Le chef du Front de salut syrien remercie Israël : « Merci Israël. C’est une victoire israélienne, nos frères et voisins… »
L’effondrement du président Bachar al-Assad a mis en lumière des collaborations entre des factions rebelles et Israël, selon des déclarations officielles et des rapports médiatiques. Le Front de salut syrien, une faction rebelle issue des groupes opposés à Assad, a exprimé sa gratitude envers Israël pour son rôle stratégique dans cet événement historique.
« Merci Israël » : des propos révélateurs de Fahd Masri
Dans une interview exclusive accordée à i24NEWS, Fahd Masri, chef du Front de salut syrien, a reconnu le soutien crucial d’Israël dans la lutte contre le gouvernement Assad. Il a notamment salué les frappes israéliennes contre des cibles clés du Hezbollah et de l’Iran, deux alliés majeurs du président syrien.
« Sans les coups que vous avez portés au Hezbollah et à l’Iran, nous n’aurions pas pu libérer la Syrie. Merci Israël. C’est une victoire israélienne, nos frères et voisins… », a déclaré Masri.
Ces déclarations interviennent alors que des rebelles et terroristes ont pénétré dans la capitale. Des sources indiquent que le président syrien aurait fui le pays pour une destination inconnue.
L’intervention stratégique d’Israël dans le conflit syrien
Depuis le début de la guerre civile syrienne, Israël a mené des frappes aériennes ciblées contre des infrastructures critiques utilisées par l’Iran et le Hezbollah. Ces actions, justifiées officiellement par des préoccupations de sécurité nationale, ont directement renforcé les capacités des groupes terroristes face aux forces loyalistes syriennes.
Les frappes israéliennes se sont notamment concentrées sur :
- Les dépôts d’armes stratégiques : destinés au Hezbollah dans la région de Homs et aux abords de Damas.
- Les couloirs logistiques : la route terrestre stratégique reliant Téhéran à Beyrouth via Bagdad et Damas a été largement neutralisée.
Un journaliste de la chaîne israélienne Channel 14 a résumé cet impact en affirmant :
« La route Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth-Jérusalem est devenue une chose du passé ».
Le correspondant de la chaîne 14 en hébreu : "C'est la fin de l'ère de la présence iranienne dans la région. La route Téhéran-Bagdad-Damas-Beyrouth-Jérusalem est devenue une chose du passé". C'est clair, non ?
— Bruno GUIGUE (@bruguigue) December 8, 2024
La zone tampon de Quneitra : une ligne rouge pour Israël
Malgré son soutien stratégique aux terroristes, Israël a également pris des mesures pour protéger ses propres frontières. Les forces terrestres de Tsahal ont été déployées dans la région de Quneitra, une zone tampon entre les deux pays, afin d’empêcher l’avancée des groupes terroristes vers le territoire israélien.
Cette double posture – soutien tactique à distance tout en sécurisant ses frontières – reflète la complexité des intérêts israéliens dans le conflit syrien.
Des alliances opportunistes ou une stratégie à long terme ?
L’implication d’Israël dans la chute de Assad soulève des questions sur la nature de ses relations avec les groupes rebelles, y compris ceux ayant des liens avec des organisations classées terroristes, telles que le Front al-Nosra. Si Israël affirme avoir agi pour protéger ses citoyens des menaces iraniennes, ces actions ont également permis de renforcer des factions rebelles aux idéologies radicales.
La reconnaissance explicite de Fahd Masri confirme une réalité longtemps débattue : Israël a joué un rôle décisif dans le renversement de la Syrie. Cette alliance tacite entre un État et des groupes rebelles islamistes pourrait avoir des implications géopolitiques majeures pour l’avenir de la région.
- Source : Le Média en 4-4-2