Est-ce la victoire des « climato-sceptiques ?»
La nouvelle est brève, mais elle est d’importance : Jean Jouzel a enfin admis la réalité. Jean Jouzel est, rappelons-le, vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), et a reçu, à ce titre, le prix Nobel de la paix.
Sur France Info, il a simplement dit, le 21 août, que la Terre se réchauffait d’un centième de degré par an. L’affirmation a évidemment laissé de marbre le journaliste qui l’interrogeait, qui n’a pas réalisé l’importance de la nouvelle, le bouleversement qu’elle impliquait.
Jusque-là, on peut dire pour simplifier qu’on avait d’un côté les partisans du GIEC, dont Jean Jouzel, et de l’autre ceux qu’on traitait de climato-sceptiques, qui admettaient le réchauffement observé, mais ne l’attribuaient pas à l’activité humaine (Vincent Courtillot, François Gervais, Philippe de Larminat pour ne citer que ceux-là, mais il y en a bien d’autres).
Les premiers – et c’est le discours que les médias reprenaient le plus volontiers – nous menaçaient d’une remontée de 2 à 4 °C d’ici à la fin du siècle si l’on n’arrêtait pas de consommer des énergies fossiles, et d’élever des ruminants.
Les seconds, les « climato-sceptiques », se rangeaient assez volontiers derrière l’analyse d’Akasofu. Pour ce dernier, le réchauffement rapide observé à la fin du XXe siècle n’est qu’une partie d’une ondulation des températures autour d’une remontée moyenne de 0,5 °C par siècle. Il y avait eu une remontée rapide autour des années 40, puis une légère baisse, et de nouveau une montée autour des années 90. Certains parlaient de 0,8 °C par siècle, mais on restait très loin des 2 à 4, voire quelquefois 6 °C annoncés par les catastrophistes professionnels.
Ci-dessous le graphique de l’évolution des températures observées (en rouge), et l’interprétation qu’en fait Akasofu (en noir). On peut voir la remontée rapide de 1980 à 2000 (approximativement) que le GIEC a prolongée jusqu’à 2100 pour obtenir les résultats catastrophiques évoqués plus haut. L’échelle, à gauche, est à lire de -0,5 °C à +0,5 °C.
Jean Jouzel, en admettant que la pente est d’un centième de degré par an, c’est-à-dire 1 °C par siècle, revient à la raison, et c’est une grande nouvelle, à faire partager aussi largement que possible avant que les pieds nickelés qui nous dirigent ne prennent pour la France en notre nom des engagements imbéciles, coûteux, inutiles et injustifiés lors de la conférence climat.
- Source : Yann Sergent