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Mardi, 07 Janv. 2025

Au pied, les Français

Auteur : Jean-Paul Baquiast | Editeur : Walt | Dimanche, 11 Mai 2014 - 01h14

C'est l'ordre qu'en termes un peu plus diplomatiques, mais à peine plus, Washington intime à Paris. Barack Obama veut entraîner François Hollande dans une guerre sans merci à l'égard de Vladimir Poutine.

L'on savait depuis longtemps qu'il cherchait à empêcher la livraison à la Russie des BPC Mistral en cours de finition à Saint Nazaire, d'ailleurs depuis longtemps payés par les Russes. Mais on apprend ces jours-ci qu'il reprend l'offensive, en arguant de l'attitude de Poutine en Ukraine. Cette vente, a-t-il été suggéré par l'ineffable Victoria Nuland, entrainerait des sanctions. Faut-il trembler? Bien sûr. Qu'adviendra-t-il de nos exportations de fromages et de vin rouge. Et tant pis pour notre réputation commerciale.

Nous venons d'apprendre par ailleurs que dans sa guerre contre la Russie, Obama voulait interdire à la France d'inviter le président russe aux commémorations du 6 Juin en Normandie. Mais Hollande, pour une fois, n'a pas cédé. Cependant, il s'est obligé à préciser que c'était les morts russes de la dernière guerre (lisez: et non Poutine lui-même) qu'il voulait mettre à l'honneur par cette invitation. Obama a rétorqué que, s'il venait, il ne dirait pas un mot à Poutine. Nous ne sommes pas loin, à ce stade, du guignol. Le parent détesté est invité au mariage, puisque l'on ne peut pas faire autrement, mais toute la noce lui battra froid. A ce stade, mieux vaudrait qu'Obama reste chez lui. Quelques vétérans américains du débarquement le remplaceraient avantageusement.

Cette impudence américaine sans limite, conjuguant le mépris et la menace, laisse bien augurer des conditions dans lesquelles se régleront les inévitables conflits entre les Européens et les Américains dans le futur traité transatlantique, dont la Commission européenne et divers Etat dont la France attendent des merveilles. En cas de contentieux, face au 27 divisés, Obama ou son successeur s'assoiront tranquillement sur les conventions. Au pied, les Européens, c'est nous qui décidons. Si vous n'êtes pas contents, il ne fallait pas signer.


- Source : Jean-Paul Baquiast

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