Bruxelles préfère se pencher sur la question ukrainienne au lieu de résoudre le problème de chômage en UE
Alors que Bruxelles est en train réfléchir à la question des nouveaux crédits accordés à l’Ukraine, le niveau de chômage chez les jeunes européens a atteint un maximum historique depuis la dernière décennie.
Selon les derniers chiffres, en tout près de 6 millions de jeunes adultes âgés de moins de 25 ans sont actuellement sans emploi dans 27 pays de l’Union européenne.
Le taux de chômage chez les jeunes a même dépassé les niveaux d'avant la crise. En février 2008, en tout près de 14,5% de jeunes européens étaient sans travail. Ce taux a atteint 24% en début de cette année. Mais ce sont des chiffres moyens. La situation est bien pire dans certains pays.
La situation est particulièrement difficile en Espagne et en Grèce, où près de 70% des jeunes sont au chômage. Au Portugal, les jeunes chômeurs représentent 40% de la population active. Un tiers de jeunes italiens sont actuellement sans emploi. Par ailleurs, les Français, les Polonais et les Britanniques âgés de moins de 25 ans se plaignent du manque d’emplois dans leurs pays respectifs. Mais les jeunes adultes qui ont un travail, ne se sentent guère rassurés. Près de la moitié d'entre eux ont des contrats à durée déterminée. Cela signifie qu’ils risquent de se retrouver au chômage à tout moment.
Une impression se crée que les autorités des pays européens délaissent volontairement ce problème. Bruxelles préfère calculer les crédits pour Kiev, ou réfléchir à de nouvelles sanctions envers Moscou au lieu de résoudre les problèmes de chômage sur le marché de travail de l’UE. Car ces problèmes sont difficiles à résoudre.
Inquiets par les problèmes sociaux dans les pays européens, les jeunes adultes européens partent à l’étranger. A la recherche du travail, ils s’installent aux Etats-Unis, au Canada ou en Australie. La Russie et la Chine sont également devenues des destinations prometteuses.
Ces bouleversements sociaux se sont reflétés dans les résultats des dernières élections au Parlement européen dimanche dernier. Ce sont des eurosceptiques et des nationalistes qui ont remporté la victoire à ce scrutin. C’est sans doute une manière pour les électeurs de l’UE d’exprimer leur désaccord avec la politique de Bruxelles.
- Source : Svetlana Kalmykova