paris en rêvaient depuis longtemps ? Car Paris lance, sans le dire, quelque chose qui ressemble au concept de la ville de 15 minutes : des zones piétonnières, des contrôles aux entrées pour repousser les voitures… et les importuns qui n’ont pas leur QR-Code.

Rappelons que la “zone à trafic limité” (ZTL) proposée par Anne Hidalgo l’an dernier ressemblait furieusement à la zone sous circulation restreinte définie pour les Jeux Olympiques. De là à dire que l’un des projets à enjamber les autres, il n’y a qu’un pas que nous voulons bien franchir.

Dans cette ville vidée de ses forces vides, la circulation automobile est largement interdite, sauf pour les limousines et les véhicules officiels qui rappellent qu’une caste est au-dessus des lois communes et qu’elle peut, elle, circuler avec des escortes policières qui lui garantissent une toute-puissance de fait. Et Paris n’est plus que cela aujourd’hui : une zone de passage pour une élite enfermée dans des fourgons de luxe déconnectés de la réalité, circulant toutes sirènes hurlantes dans nos rues.

Sur les Champs Elysées, on retrouve cette image inhabituelle des cavalières de la Garde Républicaine patrouillant placidement sur la plus belle avenue du monde.

Mais ce qu’on ne peut ignorer dans le Paris olympique, c’est l’omniprésence obsédante des forces policières armées jusqu’aux dents. On parle de 77.000 policiers, gendarmes, militaires, français et étrangers, déployés dans les rues de la capitale. Soit près de 3,5% de la population. Soit un policier pour moins de 30 habitants…

Dans ces forces, on ne compte pas que des policiers français. Les troupes ont afflué de tous les horizons, avec cette présence très visible de la police allemande dans nos rues. Cela pose des questions de mémoire, bien sûr, surtout lorsque les véhicules teutons circulent dans nos rues toutes sirènes hurlantes.

On retrouve même des policiers grecs, trop heureux de poser devant notre objectif pour immortaliser leur réception au ministère de l’Intérieur, place Beauvau. Car c’est aussi cela, la surprise, les policiers étrangers sont très éloignés des interdits français concernant la pose photographique des forces de l’ordre. Trop autoritaire, la France ? Non… Croyez-vous ?

***

Ça leur suffisait pas des barrières.

Ils ont mis des bâches.

Pour être bien certain que personne ne pourra accéder NI voir leur cérémonie à la con (Sous la pluie)

On savait que c’était des merdes.

Mais ce sont des merdes mesquines…


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