La fumisterie de la mythique « liberté de la presse »
Les difficultés médiatiques auxquelles se heurte la « désinformation de masse » relèvent de la politique éditoriale des médias corrompus, aux intentions morales incertaines ou inexistantes. Seulement une minorité de journalistes se préoccupent de questions d’éthique professionnelle. Même ceux parmi les journalistes qui étudient les questions d’éthique professionnelle, sans être politiquement engagés, s’attirent fatalement des ennuis avec les gouvernements en place. Dans notre pays de cocagne, les subventions socialo-libérales à la presse utilisent la carotte, selon la méthode efficace attribuée au proverbe zoulou :
« Un chien qui a un os dans la gueule ne peut aboyer » .
En dehors des pressions des politiciens véreux, des syndicats de presse et du pouvoir socialiste en place, des capitalistes propriétaires de journaux et des bureaucrates des rédactions, la soif de popularité peut détruire l’indépendance d’esprit des journalistes. C’est ce qui conduit à un conformisme de bon aloi auquel les journaleux médiocres se soumettent toujours de bonne grâce. Cette soumission est facilitée par la paresse mentale, imposée par la bureaucratie qui domine la presse et toutes les institutions en place. C’est pourquoi l’orientation de l’information fixée aux journalistes est dominée par la bureaucratie et la médiocrité ambiante.
Quelle que soit la direction d’où viennent les pressions, l’éthique professionnelle des journalistes ne peut qu’en souffrir. Logiquement, la docilité de la presse ne s’embarrasse pas de tergiversations, ni de propos désagréables, pour dissimuler la médiocrité politique ambiante. Et comme la plupart des journalistes n’ont pas à cœur de livrer un combat sans fin, pour conserver une intégrité intellectuelle perdue, ils se tournent vers les questions de société, les rumeurs et les prédictions sans fondement de Hollande-Nostradamus sur l’emploi.
Ils préfèrent les méthodes éculées de non-investigation et les conclusions de la paresse mentale qui, quelle que soit leur servilité, évitent de déplaire aux masses indolentes et au pouvoir socialiste en place.
Le désir de conformisme et de sécurité fait que la plupart des journalistes orientent leurs mensonges en fonction des vents dominants. Si on écoute les journalistes de la presse économique, et hors micro, on constate qu’ils ont parfaitement conscience des pressions du moment, et qu’ils en tiennent compte lorsqu’ils arrangent ce qu’ils vont écrire ou dire. Mais, dans leurs paroles officielles à la télé, et dans les articles publiés dans la presse, ils ne signalent jamais comment ces pressions modifient la « crédibilité des journalistes ».
C’est pourquoi, la presse quotidienne, et les JT de la télé, n’ambitionnent jamais d’atteindre le niveau d’objectivité et de véracité des sciences de l’information. Un obstacle d’ordre méthodologique est le refus de vérifier les faits allégués ou les déclarations du gouvernement qui influencent la présentation des événements dans la presse. La propagande idéologique des médias prétend, de façon mensongère, décrire ou analyser uniquement des faits. Un obstacle provient des pressions exercées par la direction du journal, ou de la télé, pour la diffusion de « ses » informations orientées et non vérifiées et qui sont motivées, d’abord, par le souci commercial de ne pas heurter la « désinformation de masse ». Il faut vendre ce que le consommateur veut lire et entendre, et ce qui ne dérange pas sa tranquillité, si ce n’est sa conscience politique, si jamais elle existe.
En clair, l’éthique professionnelle des journalistes est directement influencée par le désir des masses indolentes et des puissants d’entendre et de lire ce qui leur fait plaisir. Ainsi, la distorsion de l’information par les journalistes traduit la volonté de se tirer d’affaire, grâce au mensonge et à la propagande de masse.
Les motivations habituelles du marché de la presse se réduisent au désir d’obtenir un « maximum de profit » en donnant un « minimum d’informations de qualité ». Dès qu’il y a de l’argent à gagner, la quantité des profits plutôt que la qualité intrinsèque de l’information est le critère dominant. La presse ne surveille la qualité de ses informations que dans la mesure où elle intéresse des lecteurs capables de l’apprécier et disposés à la payer. C’est dans ce cas que l’honnêteté de l’information est la meilleure politique éditoriale (cf. L’Opinion).
L’efficacité mensongère des publicitaires montre qu’on est loin de l’information idéale. C’est donc pour la qualité de l’information, dont l’utilité est certaine et facile à vérifier, que la résistance des lecteurs empêche une dégradation continuelle de la qualité de la presse. S’ils se laissent facilement berner sur des points plus subtils, les gens ne continueront pas à acheter un journal médiocre ou à regarder la propagande des JT.
En ce qui concerne l’information de masse, dont l’utilité correspond à un but commercial évident, il n’y a « pas de limite à la mauvaise qualité » , surtout quand les goûts des gens sont manipulés par des intérêts publicitaires. Les techniques de l’information de masse ont tendance à rabaisser toute information au niveau le plus bas de la moyenne, et de ce qui n’a pas d’importance. C’est l’idéologie socialiste de l’égalitarisme de masse et la médiocratie socialo-populiste de l’État-PS qui provoquent des désastres dans les sphères de la haute administration, par la destruction socialiste du mérite et la médiocrité des élites amenées à diriger le pays. Par suite de l’égalitarisme socialiste de masse et de la propagande socialo-populiste de la « médiocrité pour tous« , la plupart des journalistes sont incapables de produire de véritables contributions à l’information.
En conséquence, le marché de la presse ne pourra jamais devenir attractif du point de vue de la qualité de l’information. Les économies d’échelles, dans le monde de la presse, favorisent la standardisation. Comme les profits proviennent des gros tirages, les capitalistes de la presse ont un intérêt à la médiocrité.
Et plus les sommes engagées dans la presse sont importantes, plus est forte l’incitation à s’adresser au plus bas niveau du vulgaire. La nécessité de faire appel au sentimentalisme le plus grossier des masses, dictée par la propagande socialo-populiste, relayée sans cesse par la télé officielle digne des « JT de la Corée du Nord », explique l’influence préjudiciable de la télévision et des media contre toute réflexion intellectuelle.
Une des méthodes les plus sûres pour découvrir ce qui, dans les media, ne vaut pas d’être lu et ce qui, à la télé, ne vaut pas d’être regardé est d’examiner la liste des publicités des produits dont la qualité se dégrade à mesure qu’augmentent les sommes engagées et que s’améliorent les procédés publicitaires.
Les annonceurs publicitaires ont un intérêt commercial à la stupidité des téléspectateurs, parce qu’il est rentable de « manipuler la masse la moins critique de la population », celle que l’on peut facilement duper commercialement. Si les gens crédules assurent la rentabilité immédiate des dépenses publicitaires, l’intérêt des entreprises de presse est d’encourager la crédulité, de tromper les gens, et d’annuler l’esprit critique.
Les annonceurs publicitaires doivent répandre, dans l’esprit du public indolent, l’idée conformiste de devoir « suivre aveuglément la mode du moment », selon le diktat des publicités de masse à la télé. Ceux qui critiquent et qui raisonnent sont décrits par les mass media comme des intellectuels bizarres, car le meilleur client des dépenses publicitaires est le suiveur conformiste, peu instruit, et qui ne se lasse jamais d’acheter.
La publicité de masse exerce une pression à la baisse sur la qualité des produits de la presse, alors que les besoins d’éthique professionnelle des journalistes, qui imposent des normes rigoureuses, sont niés.
Les conséquences de la publicité de masse découlent du choix commercial pour encourager des articles de presse qui ne demandent pas d’effort, qui ne choquent aucun préjugé et qui privilégient l’attrait pour le sensationnel et la manipulation émotionnelle, toutes qualités utiles pour assurer le succès commercial.
La concentration qui règne dans la presse impose le conformisme, non seulement parce qu’elle réduit le nombre des débouchés ouverts aux vrais journalistes, et la concurrence entre eux, mais aussi parce que la grande dimension des organismes de presse entraîne une bureaucratisation. C’est pourquoi la bureaucratie a naturellement tendance à décourager la liberté de la presse. Et c’est pourquoi la plupart des journalistes ont raison de considérer que l’honnêteté de l’information, ce n’est pas leur travail. Ils pensent que la rédaction doit dire si elle veut que la liberté de l’information survive ou non, au profit de la propagande publicitaire.
La concentration de la presse, par son intérêt commercial pour la diffusion de masse, penche vers le niveau de l’information le plus bas, quand la plupart des journalistes proclament hypocritement leur soi-disant engagement déterminé pour la « liberté de l’information », disparue au profit de la publicité commerciale.
En réalité, la plupart des journalistes des médias de la gauche intello-bobo-collabo, qui se croient le seul et le dernier bastion de la liberté d’expression, ne sont que les propagandistes de la médiocrité socialo-populiste, au service de la presse officielle de la république socialiste d’inspiration soviétique.
Le lecteur de la presse ou le téléspectateur du JT ne doit pas supposer, sans de solides raisons, que les journalistes connaissent mieux la vérité du sujet traité que la plupart des gens normaux, quand ils sont si accoutumés à la « mise en scène » de l’actualité de manière frauduleuse. Mais il doit savoir que, sans normes éthiques établies, il y a toutes les chances pour que l’information soit toujours de mauvaise qualité.
Les journalistes sont souvent trop mal informés pour comprendre le contenu de l’information et trop paresseux pour vérifier l’information officielle manipulée et formatée par la bureaucratie qui règne à l’AFP.
Les journalistes sont incapables de porter un jugement critique sur l’information officielle et ils sont trop peureux pour produire le moindre article personnel. En conséquence, ils éprouvent le besoin d’apaiser leur sentiment de bassesse et de médiocrité par le dénigrement systématique des plus faibles, par la rumeur et par la polémique politique sans fondement objectif. Le seul projet du journaliste oisif des médias et de la bureaucratie médiatique, comme de la médiocrité de la télé officielle de la gauche au pouvoir, est qu’on le laisse en paix, comme on le fait avec l’absentéisme de ses collègues profiteurs, corrompus et syndiqués.
- Source : Thierry-Ferjeux Michaud-Nérard