Et à la fin, c’est l’oligarchie qui gagne
Les Américains ont donc choisi Donald Trump comme leur représentant au poste suprême. Mais l’ont-ils vraiment choisi? En effet, le “choix” est particulièrement limité puisqu’il se limite à deux candidats soutenus par les deux principaux partis du pays. Si l’on en croit Madison, l’un des pères de la constitution américaine, ces deux candidats sont en principe les meilleurs, les plus brillants et les plus honnêtes. Car selon lui l’élection a cette fonction quasi divine de permettre de sélectionner les plus compétents et les plus intègres. Comment les gens pourraient-ils voter pour un incompétent ou un truand?
Quand l’élection permet à des incompétents et des menteurs d’exercer le pouvoir
Pourtant, quand on regarde les deux candidats proposés, on peut légitimement se poser quelques questions. Tout d’abord, ils mentent tout le temps. Kamala Harris a menti en disant qu’elle avait travaillé dans un MacDo, ce qui était un gros mensonge. Comment peut-on croire quelqu’un qui ment sur des choses aussi triviales? Quant à Trump, on ne le présente plus, il n’y a qu’à penser à ses déclarations d’impôts.
Au chapitre des compétences, afin de générer de la croissance, Trump a surtout fait exploser la dette, créant une sorte de croissance fictive. Puis la « crise sanitaire » a totalement terni son mandat, avec une explosion du déficit en 2020, pour finalement arriver à une hausse ahurissante de 7,2 trilliards (7 200 milliards). Et l’on ne parle pas de l’opération Warp Speed, dont le but a été le développement et la distribution des injections géniques.
Mais ce ne fut guère plus brillant concernant Biden puisqu’en 3 ans et demi, il a réussi à faire augmenter la dette d’encore 6 trilliards. D’après La Presse, « la dette publique totale du gouvernement américain a dépassé les 34 000 milliards US en janvier dernier, soit trois mois à peine après avoir atteint les 33 000 milliards ». Sous la gouverne de Trump puis de Biden/Harris, la dette est donc passée de 21 000 milliards à 34 000 milliards. Ces deux présidents ont réussi à faire exploser la dette qui a donc augmenté d’un tiers en moins de huit ans! Si bien que le pays se retrouve dans une situation très périlleuse, « le ratio dette/PIB [étant] présentement le plus élevé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ».
On passe sur les atteintes incroyables à la liberté d’expression avec tous les scandales qui ont montré comment l’administration Biden est à l’origine du complexe militaro-industriel de la censure, tel que décrit dans les CTIL Files. Un vrai « démocrate » ferait-il cela? Etc., etc.
Bref, pour revenir à Madison, il n’y avait donc personne de meilleur que ces deux candidats?
L’élection, fondement de la démocratie, vraiment?
En fait, cette « élection » montre par l’absurde que l’on n’est pas en démocratie car il est impossible pour un citoyen intègre et plus compétent que les deux candidats imposés (ce n’est pas bien difficile) d’avoir la moindre chance. Tout simplement car ils n’ont pas l’appui de milliardaires pour financer leur campagne et les promouvoir dans leurs médias. Ils sont donc condamnés à la confidentialité.
Il est déjà décidé, avant-même l’élection, qui peut se présenter. Les citoyens n’ont plus ensuite le choix qu’entre la peste et le choléra.
Est-ce cela la démocratie?
Pour avoir une chance, il faut être intronisé par un des deux grands partis. Mais comment y arriver sans devoir rallier des gens, promettre monts et merveilles, trahir, etc.? Cela signifie que le système sélectionne des personnes aux valeurs peu compatibles avec l’exercice honnête du pouvoir.
Sans parler du fait que les candidats sont tenus par leurs « donateurs ». Quand vous recevez 50 millions de dollars de Bill Gates, comme Kamala Harris (sans parler des autres dons comme 1,9M$ de Google, probablement pour la faire infléchir dans sa poursuite anti trust, 743 000$ de Microsoft, etc.) pensez-vous vraiment que vous êtes libre (on peut bien sûr en dire autant de Trump qui a par exemple reçu 57 000$ de Johnson & Johsnon, un fabricant de… vaccins anti covid, ou encore 69 000$ de Lockheed Martin, un fabricant d’armes qui a de grands intérêts dans les guerres)?
Cependant, le choix des candidats et l’invisibilisation d’autres personnes qui pourraient être toutes aussi bonnes (voire davantage car elles n’ont aucun conflit d’intérêt), n’est que le premier niveau de cette fraude que l’on appelle « élection ».
En effet, on sait qu’aux USA (mais cela devient de plus en plus vrai dans toutes les « démocraties libérales »), c’est le candidat qui a le plus de moyens qui l’emporte. Car il faut des moyens quasiment illimités pour payer les publicités, les déplacements, les équipes, les conseillers, etc. On notera que de manière assez incroyable, alors que Kamala Harris a obtenu des dons records dépassant un trilliard, elle terminerait sa campagne avec un déficit de 20 millions.
Pour résumer, les médias subventionnés (détenus par des milliardaires… qui financent les campagnes) jouent un rôle central dans la sélection des candidats en invisibilisant les autres prétendants possibles. Mais leur véritable force est de pouvoir diriger le suffrage universel en disant du bien ou du mal des candidats qu’ils ont pourtant déjà présélectionnés.
Normalement, cela suffit à écarter tous les gêneurs. Si par extraordinaire l’un d’entre eux réussissait malgré tout à être connu, il sera alors automatiquement traité de complotiste, raciste, suprémaciste, etc. On en a un bon exemple avec Robert Kennedy Jr, que l’on présente comme le probable futur ministre de la Santé de Trump, mais qui s’était présenté à l’élection présidentielle et réussissait, à la stupeur de l’oligarchie, à se voir créditer 10% des intentions de vote.
Voici ce que l’on pouvait voir comme articles à son sujet en entrant son nom dans Google :
Un autre problème de l’élection est donc que les candidats doivent user de tous les subterfuges pour arriver à la tête de leur parti et être donc des « beaux parleurs ». Une personne moins à l’aise à la télévision mais plus compétente par ailleurs n’a aucune chance. Le fait que les candidats sont tenus par leurs donateurs fait que l’on n’a plus que des coquilles vides comme Justin Trudeau, Kamala Harris ou Emmanuel Macron (on pourrait en fait ajouter tous les dirigeants occidentaux… tous ou presque des Young leaders du Forum économique mondial). Ceux-ci doivent leur élection à leurs talents d’acteurs qui les font repérer par leurs maîtres et à qui ils se mettent au service. On comprend que dans ce système, qui nous est pourtant vendu comme le niveau ultime de la démocratie, les citoyens sont les dindons de la farce.
« Il aime qu’on lui mente le peuple »
Pire, une fois l’élection passée, le peuple n’a plus aucun pouvoir. Pendant 4 ans il doit accepter toutes les décisions des « élus ». Son seul « pouvoir » est d’endurer pendant 4 ans en espérant que le suivant soit moins pire.
C’est exactement ce que l’on vit avec Donald Trump. Celui-ci arrive tonitruant, portant de nombreuses promesses, comme entre autres, finir les guerres en Ukraine et en Palestine, réformer complètement le système de santé et lutter contre la censure. Cela semble prometteur et génère un immense enthousiasme chez ses supporters, ainsi que chez les personnes qui ont refusé de se faire inoculer les injections ARNm.
Mais Trump tiendra-t-il ses promesses?
Peut-être… peut-être pas, ou en tout cas pas complètement.
En outre, réformer, cela peut être bien. Mais quelles sont les garanties pour le futur? L’administration Trump pourrait poursuivre des gens comme Marck Zuckerberg, PDG de Meta (qui possède Facebook, Instagram et Whatsapp), pour avoir censuré à tour des bras tout ce qui allait à l’encontre du discours officiel… même si c’était vrai. Il pourrait réformer la FDA, voire la reconstruire de zéro. Il pourrait faire d’innombrables « réformes ». Mais qu’en restera-t-il? Les administrations suivantes pourraient défaire très vite ce qu’il a fait. Et on imagine très mal Marck Zuckerberg, en dépit des crimes qu’il a commis, aller en prison.
De même, même si ses adversaires en font sans doute trop, Trump n’est pas un parangon de vertu. Comme on l’a vu, il ne paie pas ses impôts. S’il a peut-être changé, sans doute pour réussir à se faire élire, il n’en reste pas moins que ses propos racistes et misogynes du passé le hanteront toujours. Ils lui valent d’ailleurs la haine d’une bonne partie de la population qui ne comprend pas, et avec raison, comment une telle personne peut être élue au poste suprême.
On comprend donc que l’élection est une comédie qui porte au pouvoir des gens rarement irréprochables (cela pourrait même être un prérequis afin de s’assurer de leur docilité) qui n’ont en fait aucun pouvoir car ils sont tenus par leurs commanditaires. Et qui peuvent faire pour ces derniers à peu près tout ce qu’ils veulent pendant toute la durée de leur mandat sans que les citoyens n’aient leur mot à dire. Ce que l’on a vu durant la « crise sanitaire » doit faire réfléchir avec des mesures totalitaires comme le passeport vaccinal ou des lois antidémocratiques comme C-11, C-63, C-293, la loi 50 au Québec, etc.
Des chambres de contrôle citoyennes ou la victoire totale de l’oligarchie
En fait, la seule solution est de créer des chambres de contrôle composées de citoyens tirés au sortet qui seraient en charge de surveiller les politiciens, les ministères, les sociétés d’État, les agences de régulation, l’administration en général, les médias, la police, l’armée, etc. Si un élu veut nommer un juge ami, accorder un contrat à un donateur de son partir, promulguer une loi antidémocratique, ces chambres auraient le pouvoir de déclencher un référendum. L’idéal étant bien sûr de mettre sur pied une assemblée constituante (en charge de rédiger une nouvelle constitution) tirée au sort.
Mais Trump ne fera bien sur rien de tout cela. Cela signifie que comme lors de ces rares moments historiques lors desquels s’ouvrent des fenêtres d’opportunité permettant de réellement changer les choses en profondeur (par exemple la libération des pays d’Europe de l’Ouest en 1945 ou d’Europe de l’Est en 1990), on ne touchera pas aux fondamentaux et aux racines du problème : le pouvoir illimité conféré à des personnes contrôlées par quelques oligarques restera inchangé.
Derrière le “retour du conservatisme”, la poursuite de la révolution de l’intelligence artificielle
L’oligarchie s’est imposée l’agenda 2030, qui sous de beaux effets d’annonces ne vise ni plus ni moins qu’à faire de nous des esclaves dans un horizon de 10 ans. Cependant, elle se rend compte qu’elle a peut-être sous-estimé la résistance populaire et qu’elle a voulu aller trop vite. Elle ne voit donc sans doute pas d’un si mauvais œil l’intermède Trump. Si celui-ci semble ralentir l’agenda mondialiste, il n’a pas échappé à Yuval Noah Harari, influent conseiller du Forum économique mondial, que
la plus grande des choses qui vont se produire sous le mandat de Donald Trump sera la poursuite de la révolution de l’intelligence artificielle, et [Musk, principal soutien de Trump et propriétaire de sociétés comme X et Tesla mais surtout Neuralink et Space X, ndla] veut être l’homme qui guidera cette révolution.
Cela signifie que derrière des décisions en apparence louables comme lutter contre la censure ou l’industrie pharmaceutique et mettre fin aux guerres, Trump a en fait placé un homme qui contrôle les communications mondiales et a des rêves mégalomanes. Avec Space X, il peut surveiller en temps réel chaque centimètre carré de la planète. Avec X, quasiment le dernier espace de liberté sur Internet, il contrôle le message et pourra décider le moment venu de ce qui sera autorisé à être diffusé ou non sur sa plateforme. Avec Tesla, il développe l’intelligence artificielle, afin de permettre à ses autos, mais aussi à des robots et donc possiblement des drones, de se déplacer en totale autonomie et d’interagir avec les humains. Enfin, avec Neuralink, il se présente comme un apprenti-sorcier, qui permettra de nous connecter aux machines. Jusqu’à ce qu’elles prennent le contrôle total sur nous?
Yuval Noah Harari redoute que cet outil [l’IA] ne mène à des régimes totalitaires, car il permettra de suivre chaque citoyen, à n’importe quel moment. “Le danger, c’est qu’au XXIe siècle, il est possible de créer des systèmes de surveillance totale”, conclut-il.
Trump a fait entrer le loup dans la bergerie. Dieu seul sait ce qu’il en adviendra. On comprend que l’oligarchie s’arrangera bien de ce résultat, qui sur le papier ne fait apparemment pas son affaire. D’autant que Trump procure cet autre avantage qui est de faire croire au peuple que le système fonctionne et qu’il peut reprendre le contrôle. Bref, que l’élection est toujours la meilleure solution.
Finalement, il n’est absolument pas question d’une réforme des institutions, qui comme on l’a vu sont pourtant anti-démocratiques. Si bien que Trump, comme Roosevelt en son temps ou les résistants français en 1945, pourra bien faire toutes les réformes qu’il veut, cela ne changera rien à long terme. L’oligarchie sait que les petites concessions d’aujourd’hui pérennisent le système et permettent les grandes victoires de demain. Deux bons exemples sont l’impôt sur le revenu qui était monté à plus de 60% pour les riches durant les années 1930… et qui est aujourd’hui quasiment à zéro. Ainsi que le Glass-Steagall Act, promulgué toujours dans les années 1930 (il permettait de séparer les banques dépôt des banques d’investissement ce qui avait été une des causes de la crise de 1929)… et qui a été abrogé en 1999.
Comme on dit dans l’armée, l’élection de Trump est une défaite tactique mais une victoire stratégique.
- Source : Réinfo Québec (Canada)