Macron tient tête à Netanyahou : coup de sang ou coup de com’ ?
Tout est parti d’un tweet du Parisien qui remonte une phrase en off, relevée pendant un Conseil des ministres. Sachant que tout le monde doit laisser son mobile à l’entrée, la déclaration est plausible, car la phrase est aussi courte que marquante.
La dernière déclaration d'Emmanuel Macron, prononcée en conclusion du huis clos du Conseil des ministres, risque de tendre encore davantage ses relations avec Benyamin Netanyahou.
Lesquelles se sont déjà franchement dégradées ces dernières semaines...
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Le Président remet carrément en cause l’existence d’Israël. Même Zineb et Méluche ne sont pas allés aussi loin. Et d’ailleurs, Zineb est déjà dans les filets de la justice française, ou plutôt israélo-française. Encore un coup de Retailleau, fort avec les faibles, faible avec les forts, comme tous les ministres de l’Intérieur depuis des lustres. C’est Le Figaro qui narre l’exploit du pourfendeur de vilains et de Sarrasins :
"Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mardi 15 octobre avoir saisi la procureure de Paris pour des faits « d’apologie du terrorisme » visant l’ancienne journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui. « J’ai transmis ce jour à la procureure de la République de Paris (Laure Beccuau) le signalement pour le délit d’apologie du terrorisme concernant les propos de Zineb El Rhazoui tenus lors d’un entretien avec le journal Nouvelle Aube publié le 4 octobre », a-t-il indiqué sur son compte X, anciennement Twitter. Interrogé par Nouvelle Aube, déclinaison française du quotidien turc conservateur Yeni Safak, Zineb El Rhazoui avait comparé Israël à un « État terroriste », « un Daech qui a réussi », refusant de condamner l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023, en Israël".
On rappelle à toutes fins utiles que des Val, des Valls, des Enthoven et des BHL ont dit cent fois pire sur l’autre rive. Ils ne sont curieusement toujours pas poursuivis, à part Korsia, puisque Caron lui a collé un procès au cul.
Dur en parole, mou en vrai
Quand on sait à quel point Le Parisien est mouillé dans le macronisme, on peut aisément imaginer une coproduction entre le quotidien et l’Élysée sur le mode « on va présenter Macron comme un résistant à la politique génocidaire de Netanyahou, ça fera remonter sa cote dans l’opinion », c’est-à-dire les réseaux sociaux, où le rapport haine/amour à l’égard du Président avoisine les 95/5.
C dans l’air en rajoute sur la « rupture » Macron-Netanyahou
Caroline Roux présente le sujet du jour : « Alors, quelle est réellement la ligne de la France au Proche-Orient ? Est-ce que notre voix est encore entendue dans la zone ? Pourquoi cette montée en tension avec l’État hébreu un an après l’attaque du Hamas ? Macron-Netanyahou, la rupture ?, c’est une question ».
Loin des reptations et des volte-face de Macron, les Italiens, eux, ne plaisantent plus : ils proposent carrément de répondre militairement aux attaques israéliennes contre la FINUL. Il est vrai que le contingent de casques bleus le plus important vient d’Italie. Marianne parle évidemment d’antisémitisme.
Avec 1 200 soldats déployés au sud du Liban, l’Italie offre le contingent européen le plus important de la Finul. Depuis que l’armée israélienne a attaqué trois bases dont deux italiennes, Rome s’inquiète et envisagerait même de proposer que les Casques bleus puissent répondre militairement afin de se défendre…
Tout est bidon, avec Macron
- Source : E&R