Le gouvernement décide d'abandonner le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes
C'était une décision aussi attendue que difficile : le gouvernement a finalement décidé d'abandonner le projet de construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes. L'évacuation de la ZAD aura néanmoins lieu très prochainement.
Ce 17 janvier, le gouvernement, après un conseil des ministres où des «échanges sur Notre-Dame-des-Landes» ont eu lieu, selon l'ordre du jour dévoilé la veille au soir, a finalement décidé d'abandonner le projet très controversé de construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique selon plusieurs sources concordantes.
Après plusieurs décennies de débats agités, le projet est finalement abandonné et devrait très vraisemblablement être remplacé par des travaux d'aménagement de l'actuel aéroport Nantes-Atlantique, comme l'envisageaient les médiateurs dans leur rapport remis le 13 décembre.
La «zone à défendre» (ZAD), est toujours occupée et les zadistes se préparent d'ores et déjà à l'évacuation que la gouvernement est bien déterminé à conduire. Mais celui-ci redoute que la zone n'ait été piégée, ou que les militants installés sur le site ne résistent et ne recourent à la force. Lors d’une réunion avec les élus de Loire-Atlantique, le 5 janvier, le Premier ministre avait ainsi répondu à ceux qui lui demandaient une évacuation ferme de la ZAD : «Imaginez qu'il y ait un mort et que ce soit un étudiant de Rennes ou de Nantes. Imaginez que ce soit un gosse. On fait quoi ?»
Selon les informations du Monde, 30 à 40 escadrons de gendarmerie mobile, soit 2 500 militaires, interviendraient pour une durée de deux à trois semaines. Des hommes à pied procéderaient à l’évacuation, le recours au génie militaire serait même envisagé, notamment pour détruire des barricades ou déloger des opposants réfugiés dans des cabanes en hauteur dans les arbres.
- Source : RT (Russie)