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Ils sont communistes et socialistes, et veulent sortir de l’euro…

Auteur : Sylvain Baron | Editeur : Walt | Jeudi, 26 Mars 2015 - 19h46

Nos médias de propagande (et les politiciens qu’ils promeuvent) ont un passe temps presque quotidien :

Nous faire croire que la question de la sortie de l’euro serait une position d’extrême droite, cela en plus d’être une véritable catastrophe qui n’aurait de pair que celle de la disparition des dinosaures suite à l’impact d’un météore il y a 65 millions d’années, ou encore le bombardement d’Hiroshima par nos gentils et pacifiques alliés Américains.

Pour parvenir à faire croire cela aux Français, la recette est très simple :

– Inviter régulièrement Madame Le Pen pour lui demander son avis sur la question, avant de lui tendre la perche pour qu’elle s’enfonce dans une pique islamophobe ou qu’elle nous chante les vertus de la peine de mort.

– Inviter à contrario des politiciens et « économistes » officiant à la destruction du pays depuis plus de quarante années, et leur demander leur avis « autorisé » sur la sortie de l’euro. Ces derniers tiendront alors inévitablement des propos anxiogènes, feront pratiquement toujours un détour par le Front National en expliquant que tenir une telle position reviendrait à soutenir cette formation politique, avant de chanter les louanges de cette Europe qui n’existe que dans leur tête, sans jamais ô grand jamais, expliquer la réalité des mécanismes économiques qu’ils ont contribué à mettre en place dans les traités.

Les plus crédules des Français diront qu’ils ne s’agit pas de propagande, mais simplement d’une certaine pensée unique véhiculée par des journalistes eux-mêmes un peu idéologisés. Mais nous ne sommes pas dans le monde des bisounours. Quand des puissances financières et politiques détiennent les plus grands médias d’un pays, « l’information » distillée correspondra à des intérêts financiers et politiques à protéger. Si nos journalistes, aussi médiocres soient-ils, étaient réellement libres, ils se référeraient à la Charte de Munich qui les oblige dans son article 1 à :

Respecter la vérité, quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même, en raison du droit que le public a de connaître la vérité.

Et dans son article 9 à :

Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs.

Or, il est indéniable qu’en ne présentant que des voix extrêmement droitières (et qui plus est particulièrement médiocres sur la question) pour défendre la nécessité de sortir de l’euro, il y a une volonté clairement affichée de créer un amalgame visant à faire croire que cette position ne serait défendue que par des partis populistes.

Pourtant, pas moins de sept partis politiques défendent la sortie de l’euro, à savoir :

- Le Parti Ouvrier Indépendant (P.O.I)
- Le Pole de Renaissance Communiste en France (P.R.C.F)
- Le Mouvement Populaire d’Emancipation Politique (M’pep)
- Solidarité & Progrès (S&P)
- L’Union Populaire Républicaine (U.P.R)
- Debout la France (D.L.F)
– Le Front National (F.N)

Seulement deux de ces formations politiques sont cataloguées à « droite », dont une seule à l’extrême droite de l’échiquier. Les autres selon les normes les plus généralement admises sont clairement de « gauche » bien que toutes refusent d’être assimilées à ce courant qui d’une part ne signifie plus grand chose, mais en outre a démontré dans l’histoire qu’il avait régulièrement œuvré contre les intérêts de la Nation.

Les trois premières formations politiques citées sont donc communistes et socialistes. Voila qui sera plus précis.

Quels Français pourraient prétendre avoir entendu parler de ces formations politiques à la télévision ?

Est-ce que l’on a invité Georges Gastaud, Secrétaire National du P.R.C.F à débattre avec Jacques Attali sur une émission du Service Public ? A-t-on entendu Jacques Nikonoff du M’pep répondre à Pierre Moscovici sur Europe 1 ? A-t-on vu Daniel Gluckstein, secrétaire national du P.O.I remettre à sa place Alain Mink sur l’euro ?

Il n’y a pas besoin de faire de longues recherches sur Google, les vidéos et enregistrements audio n’existent pas. Et pour une raison très simple, l’ensemble des formations politiques citées plus haut (exception faite du F.N et de D.L.F) sont interdites d’antenne. Les idéaux communistes et socialistes méritent parfaitement la critique, comme toutes théories politiques. Mais l’on sait que ces idéaux sont tout de même plus favorables aux intérêts de l’écrasante majorité des Français du fait qu’ils s’opposent aux intérêts d’une finance apatride et de puissances industrielles ou mêmes de pays étrangers œuvrant contre le bien commun. Raison pour laquelle, il est extrêmement sensible de démontrer que la critique de l’euro – faites en plus par des gens se réclamant de l’internationalisme – trouve de nombreuses voix à « gauche » de l’échiquier politique.

Ajoutons en outre que l’ensemble de ces formations politiques sont très loin d’être populistes, puisque toutes font preuve d’un immense travail pédagogique pour expliquer le fonctionnement de l’économie, de la monnaie et du droit international et constitutionnel aux Français.

Pourtant, quelque chose de relativement nouveau est en train de réduire à néant ce travail de propagande, qui fait que mathématiquement, le peuple Français sera majoritairement défavorable à notre maintien dans l’Union Européenne et l’euro d’ici quelques années :

Premier constat : Internet devient le média de ré-information massive !

L’ensemble des formations politiques ne disposent peut-être pas des caméras et micros de nos médias mainstream, mais sont extrêmement activistes sur les réseaux sociaux. Si l’on s’en tient au seul exemple de l’U.P.R qui a été le plus performant dans cet exercice, la courbe de croissance des adhésions a été jusque là exponentielle, allant jusqu’à faire dépasser en termes d’adhérents revendiqués, le relativement bien médiatisé Europe Ecologie-Les Verts en moins de huit ans. Sachant que Facebook n’existe que depuis moins de 11 ans, il y a une logique à ce que des Français très interconnectés s’échangent des informations alternatives interdites d’antennes dans le sérail médiatique actuel.

En Février 2011, les statistiques parlaient de 20,54 millions d’utilisateurs de Facebook (+1,6 million en 6 mois), soit 31,8 % de la population et 46 % des internautes français. De plus, plus de la moitié des utilisateurs ont entre 18 et 34 ans (31 % de 18-24 ans et 28 % de 25-34 ans). (source Wikipedia)

Second constat : Les Français les plus eurobéats disparaissent !

En effet, il est une une constante sur chaque sondage d’opinion, de constater que les plus eurobéats des Français sont généralement âgés de plus de 65 ans. A l’inverse, les 18 – 35 ans sont en fonction des études d’opinion, entre 20 et 30 % à exiger le retrait de la France de l’euro, voire de l’Union Européenne. Et depuis peu – ce qui est un fait nouveau – les jeunes retraités semblent eux aussi devenir massivement eurolucides au point de dépasser les plus jeunes de nos compatriotes, comme en témoigne le sondage OpinionWay réalisé au début de l’année dernière.

Nous n’expliquerons pas ici pourquoi les plus âgés de nos compatriotes sont si sensibles à la propagande, mais nous ferons remarquer qu’ils correspondent à une frange de la population qui aura majoritairement disparu d’ici à 20 ans tout au plus. De fait, les vieillards de demain n’auront aucune raison de changer leur position (nouvelle) par rapport à l’euro, tandis que la jeunesse, elle-même très interconnectée sur les réseaux sociaux et plus habituée à se documenter (ne serait ce que pour des raisons estudiantines) va continuer de s’émanciper politiquement de l’idéologie européïste, par simple principe de capilarité.

Or, chaque couche de la population, et cela jusqu’à l’âge de 60 ans correspond environ à 750.000 individus selon la pyramide des âges établies par l’I.N.S.E.E. A l’inverse, à partir de 60 ans, la pyramide se rétrécit brusquement à 600.000 individus, puis 385.000 individus dès 70 ans. Outre le fait qu’à partir d’un certain âge, nous ne soyons plus en mesure d’aller voter du fait d’une physiologie allant en se dégradant, ce sont de toute façon des voix qui manqueront à l’appel pour soutenir les partis politiques nous enfonçant dans tous les Traités Européens depuis plus de 50 ans, tandis que les partis politiques eurolucides vont voir leur progression continuer indiscutablement.

Ajoutons en outre, que les mêmes sondages révèlent qu’entre 20 et 30 % des partisans du P.S et du Front de Gauche  sont favorables à la sortie de l’U.E et l’euro. Et cela pour une raison parfaitement rationnelle : Les interconnexions entre les formations politiques citées plus haut et les partisans socialistes et communistes de ces partis sous la coupe d’oligarques, sont aussi très élevées, encore une fois grâce aux réseaux sociaux. Par ailleurs, de grandes voix du Front de Gauche telles que Frédéric Lordon, Jacques Généreux ou encore Aurélien Bernier, s’expriment très clairement pour la sortie de l’euro, alimentant ainsi un débat interne, certes peu apprécié par Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon, mais qui – le temps faisant son oeuvre – prend de la vigueur.

Au P.S, une seule voix revendique la nécessité de sortir de l’euro, à savoir Marc Jutier, d’ailleurs candidat aux futures primaires socialistes. Celui-ci à travers son Think Tank « Fraternité Citoyenne » revendique déjà plus de 5000 suiveurs. Et comme si cela ne suffisait pas, des jeunes militants de l’UMP et du PS ont décidé de créer une tendance euro-réaliste, exigeant la réappropriation de notre Souveraineté Monétaire et commerciale.

La jeunesse – et particulièrement la plus éduquée – est indéniablement en train de s’acheminer vers une Révolution idéologique, et peut-être même une Révolution tout court en France.

Même en supposant que l’Union Européenne parvienne à se survivre à elle-même encore dix années (et tous les signaux politiques et économiques laisseraient à penser qu’elle se sera effondrée bien avant 2017), la France sortira de l’U.E par la grande porte dans la décennie qui arrive. Et il y a fort à parier qu’elle le fera par la gauche, et non pas par l’extrême droite qui finira marginalisée très rapidement.

A tel point que différentes formations communistes souhaitent célébrer les 10 bougies de notre Non au Référendum sur le T.C.E en appelant à manifester le 30 Mai partout en France, pour nous rappeler au bon souvenir de notre oligarchie qui a piétiné notre décision Souveraine.

En conclusion, il est nécessaire de cesser d’écouter la propagande des chiens de garde qui aboient s’agissant de la représentation politique appelant à mettre un terme à l’aventure désastreuse de l’euro. Cette représentation est nettement plus diversifiée que les médias veulent le laisser entendre, et les formations politiques appelant à quitter l’U.E, l’euro et l’OTAN ont toutes de très solides arguments à faire valoir.

Par ailleurs, les eurolucides qui s’impatientent à l’idée d’en finir avec le Diktat des traités sur nos vies, peuvent être rassurés. A court ou moyen terme, la France sortira inévitablement de l’Union Européenne. Il appartient à ces derniers de redoubler d’efforts pour que cela se fasse le plus tôt possible, tant qu’il reste encore un tissu économique et social à sauver, plutôt qu’à reconstruire…


- Source : Sylvain Baron

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