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Soros dans les cordes

Auteur : Wayne Madsen | Editeur : Walt | Mercredi, 08 Févr. 2017 - 20h06

Bien que le géant multi-milliardaire des hedge funds et agitateur politique international George Soros ait perdu beaucoup, suite à l’élection de Donald Trump au poste de président des États-Unis et à la victoire du référendum du Brexit au Royaume-Uni, il est en passe de perdre encore du terrain, politiquement et financièrement, alors que les vents du changement politique balaient le globe.

Soros, qui se considère comme le meilleur pour placer des options de vente à découvert sur les actions, se traduisant souvent, à la fin du processus, en tonnes de milliards de dollars lorsque les valeurs boursières s’effondrent, a encaissé au corps quelques coups financiers. Récemment, le régulateur néerlandais du marché des valeurs mobilières AFM a accidentellement révélé en ligne tous les raids boursiers à découvert de Soros depuis 2012. Les raids de Soros ont été révélés sur le site Web de l’AFM et ont été retirés après que le régulateur a réalisé son erreur. Cependant, les données de Soros avaient déjà été capturées par des logiciels automatiques de saisie de données utilisés par des agences de renseignement et des maisons de courtage, qui scrutent régulièrement l’Internet à la recherche de telles erreurs.

Parmi les actions bancaires ciblées par le raid de Soros figurait Ing Groep NV, une institution majeure et un élément important de l’économie néerlandaise. Après avoir fait campagne contre le Brexit, Soros a misé sur les actions de Deutsche Bank AG, qui, selon lui, chuteraient après que la Grande-Bretagne a voté pour quitter l’UE. Les actions de Deutsche Bank ont ??chuté de 14% et Soros a ramassé la mise. Mais la joie de Soros n’a pas duré. Avec l’élection de Trump, Soros a perdu l’énorme somme d’un milliard de dollars en spéculation boursière. En compagnie de ses collègues manipulateurs financiers, Soros a expliqué ses pertes récentes lors de sa participation au récent Forum économique mondial à Davos, en Suisse.

Les  compères méga-riches de Soros ont misé leurs propres paris contre les petites entreprises néerlandaises. Ces entreprises comprenaient Ordina, une société de technologie de l’information, Advanced Metallurgical Group, et le groupe immobilier Wereldhave N.V.

Méfiez-vous des Ides de Mars

La divulgation des données de Soros intervient à un moment particulièrement sensible de la politique néerlandaise. Le gouvernement de centre-droit, dirigé par le Premier ministre Mark Rutte, est politiquement sur la corde raide, car il essaie de repousser, lors d’une élection prévue pour le 15 mars, un sérieux défi lancé par le parti nationaliste pour la liberté (PVV), du leader anti-immigration et anti-Union européenne, Geert Wilders. Allié de Donald Trump, Wilders est susceptible de faire du raffut politique au motif que Soros, le champion des frontières européennes ouvertes et de la migration de masse, parie contre les banques hollandaises. Les Ides de Mars sont favorables à une victoire de Wilders, un événement qui va enfoncer un autre clou dans le cercueil de l’Union européenne et le rêve de Soros d’une migration massive et d’une ouverture des frontières.

Les Pays-Bas n’ont pas été particulièrement amicaux avec Soros et ses objectifs.

En novembre 2016, l’Open Society Foundation de Soros et deux groupes financés par Soros – European Network Against Racism et Gender Concerns International – ont proposé des offres d’emploi aux jeunes néerlandais « âgés de 17 à 26 ans », immigrés musulmans, et enfants ou petits-enfants de musulmans, pour faire campagne contre des partis comme ceux de Wilders et de Rutte.

Le Premier ministre Rutte a récemment publié un avertissement aux migrants qui refusent de s’assimiler à la société néerlandaise. Bien sûr, Rutte ne faisait pas allusion aux milliers de migrants des anciennes colonies hollandaises des Indes néerlandaises et orientales qui n’avaient aucun problème à adopter la culture, la religion et les mœurs sociales hollandaises. Rutte, qui fait face à une avance de neuf points dans les sondages en faveur du PVV de Wilders, a eu quelques mots acerbes pour les migrants musulmans aux Pays-Bas. Dans une interview avec Algemeen Dagblad, Rutte, dans ce qui aurait pu être un discours de Wilders, a déclaré :

« Je dis à tout le monde. Si vous n’aimez pas ce pays, partez, partez ! Vous avez le choix. Si vous vivez dans un pays où les manières de vivre avec les autres vous gênent, vous avez le choix, partez. Vous n’avez pas besoin d’être ici. »

Rutte avait un dédain particulier pour ceux qui « ne veulent pas s’adapter […] qui attaquent les homosexuels, insultent les femmes en jupes courtes, ou traitent les Hollandais ordinaires de racistes ». Rutte ne laissait guère de doute sur la cible de ses diatribes, les migrants musulmans récemment arrivés : « Il y a toujours eu des gens qui ont manifesté des comportements déviants. Mais quelque chose est arrivé au cours de la dernière année, et nous, en tant que société, devrions avoir une réponse. Avec l’arrivée de grands groupes de réfugiés, la question se pose : les Pays-Bas seront-ils toujours les Pays-Bas ? ».

Venant d’un ancien supporter euro-atlantique de l’OTAN, de l’UE et de la Banque mondiale, les paroles de Rutte sur les migrants doivent être un choc absolu pour Soros et ses acolytes.

La révélation des manipulations financières de Soros contre l’économie néerlandaise enrage certainement les citoyens hollandais, déjà fatigués des migrants et des diktats de l’Union européenne. En avril 2016, les citoyens néerlandais ont rejeté massivement le traité UE-Ukraine qui appelait à des liens plus étroits entre l’UE et le régime de Kiev. Le résultat a enflammé Soros, qui est l’un des principaux marionnettistes du régime de Kiev.

Beaucoup de portes se ferment maintenant aux ONG du Père Noël

L’Europe a autrefois loué Soros comme une sorte de bienveillant Père Noël, qui a distribué des millions pour les bonnes actions des partisans du gouvernement mondial et d’autres utopistes éblouissants. Cependant, le vernis de Soros est mince.

La Russie a été la première à interpeller Soros pour son ingérence dans la politique russe. Le plan de Soros pour déstabiliser la Russie, baptisé « projet russe » par l‘Open Society Institute and Foundation, de Soros, prévoyait des soulèvements, du style « Maidan Square » ukrainien, dans les villes russes. En novembre 2015, le bureau du procureur général russe a proscrit les activités de l’Open Society Institute et de l’Open Society Institute Assistance Foundation pour avoir mis en danger l’ordre constitutionnel et la sécurité nationale de la Russie.

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, mène maintenant la lame de fond anti-Soros qui balaie l’Europe. L’attitude d’Orban devenant le premier dirigeant de l’Union européenne à s’en prendre à Soros – né en Hongrie – et à ses opérations de déstabilisation, n’est pas passée inaperçue au yeux d’autres dirigeants de l’UE, y compris en Pologne et en République tchèque. Orban a accusé Soros de planifier l’invasion de l’Europe par les migrants. En représailles, il a averti que les différentes organisations non gouvernementales (ONG) soutenues par Soros risquent d’être expulsées complètement d’Europe.

Orban a été rejoint dans sa manifestation de colère contre Soros par l’ancien Premier ministre macédonien Nikola Gruevski , qui a été chassé de son poste par une élection anticipée, après les manifestations inspirées par Soros dans son pays, au milieu d’un afflux massif de migrants musulmans venant de Grèce.

En ce qui concerne les opérations politiques mondiales de Soros, l’ancien Premier ministre macédonien a déclaré dans une interview récente : « Il ne le fait pas seulement en Macédoine, mais dans les Balkans, à travers l’Europe de l’Est et maintenant, plus récemment, aux États-Unis. Deuxièmement, d’après ce que j’ai lu à propos de lui, dans certains pays, il le fait pour des raisons matérielles et financières, pour gagner beaucoup d’argent, alors que dans d’autres c’est pour des raisons idéologiques. »

En Pologne, où Soros a été très influent, un membre du Parlement appartenant au parti de droite au pouvoir Loi et Justice (PiS), Krystyna Paw?owicz, a demandé récemment qu’il soit dépouillé du plus haut honneur de la Pologne pour les étrangers, le Commandant avec l’étoile de l’Ordre du mérite de la République de Pologne. Paw?owicz considère les opérations de Soros en Pologne comme illégales. Elle croit également que les organisations de Soros « financent les éléments antidémocratique et antipolonais en vue de lutter contre la souveraineté polonaise et la culture chrétienne autochtone ».

Le président tchèque Milos Zeman a déclaré, dans une interview en 2016, que « certaines de ses activités [de Soros] sont à tout le moins suspectes et rappellent de façon frappante les ingérences dans les affaires intérieures [des pays]. L’organisation de ce que l’on appelle les révolutions de couleur dans les différents pays est un passe-temps intéressant, mais cela apporte plus de préjudices que de bénéfices pour les pays concernés ». Zeman a affirmé que Soros planifiait une révolution de couleur en République tchèque.

Oliviers Lembergs, le maire de Ventspils, en Lettonie et dirigeant de l’Union des Verts et des Paysans, veut que Soros et ses ONG soient interdits en Lettonie. Lembergs soutient que deux publications de Soros en Lettonie – Delna et Providus – ont fait de la propagande en faveur de l’immigration en Lettonie de migrants musulmans. Lembergs considère les migrants et le soutien de Soros comme une menace pour la sécurité de l’État letton. Le maire croit que « George Soros doit être proscrit en Lettonie. Il doit être interdit d’entrée dans le pays ».

Dans la Lituanie voisine, le Parti travailliste a également remis en question les activités de Soros dans le pays. Le parti et ses alliés parlementaires ont demandé aux services de sécurité de Lituanie d’enquêter sur les « schémas et réseaux financiers » de Soros, en raison de la menace qu’ils représentent pour la sécurité nationale. Les partis lituaniens affirment que les groupes de Soros se spécialisent « non pas dans la consolidation, mais dans la division de la société ».

Les choses ne sont plus si faciles, pour le multimillionnaire fouineur, de renverser les gouvernements avec un claquement de doigt. Non seulement Soros s’est aliéné le président de la Russie et le Premier ministre du Royaume-Uni, mais maintenant le président des États-Unis. Soros est également l’ennemi numéro un des dirigeants de la Chine. Avec un tel éventail d’ennemis, il est douteux que Soros aura encore des succès politiques tels que l’Ukraine ou la Géorgie. Avec tous ses milliards, M. Soros ne commande désormais plus qu’une « armée de poupées de chiffon ».

Lire aussi: Ministre hongrois : «Ce n'est pas à Soros de décider quel gouvernement doit diriger la Hongrie»

Traduit et édité par jj, relu par Cat pour le Saker Francophone


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