Une baisse de 30% de la prescription d’antibiotiques s’accompagne de 50% de surmortalité pneumonies. Et si la surmortalité « covid « en ehpad en était la conséquence?
Ces données sont anciennes mais elles posent problème. On meurt beaucoup plus de pneumonies aujourd’hui qu’avant la baisse des prescriptions d’antibiotiques.
L’antibiorésistance pose problème mais quelle est la part de l’utilisation des antibiotiques pour les animaux ou…les désherbants?
Comment ne pas mettre en relation l’abandon des antibiotiques en 2020 et la surmortalité? Surtout dans les ehpads.
https://www.resmedjournal.com/article/S0954-6111(03)00293-2/fulltext
Dans les Ehpad sans pharmacie à usage intérieur (PUI), les consommations et les prescriptions d’antibiotiques ont diminué en 2020 et 2021 avec une diminution entre 2020 et 2021 de 10,3 % en DDJ pour 1 000 journées d’hébergement et une diminution de 9,6 % en prescriptions pour 1 000 journées d’hébergement.
Les principaux symptômes de pneumonie sont: toux, fièvre, douleur thoracique, dyspnée, tachypnée, éventuellement associés à de nouveaux signes thoraciques à l’auscultation. Chez les personnes âgées, les symptômes typiques peuvent toutefois manquer. Le diagnostic différentiel entre une bronchite aiguë et une pneumonie n’est pas simple en pratique, et une radiographie du thorax s’avère dès lors nécessaire pour confirmer le diagnostic.
Bien qu’on ne dispose pas d’études randomisées contrôlées par placebo sur le traitement de la pneumonie acquise en communauté (« Community Acquired Pneumonia » ou CAP) (entre autres pour des raisons éthiques), il est admis que les antibiotiques constituent la pierre angulaire du traitement de la pneumonie acquise en communauté. En cas de suspicion de pneumonie, un traitement antibiotique doit dès lors être instauré sans attendre. Le choix de l’antibiotique est en pratique générale presque toujours empirique.
La non prescription d’antibiotiques responsable de la mortalité covid? Une baisse de 30% de la prescription s’accompagne de 50% de surmortalité par les pneumonies
Le taux de prescriptions d’antibiotiques pour les viroses respiratoires a baissé de 18 % à 15 % entre 2013 et 2019 (−21 %) puis à 11 % (−25 %) en 2020. , angine, sinusite, pneumopathie) étaient également à la baisse (−38 %, −25 %, −13 % et 20 % respectivement entre 2013 et 2020).
Pendant la pandémie covid la prescription a fortement chuté, les morts du covid n’étaient pas soignés contre les infections bactériennes
La prescription communautaire d’antibiotiques a considérablement diminué au Royaume-Uni ces dernières années. Nous examinons l’association entre la mortalité par pneumonie et les changements récents dans la prescription communautaire d’antibiotiques pour les infections des voies respiratoires inférieures (IVRI).
Analyse rétrospective des données agrégées sur la mortalité par pneumonie, l’incidence de la grippe et la prescription d’antibiotiques pour les IVRI en Angleterre et au Pays de Galles pendant des périodes hivernales de 12 semaines entre 1993/94 et 1999/2000.
La prescription hivernale d’antibiotiques pour les IVRI a montré une baisse de 30,0 % depuis 1995/96. Au cours de la même période, il y a eu une augmentation de 50,6 % de la surmortalité hivernale par pneumonie ajustée à l’incidence de la grippe.
La mortalité annuelle par pneumonie hivernale a été standardisée aux niveaux moyens de la grippe uniquement pour permettre de visualiser les tendances année par année. Cela a révélé que la surmortalité hivernale par pneumonie sur des périodes de 12 semaines a augmenté de 50,6 % entre 1995/96 (peu avant la baisse de la prescription d’antibiotiques) et 1999/2000, passant de 20,4 décès/100 000 à 30,7 décès/100 000 ( Fig. 2 ). . Les données de l’IMS pour les mêmes périodes hivernales ont montré une baisse de 30,0 % des prescriptions communautaires d’antibiotiques pour les IVRI, passant de 42,3 prescriptions/1 000 en 1995/96 à 29,6 prescriptions/1 000 en 1999/2000 ( Fig. 2 ).
- Source : Le blog de Patrice Gibertie