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Dimanche, 05 Mai 2024

Palmarès de la Connerie Ambiante : le podium du mois de mai 2014

Auteur : Marc LEROY | Editeur : Walt | Mardi, 27 Mai 2014 - 23h34

Voici le Palmarès mensuel de la Connerie Ambiante. Un traitement juste et exhaustif de cette «qualité» aujourd’hui si typiquement spécifique des «élites» françaises, traitement à même de récompenser d’une juste médaille tous ceux qui le méritent tant, aurait en réalité nécessité l’édification d’un tel podium tous les jours de la semaine, et même -sans aucun doute- plusieurs fois par jour !

Médaille de Bronze: Attribuée avec palmes à François Hollande

Non pas pour l’ensemble de son œuvre (qui le mériterait pourtant sans doute largement ), mais pour cette seule sortie, qui fera sans doute date dans les anales de la politique et de la diplomatie françaises.

Lors d’une visite officielle à Bakou, en Azerbaïdjan, François Hollande, Président de la République Française, et à ce titre, premier diplomate du pays, interrogé au sujet du référendum organisé dimanche 11 mai 2014 par la population rebelle au gouvernement putschiste de Kiev dans l’est de l’Ukraine, et dont le succès populaire et le résultat écrasant n’ont pas été remis en cause, a notamment déclaré ceci :

«Ce qui vient de se passer n’a aucune conséquence. C’est nul et non avenu».

Sic. Ajoutant d’ailleurs, pour être sûr de faire bonne mesure: «Référendum, Mais je ne veux même pas l’appeler comme ça ! Parce que cela laisserait supposer qu’il a un sens, qu’il a une portée, qu’il a un contenu…»… avant d’ajouter, définitif, qu’il n’y avait «aucune leçon à tirer» de ce qu’il considérait comme étant des «vraies fausses consultations».

Près de 8 millions de personnes appelées aux urnes pour répondre (et suite à un coup d’état) à la simple et très claire question suivante:

«Soutenez-vous l’acte d’indépendance respectivement des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk ?»

Avec un taux de participation allant de 71% à Donetsk jusqu’à 95% dans certains districts, et un «oui» qui l’a emporté avec 96,2% des voix dans la région de Louhansk, et 89,07% des voix dans la région de Donetsk.

«Ce qui vient de se passer n’a aucune conséquence. C’est nul et non avenu»… On ne s’en lasse décidément pas…

On connaissait déjà le sens particulièrement aigu de la démocratie et le profond respect de la Vox Populi de l’actuel locataire de l’Elysée: après tout, n’avait-il pas voté d’enthousiasme en 2007 le Traité de Lisbonne concocté par Nicolas Sarkozy pour ramener par la fenêtre parlementaire la Constitution Européenne largement flanquée à la porte référendaire en 2005 par les citoyens français, accomplissant ce jour-là, comme tous ses cosignataires, un véritable acte de forfaiture ?

N’avait-il pas rejeté catégoriquement, malgré des manifestations de masses jamais vues en France depuis des décennies, l’idée même d’un référendum sur le fumeux Mariage pour Tous rejeté catégoriquement par une très grande partie de la population du pays ?

Quant à la légalité du référendum ukrainien, organisé sous le joug et contre un régime issu d’un putsch (et rappelons-le donc pour le coup tout aussi illégal), notre culbuto national ferait bien de se souvenir du précédant français de Mayotte, et de la condamnation de l’ONU et de l’Union Africaine, jugeant justement «nul et non avenu» le référendum de 1975 organisé par la France pour rattacher l’île à l’hexagone, la séparant ainsi de la Grande Comore, d’Anjouan et de Mohéli. Tout comme sera jugé illégal, près de vingt-cinq ans plus tard, en 2009, le second référendum faisant cette fois de Mayotte un département français.

Dans le genre «dis ce que je dis et surtout ne fais pas ce que je fais», ou plus simplement encore, en matière d’hôpital qui se fout de la charité, la France, par la voix de François Hollande, vient de faire particulièrement fort !

On savait donc déjà que notre actuel Président de la République, comme son prédécesseur d’ailleurs, s’asseyait très allègrement sur la démocratie en France. On sait désormais qu’il s’assied aussi sur elle partout ailleurs dans le monde. Et bien-sûr en notre nom. De quoi vous en conviendrez sans doute avec moi justifier très largement l’attribution de cette médaille de bronze avec palmes de la connerie (ou saloperie) ambiante !

Médaille d’argent: Attribuée à Jacques Attali

Cette médaille d’argent appellera de ma part fort peu de commentaires… Il me suffira de dire qu’elle montre une fois de plus le profond respect de la démocratie et des opinions qui ne sont pas les siennes qu’affiche en toutes occasions ce cher Jacques Attali. Ce n’est donc pas un scoop, et il est vrai qu’il est loin d’être le seul. Mais reconnaissons-lui une franchise, un culot, une virtuosité dans le mépris et la condescendance que peinent à lui contester les autres jean-foutre perpétuels donneurs de leçons et arbitres des élégances électorales qui polluent en foules nos chers merdias. Attali, en toutes ces matières, est une véritable synthèse, un modèle indépassable. Jugez-en plutôt…

Voici donc ce que notre gaillard a notamment écrit dans une tribune de l’Express en date du 19 mai 2014, à propos des élections européennes:

«Il n’est nullement dans mon intention de tenter ici de convaincre tous les nostalgiques de la collaboration, tous les antisémites patentés, tous les antimusulmans (sic) déclarés, ni tous ceux qui ne supportent pas de croiser un noir ou un jaune dans un hôpital ou dans une maternité, de ne pas voter Front National. A ceux-là, je dis seulement que je les plains de ne pas connaître les joies de la découverte de la différence, le plaisir d’apprendre de cultures autres que la leur. Je suis même heureux qu’ils existent, parce qu’ils rappellent à ceux qui voudraient l’oublier que le Front National reste un parti accueillant avec sympathie tous les racistes et tous les ennemis de la démocratie».

Je ne vois rien à ajouter… Si ce n’est qu’en matière de point Godwin comme en matière d’Ego, le bonhomme est décidément hors normes, et qu’il est des secondes places qui valent presque les premières !

Médaille d’or: Attribuée (avant d’aller vomir aux toilettes) à Laurent Fabius

Le Président de la République qu’il sert tout en le méprisant avait, on l’a vu plus haut, fait suffisamment fort pour recevoir un accessit en bronze bien mérité, mais c’est donc au final l’ex «plus jeune Premier Ministre» de tonton Mitterrand qui décroche me semble-t-il haut la main la timbale dans ce nouveau Palmarès de la Connerie Ambiante.

Car notre Ministre des Affaires étrangères a récemment publiquement regretté que «le président Obama» n’ait pas frappé la Syrie en automne 2013. Ajoutant: «nous le regrettons parce que nous pensons que ça aurait changé beaucoup de choses, à beaucoup d’égards, mais c’est un fait et nous n’allons pas reconstruire l’Histoire».

Elle n’est pas belle, celle-là ? Alors que malgré tous les mensonges, malgré la propagande effrénée et obscène propagée jusqu’à plus soif par les médias officiels depuis le début du drame syrien, l’on connaît parfaitement aujourd’hui la vraie nature des «démocrates» qui combattent le gouvernement légal du pays ? Malgré les photos, les vidéos insoutenables d’exécutions de chrétiens, de destructions d’églises, de viols, de mutilations, de décapitations ou d’ anthropophagie qui fleurissent sur Youtube ? Malgré Al-Nosra, malgré Al Qaeda ? Malgré les «Allah Akbar» en veux-tu en voilà ? Et malgré le résultat en tous points magnifique (vraiment !) des précédentes interventions occidentales en Afghanistan, en Irak, en Libye ?

Fabius est donc frustré «au nom de la France»… frustré de ne pas avoir eu, comme son grand pote BHL en Libye et grâce à Nicolas Sarkozy, «ses morts» à LUI, en Syrie. Frustré de cette mort de Bachar El-Assad qu’il souhaitait pourtant tellement, pour une raison qui ne m’échappe pas vraiment, et dans l’intérêt principal de qui vous savez, lui qui avait déjà déclaré en août 2012 et après avoir visité un camp de réfugiés syriens à la frontière turque que le chef d’état syrien «ne méritait pas d’être sur la terre». Je l’invite à ce propos et au passage à visiter un camp de réfugiés palestiniens à Gaza, au Liban, en Jordanie ou partout ailleurs, camps qui existent depuis bien plus longtemps que les camps de réfugiés syriens, et à faire bien évidement le même genre de déclaration à propos de Benyamin Netanyahu. Juste pour voir…

Traumatisé, le Fabius, de ne pas avoir pu se réjouir de cette mort qu’il appelait de ses vœux devant les caméras, comme l’avait fait une terrifiante Hillary Clinton en octobre 2011, à l’annonce de la mort barbare infligée au colonel Kadhafi par les «combattants de la démocratie» libyens (battu presque à mort, empalé par le rectum sur une barre de fer, battu encore, puis achevé d’une balle, sous les cris de Alla Akbar et devant, rappelons-le tout de même, et dans le moins pire des cas, des éléments des forces spéciales françaises, impassibles pour ne pas dire complices). Une barbarie sous bénédiction otanienne et plus particulièrement française qui avait fait suite à l’intervention franco-anglo-américaine illégale en Libye (illégale parce que violant allègrement le Droit International en outrepassant très largement la résolution des Nations Unies qui la légitimait au départ).

Et «ça» aussi, ça nous représente… Avouez que cette médaille d’or (de connerie salope ou de saloperie conne, c’est comme vous voulez) ne pouvait trouver plus indigne récipiendaire.

Voilà, c’est fini pour aujourd’hui, et c’est heureux, car je ne vous dis pas dans quel état cela met les valises !


- Source : Marc LEROY

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