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Comment les sionistes manipulent les mouvements autochtones du Canada...

Auteur : Eric Walberg traduit par Résistance 71 | Editeur : Stanislas | Mardi, 30 Juill. 2013 - 18h41

Nous avons souvent mentionné ici-même la similitude de la cause palestinienne et de celle des mouvement d’émancipation anti-coloniaux des Indiens des Amériques. Les mouvements prenant de plus en plus d ‘ampleur d’année en année au sein des peuples natifs et en dehors (les colons devenant de plus en plus anti-coloniaux..), il devenait évident que les mouvements sionistes de lobby allaient s’intéresser à la chose. Nous ne savions pas que c’était chose faite, voici comment. Le tout sur fond de génocides, d’expériences médicales et de manipulation de l’histoire de la Palestine.


Ce mois-ci, les médias du Canada ont solennellement relaté “la triste vérité au sujet du pays s’étant engagé dans une politique délibérée de génocide contre les premières nations”, se référant aux abus sur les enfants financés par le gouvernement il y a un siècle au travers de son programme de pensionnats, que le médecin en chef du Canada Peter Bryce dénonça en 1907, mais qui fut éludé.

Bryce fut renvoyé de ses fonctions et la position de médecin en chef du Canada fut abolie en 1919. Ceci, bien sûr, est un crime terrible, bien que les faits soient connus depuis bien longtemps (la recherche de référence ayant été publiée en 2006). Une autre étude publiée par Ian Mosby en Mai de cette année a remis de l’huile sur le feu, révélant que de 1942 à 1952, le gouvernement canadien conduisit des “expériences nutritionnelles” sur des enfants indigènes pensionnaires des tristement célèbres pensionnats où les rations de lait furent reduites de moité pendant des années, les vitamines essentielles prévues ne furent pas distribuée et les soins dentaires furent interrompus, car la santé des gencives était une référence sanitaire pour les médecins de la recherche et que tout soin dentaire aurait altéré l’étude.

Les éclaboussures médiatiques furent l’œuvre de Phil Fontaine, un ancien chef de l’Assemblée des Premières Nations (AFN) et de Bernie Farber, vice-président de l’entreprise Gemini Power Corporation et ancien secrétaire général  du Congrès Juif Canadien (CJC), devenu depuis 2011, le Centre pour les Affaires Juives et d’Israël (CAJI). Ceci n’est pas la première fois que le CAJI a exprimé son “soutien” pour les natifs assiégés. Depuis des années maintenant, de la même manière que des centaines de parlementaires fédéraux et provinciaux canadiens, ainsi que des policiers et bien d’autres, sont invités en Israël aux frais de la princesse par le CAJI ou autres groupes pro-Israël; les “activistes sociaux” auto-proclamés du CAJI font maintenant les yeux doux aux groupes indigènes locaux en leur offrant de pareils voyages d’agrément. Par exemple, le représentant du CAJI de Winnipeg Shelley Faintuch a organisé une mission de développement de la jeunesse Cree de 10 jours en Israël en 2012 et encore cette année avec le soutien de chef de la nation Cree de Norway House Ron Evans “afin de développer la nouvelle génération de leaders natifs en regardant au travers de la lorgnette de l’histoire inspirée d’Israël.”

Pourquoi les leaders juifs canadiens auraient soudainement un intérêt dans les nations indigènes et soutiendraient leur lutte pour obtenir réparations du gouvernement canadien pour les siècles de subjugation coloniale et d’exploitation ? Est-ce par altruisme, parce que la tradiition juive est d’être “une lumière pour les peuples “ ? C’est ce que le CAJI voudrait nous faire croire, avec ses affirmations de “profondes similarités culturelles et historiques” de “lutte pour l’acceptation, des droits égaux et des droits à leur propre terre.”
Il y a une autre explication, bien différente.

Le mouvement de résistance autochtone a continué à croître ces 50 dernières années. Et quiconque avec ne serait-ce que la plus petite connaissance du comment les peuples natifs ont été dépossédés et abusés par les colons, peut très facilement voir un parallèle entre les autochtones du Canada et les Palestiniens, qui ont soufferts un siècle de traitement identique par les juifs immigrants en Palestine, qu’ils ont arbitrairement renommé “Israël” en 1948.

Alors que les peuples indigènes deviennent de plus en plus éveillés à leur lutte commune avec d’autres peuples indigènes dans le monde, ils sont obligés de reconnaître et de s’identifier avec les Palestiniens et leur lutte contre les colons qui les oppriment. Il est donc tous à fait logique pour les sionistes canadiens d’anticiper et d’assayer de convaincre les nations natives du Canada que ce sont en fait les juifs (provenant pour leur grande part des pays européens et des Etats-Unis) qui sont les indigènes à la terre de Palestine et non pas les Arabes. L’histoire qui est racontée aux jeunes Cree participant à ces missions de développement des jeunes leaders est que les Israéliens, tout comme les autochtones canadiens, essaient simplement de réassumer leurs droits légitimes à la terre et à leur territoire.


Les manchettes voyantes des journaux au sujet du gouvernement canadien et de son génocide contre les populations indigènes il y a un siècle, sont accompagnées par des narratifs au sujet de l’holocauste nazi, de la “solution finale” et même de certaines allusions au tristement célebre Dr Mengele expérimentant sur ses victmes juives. Cette manipulation honteuse des évènements autour d’une véritable tragédie indigène est détestable. C’est aussi une gifle dans la figure du premier ministre Harper et de ses serviles allégences à Israël, comme codifié par une de ses premières actions de politique étrangère une fois en poste, le “partenariat” de coopération de sécurité publique signé avec Israël en 2008. Farber n’a t’il aucune allégence au premier ministre canadien ? Son accolade soudaine aux mouvements de résistance autochtones n’est-elle pas un chouia suspicieuse ? Le vice-président de Gemini Power Corporation n’est pas seulement un nabab de l’industrie, mais aussi un “activiste social” auto-proclamé, qui, d’après Wikipedia, “travaille en partenariat avec les Nations Indigènes pour les aider à développer des affaires durables.”


Ceci se traduit par: convaincre les natifs de vendre leurs ressources à des entreprises gourmandes comme Gemini Power et leurs laquais du gouvernement, avoir l’intention de constriuire de telles merveilles comme les terminaux de gaz naturel liquéfié sur la côte Ouest, les mines et l’exploitation du chromite et les projets de fonderies de la Baie James et les sables bitumeux pour la production de pétrole en Alberta. Est-il possible donc que Farber, avant qu’il ne publie son article dans le Toronto Star le 19 Juillet, ait eu un pow-wow avec le grand-chef Harper, s’excusant pour la comparaison du gouvernement canadien avec les fous génocidaires nazis, tout en expliquant que cela n’était en fait qu’une partie d’un plan où tous les deux y gagnent et qui escroquerait les indigènes sans recours plus avant de leurs ressources ? Que représentent quelques “tirs de fronde et de flèches” entre un big-boss d’entreprise et son laquais du gouvernement ? Harper peut utiliser toute l’aide qu’il peut avoir ces jours-ci, considérant le fait que le cœur même de la communauté native du Canada soutien Idle No More ces jours et non pas Israël.

Le mouvement a déclaré la guerre à la tentative conservatrice de remplacer les obligations de traités du gouvernement par des mécanismes de marché comme les lois C-45 et C-38.


Farber n’a pas mentionné le fait qu’Israël lui-même a fait des expériences similaires à celles faites par le Dr Mengele sur ses propres citoyens juifs, comme des juifs nord-africains et éthiopiens, qui avalèrent la propagande sioniste et s’enfuirent de leurs terres traditionnelles et de leurs cultures pour s’en aller vivre “dans l’état juif”. D’après le documentaire “100 000 radiations”, montré à la télévision israélienne en 2003, à partir de 1951, l’armée américaine paya le ministère de la santé israélien pour que celui-ci irradie des enfants pour tester les effets des radiations. Une génération entière de jeunes juifs séfarades fut utilisé comme cobayes à son insu. Un autre documentaire de la tv israélienne diffusé en 2012 a révélé que jusqu’à récemment, des juifs éthiopiens furent injectés de force avec du Depo-Provera, un médicament destiné à les stériliser, avant qu’ils ne soient autorisés à immiger vers Israêl. Le contrôle sioniste des médias est-il si puissant qu’il empêche les Canadiens et les surtout les natifs de voir au travers les mensonges éhontés proférés par Israël et son lobby ainsi que les vérités qu’ils cachent ? Il n’y a pas qu’Harper qui est dupé.


Le chef Cree Ron Evans a personnellement souffert des expériences à la “Dr Mengele”, qui furent conduites à Norway House et Le Pas Cree dès 1942. Mais au lieu de relier les points ensemble, Evans a été acheté par le CAJI de Winnipeg et son sponsor affilié de la “Mission Cree en Israël”, où il prononça le peuple juif  comme étant “le véritable peuple indigène historique d’Israël”. Puis il y eut les autochtones de l’Ontario avec le “grand espoir blanc” Bob Rae, grand supporteur d’Israël, dont l’épouse était la vice-présidente du CJC. Rae a quitté le NDP en 2002 pour avoir refusé d’embrasser la mondialisation et les marchés libres et il est maintenant le négociateur des indigènes pour les intérêts miniers du “cercle de feu” de la Baie James.


Aussi sympathique l’ancien homme d’état Rae puisse être, ses intérêts communs, économiques et politiques, avec Farber, demeurent et il n’y a aucun doute qu’au mieux les autochtones percevront des millions de dollars, mais vous pouvez être absolument sûr que l’option “Pas d’exploitation minière du chromite” n’est pas sur la table. Il est clair aujourd’hui que les nations indigènes doivent obtenir de nouveaux accords sur leurs relations avec Corporate Canada. C’est tout le but du mouvement Idle No More. Mais l’option du “Non!”, doit toujours être sur la table et non pas seulement celle du “combien de fric obtiendrons-nous des entreprises pour qu’elles puissent continuer à détruire notre terre ?”


Il y a des signes montrant ce qu’une nouvelle donne pourrait être et les soudainement supporteurs pro-natifs sionistes comme Farber et Rae n’ont absolument rien à contribuer à cela. Le parc national de 1987 de Gwaii Haanas et le site héritage haida permet à Haida de règlementer l’exploitation du bois et de maintenir intacte les forêts sacrées, permettant l’utilisation durable de ressources naturelles. Thomas Berger appelle à la re-tribalisation des terres: “Tant que la terre est un bien corporatif, d’entreprise, elle sera vulnérable.”


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