Castets ou Bertrand ? qui veut occuper Matignon ?
Sous les pavés olympiques, la plage gouvernementale ! Progressivement, les tendances politiques se dégagent, et l’on comprend que quelques options seulement seront possibles pour Emmanuel Macron à l’horizon du 15 août. On vous en dit plus ici.
Progressivement, les scénarios gouvernementaux de l’après-JO prennent forme. Les jours passent, et quelques hypothèses seulement paraissent jouables. Nous vous les récapitulons ici.
- l’hypothèse d’un maintien de Gabriel Attal paraît de plus en plus difficile, dans la mesure où la dérive des finances publiques obligera à des arbitrages impopulaires… soit dans le sens d’une baisse des dépenses, soit dans le sens d’une hausse des prélèvements obligatoires. Gabriel Attal lui-même ne semble plus y croire et a proposé tardivement un “pacte d’action” ouvert à la droite comme à la gauche, sans grande nouveauté, qui laisse à penser que le Premier Ministre attend désormais son passage dans l’opposition. Précisons que ses relations au-delà du glacial avec Emmanuel Macron rendent peu vraisemblables son maintien ad vitam aeternam sur un poste d’expédition des affaires courantes
- l’hypothèse d’une coalition avec la droite, conduite par un Républicain, donnerait un peu d’air à un gouvernement de redressement, sans garantir une majorité stable. Les Républicains sont divisés. Laurent Wauquiez paraît trop clivant pour le poste. On parle de façon répétée de Xavier Bertrand. Le programme serait celui dessiné par le pacte législatif de Wauquiez… mais !
- cette hypothèse pose le problème de l’élargissement de la majorité à l’Assemblée Nationale, et des macronistes comme Pascal Canfin ne cachent plus leur préférence pour une coalition avec le Front Populaire, incluant ou non les Républicains sur une base programmatique à préciser
- de son côté, Lucie Castets continue sa campagne pour réclamer le pouvoir, en annonçant de fortes hausses d’impôts (voire notre article “Patrimoine” sur ce sujet)
Dans tous les cas, il paraît difficile à Macron de proposer un gouvernement n’incluant pas des personnalités de gauche… et n’acceptant pas des hausses d’impôt.
Dans l’hypothèse d’un Xavier Bertrand à Matignon, le scénario final serait le même puisque, “gaulliste social”, Bertrand souscrira naturellement aux hausses d’impôt prônées par la gauche.
- Source : Le Courrier des Stratèges