Les aveux d’un fact-checker : Quelle vérité derrière les médias ?
Six milliardaires possèdent les médias en France : Bolloré, Drahi, Niel, Kretinsky, Arnaud, Saadé. Ils sont censés détenir La Vérité. Leur source d'information : l'Agence France Presse. Or l'AFP se contente transmettre des « informations » qui viennent des États-Unis. On ne trouvera pas plus de vérité chez Meta (Facebook, Instagram, TikTok).
Les fact-checkers de Mark Zuckerberg se targuent pourtant de détenir, La Vérité. Promis, juré, assermentés autant que des huissiers de Justice ou des capitaines de gendarmerie. Qui donc leur fournit les informations et qui les rémunère ? Réponse : des fondations « philanthropiques ». D’elles dépendent l’AFP, le Julien Pain de FranceInfo, le Rudy Reichstadt de Conspiracy Watch et tous les autres gardiens du prêt-à-penser dans les clous.
Laurent Bigot, patron du fact-checking en France, est partout, sur Franceinfo, France Télévisions, Radio France, France Médias Monde, Arte, TV5 Monde et l’INA. C’est lui qui a lancé Vrai ou Faux où sévit Julien Pain sur FranceInfo en 2018. Il dirige l’École publique de journalisme de Tours. Les futurs journalistes y apprennent à penser droit. Laurent Bigot est donc loin d’être un lanceur d’alerte et pourtant, lors d’une conférence en mars de cette année, il a lâché cet aveu de taille :
« Aujourd’hui, la concurrence entre médias n’est pas le plus important. La concurrence est beaucoup plus forte entre la sphère médiatique et la sphère de la désinformation. S’unir pour lutter contre cette dernière est devenu plus important que de se prémunir d’une concurrence d’un autre média ».
Laurent Bigot
À l’en croire (et on est prêt à le faire), les médias des milliardaires ne se font pas vraiment concurrence. Normal : ils proposent tous le même contenu. Quoi d’étonnant à ce que plus de la moitié des Français ne leur fassent plus confiance. Résultat : Internet et ses journalistes non encartés est le seul concurrent des médias dominants. Cette concurrence doit être étouffée ! Sous le règne actuel de l’inversion accusatoire, les plus gros menteurs se sont mis à traiter de menteurs les chercheurs de vérité.
Lors d’une conférence sur le fact-checking, Laurent Bigot a très tranquillement dévoilé, les noms des quatre réseaux qui ont pour rôle de mettre au pas les médias désobéissants. Les voici.
Les patrons des fact-checkers
CrossCheck (Google France)
En 2017 lors des présidentielles françaises, ce réseau a mis en relation 118 membres, 33 rédactions nationales et régionales. Il a créé une plateforme commune où chaque média peut publier et se fournir en contenu. Laurent Bigot affirme que les journalistes s’entraident pour vérifier des informations. Ben voyons ! Résultat : les médias en sont arrivés à publier les mêmes articles, fautes d’orthographe comprises.
FactCheckEU (Google)
Depuis 2019, lors des élections européennes, ce réseau a réuni 19 médias de 13 pays parlant 11 langues différentes. Des rédactions paresseuses (ça c’est nous qui le disons) peuvent reprendre les articles traduits dans leur propre langue après un travail de vérification (ça c’est Laurent Bigot qui le dit).
Le Programme de vérification de l’information par des tiers (Meta/Facebook)
La vérification des contenus considérés par Mark Zukerberg comme douteux est effectuée par des médias rémunérés par FaceBook : ABC News, the Associated Press, FactCheck.org. En toute indépendance bien entendu. Passé le filtre de la bien-pensance, l’information est ensuite diffusée sur FaceBook, Instagram et WhatsApp.
Le réseau international de fact-checking (Poynter Institute)
Le Poynter Institute rassemble les initiatives de fact-checking du monde entier. Il compte plus de 120 signataires en mars 2024, dont l’AFP, 20 Minutes, FranceInfo. Laurent Bigot représente le Poynter Institute en France, lequel est financé par la Fondation Bill & Melinda Gates, Google, Facebook/Meta, le Département d’État américain (Affaires étrangères), le National Endowment for Democracy (CIA), le Omidyar Network (Ebay, Wikimedia), l’Open Society Foundations (Soros)…
La nouvelle charte des nouveaux journalistes
Le fact-checking, comme son nom l’indique, n’est pas français, mais la censure est bien française, sous couvert de « consensus » ou de « lutte contre la désinformation ». Selon la Charte des journalistes dite déclaration de Munich de 1971 : un des devoirs du journaliste est de « Publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents ».
Dans la Charte mondiale de 2019, ce devoir a été transformé en : « Le/la journaliste ne rapportera que des faits dont il/elle connaît l’origine, ne supprimera pas d’informations essentielles et ne falsifiera pas de documents. Il/elle sera prudent dans l’utilisation des propos et documents publiés sur les médias sociaux ».
Passons sur le quasi « iel » dans l’air du temps macronien. Les journalistes tout frais pondus de 2019 devront se méfier de la vérité sur Internet. En revanche ils pourront se fier aux articles clé en main des réseaux américains. Heureusement l’Intelligence Artificielle, soigneusement programmée, les sauvera de la perte de temps et du prodigieux effort de vérifier eux-mêmes leur information.
- Source : Le Média en 4-4-2