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Dimanche, 22 Déc. 2024

Le CIOnisme et OLYMPisme

Auteur : Hope Jzr | Editeur : Walt | Jeudi, 25 Juill. 2024 - 13h39

La participation de la Russie aux Jeux olympiques de Paris 2024 est un sujet de grande controverse. En raison de l’invasion de l’Ukraine, le Comité international olympique (CIO) a imposé des sanctions strictes contre la Russie, incluant l’interdiction des athlètes russes de concourir sous leur drapeau national. Les athlètes russes sont autorisés à participer uniquement en tant qu’athlètes neutres, sans représenter leur pays, à condition de ne pas soutenir la guerre en Ukraine et de se conformer aux règlements anti-dopage.

Isoler la Russie dans l’arène sportive ?

Le Comité international olympique (CIO) a pris une position ferme contre les actions de la Russie en Ukraine. En réponse à l’invasion, le CIO a recommandé l’interdiction des athlètes russes et biélorusses dans les compétitions internationales. De plus, ils ont retiré l’Ordre olympique au président Vladimir Poutine ainsi qu’à d’autres responsables russes. Ces actions visent à isoler la Russie dans l’arène sportive en tant que forme de sanction.

Mesures spécifiques contre la Russie

1. Suspension du Comité Olympique Russe (ROC) : Le CIO a suspendu le ROC, l’empêchant d’opérer en tant que Comité national olympique et de recevoir des fonds du Mouvement olympique.

2. Interdiction d’accueil et de participation : Aucun événement sportif international ne doit être organisé ou soutenu en Russie ou en Biélorussie. Les drapeaux, hymnes ou tout symbole national de ces pays sont interdits lors des événements sportifs internationaux. Les officiels gouvernementaux de ces pays sont également exclus des invitations ou accréditations pour les événements sportifs internationaux.

3. Participation des athlètes neutres : Les athlètes russes et biélorusses peuvent participer aux compétitions internationales uniquement en tant qu’athlètes neutres, sans représenter leur pays. Ils doivent répondre à des critères stricts, y compris ne pas soutenir la guerre en Ukraine et se conformer aux règlements anti-dopage.

Sanctions majeures du CIO contre d’autres pays

1. Afghanistan (1999-2003) : Suspension du Comité national olympique d’Afghanistan en raison du régime des Taliban et des restrictions imposées aux femmes dans le sport.

2. Afrique du Sud (1964-1992) : Exclusion de l’Afrique du Sud de toutes les compétitions olympiques à cause de la politique d’apartheid.

3. Yougoslavie (1992) : Interdiction des athlètes de la Yougoslavie de participer aux Jeux olympiques d’été de 1992 à Barcelone en raison des conflits armés et des violations des droits de l’homme.

4. Koweït (2015-2017) : Suspension du Comité national olympique du Koweït en raison de l’ingérence du gouvernement dans les affaires sportives.

Israël un cas particulier ?

Le CIO n’a pris aucune mesure spécifique en lien avec la crise de Gaza, malgré les accusations très graves de génocide contre Israël. Israël ne respecte pas 90% des résolutions de l’ONU sur le problème Palestine-Israël. Cependant, le CIO n’a imposé aucune sanction contre Israël (UN News).

L’intégrité et l’éthique des hauts responsables du CIO ?

Les hauts responsables du CIO ont été impliqués dans plusieurs scandales, remettant en question leur capacité à promouvoir les valeurs de l’olympisme et à agir de manière intègre face à des crises graves comme celles de l’Ukraine ou de Gaza. Parmi ces scandales figurent :

1. Scandale de corruption de Salt Lake City 2002 : Plusieurs membres du CIO ont été accusés d’avoir accepté des pots-de-vin en échange de leurs votes pour attribuer les Jeux olympiques d’hiver à Salt Lake City.

2. Scandale de vote de Tokyo 2020 : Des allégations de corruption ont été soulevées concernant l’attribution des Jeux olympiques de 2020 à Tokyo, impliquant des paiements suspects effectués à des membres du CIO.

3. Affaire Samaranch : Juan Antonio Samaranch, président du CIO de 1980 à 2001, a été critiqué pour avoir accepté des cadeaux et des faveurs, soulevant des questions sur l’éthique et l’intégrité au sein de l’organisation.

4. Affaire de dopage : Le CIO a été accusé de ne pas avoir suffisamment combattu le dopage, notamment en raison de liens suspects avec des fédérations sportives et des sponsors impliqués dans des pratiques douteuses.

5. Scandale Thomas Bach : Thomas Bach, président actuel du CIO, a été impliqué dans des controverses concernant sa gestion des relations avec les sponsors et des conflits d’intérêts potentiels liés à son passé en tant que membre de divers conseils d’administration d’entreprises.

Les principes de l’Olympisme et les pratiques du CIO

Les principes de l’olympisme, tels que définis par la Charte Olympique, sont en contradiction avec les scandales successifs impliquant les membres du CIO. Voici comment ces principes se heurtent aux réalités des scandales :

1. Excellence : Les scandales de corruption et de dopage sapent la notion d’excellence, car ils favorisent des avantages injustes et ternissent la réputation des compétitions sportives.

2. Amitié : Les scandales et les comportements non éthiques créent des divisions et des tensions, allant à l’encontre de l’esprit de camaraderie et de compréhension mutuelle.

3. Respect : Les cas de corruption, de dopage et d’ingérence politique montrent un manque de respect pour les règles, les athlètes et le public, minant la confiance dans le mouvement olympique.

4. Jeu équitable (Fair Play) : La corruption et le dopage contredisent directement le principe du jeu équitable, en donnant des avantages indus à certains athlètes ou pays.

5. Éducation par le sport : Les scandales offrent de mauvais exemples aux jeunes, qui devraient apprendre des valeurs positives à travers le sport.

6. Développement harmonieux : Les scandales de dopage, par exemple, montrent que certains athlètes mettent leur santé en danger pour gagner, ce qui va à l’encontre du développement équilibré du corps et de l’esprit.

7. Promotion de la paix : Les scandales et les sanctions sélectives peuvent exacerber les tensions internationales plutôt que promouvoir la paix et l’harmonie.

8. Respect de l’environnement : Les événements organisés sans souci de durabilité environnementale vont à l’encontre de ce principe, bien que ce ne soit pas un aspect majeur des scandales cités.

9. Universalité : La corruption et les décisions arbitraires peuvent créer des inégalités d’accès au sport, contredisant l’idée que le sport doit être accessible à tous.

10. Humanisme : Les scandales de corruption et de dopage montrent un manque de considération pour l’intégrité personnelle et collective, allant à l’encontre des valeurs humanistes prônées par l’olympisme.

Ces contradictions soulèvent des questions importantes sur la capacité du CIO à incarner et promouvoir les valeurs de l’olympisme, en particulier lorsque ses propres membres sont impliqués dans des comportements contraires à ces principes.

Questions sur l’intégrité du CIO

Face à ces scandales, il est légitime de se poser des questions :

• Les responsables corrompus du CIO peuvent-ils promouvoir les valeurs de l’olympisme ?

• Peuvent-ils agir de manière intègre face à des crises politiques et humanitaires graves comme celles de l’Ukraine ou de Gaza ?

• Leurs positions ne découlent-elles pas de leur propre corruption ?

Ces interrogations mettent en lumière les défis et les contradictions auxquels le CIO doit faire face en prétendant défendre les principes de paix, d’intégrité et de sportivité.

P.S. Les hauts responsables actuels du CIO :

  • Thomas Bach : Président
  • John Coates : Vice-président
  • Yu Zaiqing : Vice-président
  • Nicole Hoevertsz : Vice-présidente
  • Ser Miang Ng : Vice-président
  • Denis Oswald : Membre du comité exécutif
  • Anita DeFrantz : Membre du comité exécutif
  • Robin Mitchell : Membre du comité exécutif
  • Ivo Ferriani : Membre du comité exécutif
  • Mustapha Berraf : Membre du comité exécutif

Les Algériens membres du CIO :

  • Mustapha Berraf : Membre actuel du comité exécutif et président de l’Association des Comités nationaux olympiques d’Afrique (ACNOA).
  • Moustapha Larfaoui : Ancien membre du CIO, il a également été président de la Fédération internationale de natation (FINA).
  • Mohamed Zerguini : Ancien membre du CIO, il a également été président du Comité olympique algérien.

Envoyé par A. Djerrad


- Source : Jazair Hope

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