Israël, qui génocide à Gaza, dénonce le Hezbollah, qui a tué 12 civils sur le Golan occupé
On écoute d’abord RFI, on réagit ensuite.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a estimé dimanche que le mouvement islamiste libanais avait « franchi toutes les lignes rouges » après le tir de roquette samedi depuis le Liban sur le plateau du Golan annexé en grande partie par Israël, qui a fait 12 morts. « Le massacre de samedi constitue le franchissement de toutes les lignes rouges par le Hezbollah. Il ne s’agit pas d’une armée qui combat une autre armée, mais d’une organisation terroriste qui tire délibérément sur des civils », a déclaré Israël Katz dans un communiqué.
Sachant qu’Israël, depuis le 22 octobre 2023, a tué plusieurs dizaines de milliers de civils à Gaza, tout en arguant que son armée a éliminé plus de 14 000 terroristes du Hamas (comprendre combattants ou résistants), comment peut-on déclarer à propos du Hezbollah qu’« il ne s’agit pas d’une armée qui combat une autre armée, mais d’une organisation terroriste qui tire délibérément sur des civils » ? Par un mélange d’inversion accusatoire, de culot et de déni, tout simplement. Après, on s’étonne que ce pays ne fasse pas l’unanimité à l’ONU, sinon contre lui. Et que les touristes israéliens qui défendent le génocide se retrouvent en difficulté...
Je pense qu’il faut absolument voir ça.pic.twitter.com/Dh1k1mQErR
— Marcel (@realmarcel1) July 27, 2024
Sans surprise, la presse mondialiste s’empare de ce « nouveau » 7 Octobre (on va en manger) pour en faire un massacre, un pogrom, une œuvre antisémite au possible. Aussitôt, comme si les avions étaient déjà prêts, ou même déjà en vol, le commandement a ordonné des bombardements au Liban. Il suffisait d’une étincelle, voire de rien du tout...
Le Monde relaye sans sourciller, sans la moindre critique ou distance, le discours israélien qui n’est que menaces de vengeance : c’est ce qu’on appelle du journalisme brut, « factuel », mais aussi totalement partial.
Samedi, le président israélien, Isaac Herzog, avait dénoncé l’attaque sur le Golan, et l’armée avait annoncé une riposte. « Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière contre des civils israéliens depuis le 7 octobre », avait déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait également fait savoir qu’Israël ne laisserait « pas cette attaque meurtrière sans réponse », et que le Hezbollah en paierait « le prix fort, un prix qu’il n’a jamais payé auparavant », selon un communiqué de son bureau. Il a par la suite annoncé qu’il participerait à une réunion de son cabinet de sécurité à son retour d’un déplacement aux États-Unis.
Sans surprise là encore, les Américains du tandem Biden-Harris, ou plutôt Blinken-Obama, ont rappelé leur « soutien indéfectible » au pays génocidaire tout en assurant, écrit Le Monde, « soutenir les efforts visant à mettre fin à ces terribles attaques ». Tandis que « le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a condamné “ce bain de sang” et réclamé une “enquête internationale indépendante” ». On voit que le 2P2M israélien a bien diffusé chez ses amis occidentaux désormais complices de génocide.
Il n’est même pas besoin d’être antisémite pour s’offusquer du caractère amoral de ces sorties, le bon sens d’un enfant de 10 ans suffit. Pour sa com’ et son image, l’armée israélienne a bien insisté sur le fait que les roquettes sur le Golan ont tué en majorité des enfants, qui jouaient sur un terrain de foot. Là encore, sans faire dans la comparaison macabre, pas un mot sur les 14 000 enfants certifiés morts à Gaza. Et probablement beaucoup, beaucoup plus. On rappelle que c’est Caroline Fourest, du haut de son autorité venue d’on ne sait où, qui avait interdit aux résistants (au sionisme) de comparer les chiffres et les souffrances. Ce qui arrange bien le camp du bien, qui est objectivement, arithmétiquement, celui du mal. On est toujours dans le renversement orwellien.
Enfin, et là encore sans surprise, l’Iran a menacé Israël de représailles s’il s’attaquait au Liban, une ligne rouge qui a de toute façon déjà été franchie x fois par ces mêmes Israéliens. On ne voit pas, à part une élection de Trump (qui abandonne le Proche-Orient pour l’Asie), ce qui peut empêcher la guerre totale au Proche-Orient. C’est peut-être pour cela qu’Israël tente de la déclencher avant le mois de novembre. Et pourquoi pas pour l’anniversaire du 7 Octobre ? Qui sera, sait-on jamais, peut-être un jour férié chez nous, à la place de Pâques ou de Noël.
Le Figaro a choisi son camp, par « le Chalghoumi de la géopolitique »
- Source : E&R