Le changement, c'est pas pour maintenant
Il n’y a rien à attendre du nouveau gouvernement socialiste. Tant qu’aucune réforme des institutions européennes n’est entreprise, tant que les flux migratoires restent massifs, la France ne peut s’attendre à autre chose qu’un pseudo-changement dans la continuité.
Nul ne croit qu’un gouvernement social-démocrate sous la coupe de l’idéologie libérale de Bruxelles changera quelque chose. Notre sort est bien trop lié aux autres pays européens pour espérer quoi que ce soit de cet épisode politique. La France doit reprendre en main sa souveraineté pour effectuer des choix économiques et politiques conséquents.
Il est urgent de refonder notre nation, notre héritage commun pour construire un avenir commun. Autour de notre histoire, de nos valeurs chrétiennes, d’un gaullisme social et non autour de belles valeurs dévoyées : l’égalité devenue égalitarisme, des droits sans devoirs, une tolérance devenue permissive, l’accueil de l’Autre devenu l’accueil de tous, la défense des minorités remplaçant celle de la majorité…
Un espace nommé France, prospère économiquement, ne peut être le seul objectif politique. Quels hommes voulons-nous ? Des êtres bien nourris sans prise sur leur destin, des consommateurs sans identité ? Voulons-nous un peuple soumis à la culture de masse, commune à toutes les métropoles mondialisées ? Soit la fin de la diversité au nom d’une ouverture trop grande à la diversité.
Comme l’écrit Antoine de Saint-Exupéry dans Citadelle : « Il est urgent, certes, que l’homme mange, car s’il n’est point nourri il n’est point d’homme. Mais l’amour et le sens de la vie et le goût de Dieu sont plus importants. […] Je me demande d’abord quel homme sera prospère, abrité et heureux. » Après la perte du sentiment religieux, la déconstruction de la famille traditionnelle, il est urgent de sauvegarder ce qui reste de sentiment national. Il faut redonner du sens : nous avons besoin de ferveur, de mystique commune. Les hommes politiques doivent refonder la France et sauvegarder son identité. Non pour la France mais pour les Français : « C’est pour fonder les hommes que je les ai soumis à l’empire. Ce n’est point pour fonder l’empire que j’ai asservi les hommes. » De cette refondation découlera une France plus vertueuse de nos élites à nos délinquants. « Mais je n’étais point assez naïf pour croire que la fin de l’empire était due à cette faillite de la vertu sachant avec trop de clarté que cette faillite de la vertu était due à la fin de l’empire. »
Il y a tant de choses à faire. Mais la reprise en main de notre souveraineté et l’arrêt des flux migratoires seraient les premières décisions à même de changer réellement le destin de la France. Elles seraient un grand pas vers la reconstruction du sentiment national. Tout ceci est urgent afin que nous restions un peuple et ne devenions une foule multiculturelle gouvernée par un pouvoir lointain au droit-de-l’hommisme déshumanisé. Le temps presse. Malheureusement, Manuel Valls ne semble pas pressé.
- Source : Edouard de Praron