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Mercredi, 27 Nov. 2024

L’efficacité de la propagande du capitalisme

Auteur : Manuel E. Yepe | Editeur : Walt | Dimanche, 07 Juill. 2019 - 16h12

Quand la propagande du capitalisme appelle les pays du tiers monde à mettre en œuvre ou à étendre leurs politiques de marché, ou à fuir les politiques socialistes d’intérêt commun, personne ne sait s’il s’agit d’une moquerie reflétant combien l’intelligence des peuples est sous-évaluée ou une incitation à devenir les complices des segments minoritaires de la population mondiale qui exploite la majorité. La manipulation des médias par l’empire a conduit la plupart des citoyens des États-Unis et des pays de sa sphère d’influence et de contrôle à qualifier de « démocratie » un système aussi antidémocratique que celui présidé par Washington, alors qu’en réalité Wall Street et le complexe militaire et industriel sont alignés sur l’axe du Pentagone.

La dictature que les États-Unis exercent aujourd’hui sur le monde avec l’appui des classes opulentes des autres pays de la planète, passe maintenant par des moments qui dénotent la précarité.

L’extrême pauvreté, la marginalité, le manque de possibilités d’éducation et de travail décent, l’émigration désintégrante de la famille avec ses séquelles de violence et de toxicomanie, tout cela résulte d’un système capitaliste incapable de répondre aux problèmes urgents qu’il a créés. L’éthique individualiste dans laquelle le capitalisme est enraciné est la mère nourricière de toutes les pires sociétés humaines d’aujourd’hui : corruption, appropriation illégale des choses, spéculation, banditisme, exploitation du travail des autres, privatisation des espaces sociaux, etc…

Selon des données actualisées des Nations Unies, il y a 7,545 milliards de personnes sur cette planète, dont plus de 20 millions souffrent de malnutrition chronique, 2 milliards n’ont pas accès aux médicaments, près de 900 millions n’ont pas d’eau potable, plus de 900 millions sont sans logement ou vivent dans des logements précaires, 1,6 milliard n’ont pas d’électricité ; 2,5 milliards d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 17 ans travaillent dans des conditions proches de l’esclavage comme soldats, prostitués, domestiques ou dans d’autres tâches dangereuses ou humiliantes, et 18 millions meurent chaque année de la pauvreté (dont la majorité sont des enfants de moins de 5 ans).

Si le capitalisme pouvait montrer un monde de progrès, de liberté et de justice, il serait facile de vendre le système dans le monde entier et de l’accompagner dans cette crise, mais avec tant d’horreur dans ses actions, chaque jour augmente le coût pour vendre le capitalisme comme le système dont le monde a besoin, basé uniquement sur le mensonge et la menace des armes, tous deux nourris par des ressources financières énormes, au détriment des intérêts réels de l’humanité, pour préserver l’hégémonie.

Voyez comment, pour exercer une domination militaire, au milieu de la crise mondiale du capitalisme, Washington maintient tout autour du globe près de mille bases militaires et mène des guerres sanglantes pour maintenir son occupation des pays du tiers monde au nom de ses objectifs géopolitiques et des intérêts stratégiques des grands groupes pétroliers.

Mais il devient de plus en plus difficile pour les gens de comprendre qu’un système qui génère tant d’injustice parmi les êtres humains et qui est incapable de gérer leurs relations avec la nature est encore viable. On ne sait pas si l’humanité a le temps de réparer, pour sa survie, le désastre provoqué dans l’environnement par la voracité qu’entraîne le capitalisme, un système qui ne peut être humanisé, car sa nature intrinsèque est inhumaine.

Mettre le social et la solidarité avant l’avidité qu’impose le capitalisme – parce qu’il en a besoin pour exister – est le seul moyen dont dispose l’humanité pour se sauver sur la base de sa plus précieuse aptitude, l’intelligence, appliquée à son instinct de survie. Il est déjà annoncé que la prochaine crise américaine sera causée par l’écart de santé entre les riches et les pauvres qui s’est élargi au cours des deux dernières décennies, selon une étude de l’Université de Californie à Los Angeles qui montre un manque « dramatiquement alarmant » de progrès dans l’équité en termes de santé au cours des 25 dernières années dans la nation. L’inégalité des revenus est la cause profonde de l’inégalité en matière de santé, car les coûts des soins de santé et d’un mode de vie sain sont élevés. Les plus de cinq millions de personnes examinées rendent cette étude significative.

La cause profonde de l’inégalité des revenus est le résultat des politiques monétaires extrêmes des banques centrales, qui ont alimenté des bulles de prix d’actifs qui ne font qu’enrichir ceux qui les possèdent. Avec l’accession à la propriété dans les années 1960 et plus de 50 % des citoyens ne possédant pas d’actions, cette étude suggère que les politiques qui ont échoué ont conduit à l’implosion de la classe moyenne.

Traduit par Réseau International


- Source : Alai (equateur)

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