Face à l'Etat Islamique, la nouvelle brigade féminine Banat al-Haqq
Plus de 50 femmes, musulmanes chiites, de la province d’Anbar (Irak) ont formé une force exclusivement féminine appelée « Banat al-Haqq » pour participer à la lutte contre l’Etat Islamique dans la région.
Un membre du conseil tribal d’Anbar, Salem al-Sakr Ithawy, a expliqué que ces femmes sont destinées à soutenir les forces tribales locales dans la prochaine phase de lutte contre l’Etat Islamique. Selon Al-Ithawy, ces femmes ont décidé de former une force armée après que des djihadistes aient détruit les habitations tribales, obligeant les familles à se déplacer vers d’autres provinces.
Le leader de cette brigade féminine d’Anbar, Khansa Ahmed ,a déclaré au site « Al-Qurtas News» que ces 50 femmes sont actuellement formées aux tactiques militaires et à l’utilisation de différents types d’armes. Une fois leur formation terminée, la force de frappe féminine travaillera « en coordination avec la police locale. »
Khansa Ahmed espère un accroissement du nombre de femmes engagées dans cette nouvelle force de police auxiliaire. De plus en plus de femmes, chrétiennes syriaques, yézidis ou musulmanes chiites, s’enrôlent pour combattre les fanatiques de l’État islamique, ce qui crée un profond malaise parmi les djihadistes qui croient qu’être tué par une femme compromet l’accès au paradis d’Allah. Des versets du Coran promettent 72 houris (belles vierges) au paradis à tous les djihadistes qui meurent au combat et ces arguments sont souvent utilisés par des imams radicaux et des groupes ultras pour le recrutement. Or, de nombreux djihadistes sont convaincus que mourir des mains d’une femme les laissera sans la récompense attendue.
- Source : Léo Kersauzie