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Dimanche, 08 Sept. 2024

L’OTAN ne cache même plus son envie d’entrer en guerre

Auteur : E&R | Editeur : Walt | Vendredi, 12 Juill. 2024 - 14h18

L’article aurait dû choquer toute la presse, qui selon ses propres principes républicains, ou démocratistes, devrait toujours choisir la paix, la négociation, sauf bien sûr si le pays est attaqué.

Mais la France ne l’est pas, et la Russie n’a ni l’intention ni les moyens d’envahir la France, pays nucléaire. Alors pourquoi Le Figaro (l’article est payant) a-t-il sorti cette énormité ? Parce que Dassault veut la guerre et Macron aussi ? Parce que la France obéit au Pentagone et à l’OTAN ? Parce que Macron a un pacte avec Biden ou le Diable ?

Pourtant, la guerre qui s’annonce est la Troisième, la fameuse que tout le monde attend en espérant qu’elle n’arrivera jamais, et que les responsables en charge des nations occidentales ne déclencheront jamais. Or, de toute évidence, ces responsables sont des irresponsables, qui menacent aujourd’hui le combinat russo-chinois. C’est carrément une guerre Nord/Sud, où le Sud est bien sûr global, qui se dessine.

Tout l’article est fondé sur le fait, évidemment faux, que l’OTAN ne fait que se défendre contre une attaque russe imaginaire, mais qu’elle doit provoquer, au besoin en créant un Pearl Harbour ou un 11 Septembre.

Lors du sommet de Vilnius, l’Alliance atlantique avait adopté une « famille de plans », c’est-à-dire les options militaires élaborées précisément en fonction des scénarios d’une attaque de la Russie. Lors du sommet de Washington, qui se déroule jusqu’à jeudi, les alliés se livreront à un exercice de transparence les uns envers les autres, sur ce que chaque armée peut promettre et fournir. L’exercice sera parfois douloureux. Il est urgent, compte tenu du risque de guerre qui n’est plus seulement une hypothèse théorique. Mais l’Otan doit être prête à se défendre « ce soir » s’il le faut, répète-t-on au sein de l’Alliance.

Sans lire entre les lignes, on sent que la provocation aura lieu autour de l’enclave de Kaliningrad et des pays baltes. Un missile est si vite tombé...

La stratégie défensive fondée sur l’article 5 (solidarité entre les États membres) du Traité ne suffisant plus, l’OTAN veut passer à quelque chose de plus déclencheur, la Russie s’entêtant à ne pas attaquer un des pays de l’Alliance. Aujourd’hui, il suffira d’un « pouce ».

Cette stratégie n’est plus jugée suffisante, et le mantra de l’Alliance suppose maintenant de défendre chaque pouce du territoire. Les alliés veulent éviter la stratégie du fait accompli et un conflit qui se gèlerait peu après son déclenchement. La logique de renfort et de riposte pour « punir » une attaque, comme imaginée durant la guerre froide, n’est plus jugée suffisante. Les alliés veulent désormais dissuader la Russie en « l’empêchant » d’espérer un gain. Il s’agit « de repousser plutôt qu’expulser », résument les textes alliés.

L’OTAN, servilement relayé par la presse mainstream des pays membres, envisage donc tranquillement d’attaquer la Russie sous n’importe quel prétexte, à la moindre étincelle. Le miracle, pour le Pentagone qui décide de faire monter les tensions, c’est que les Européens seraient sous-équipés en « moyens de défense anti-aérienne » et en « capacités de frappe en profondeur », matériel (systèmes PATRIOT et missiles HIMARS) que les Américains se feront un plaisir de leur vendre, sans oublier la reconstruction des pays européens qui seront inévitablement détruits par les frappes nucléaires russes. Les Européens, écrit Le Figaro, devront consentir à des « efforts budgétaires » et ce, en pleine crise économico-sociale. Vous le sentez venir, le chaos total ?

« Les F-16 auront une utilité limitée tant que la Russie pourra baser ses systèmes S-400 dans le sanctuaire russe où la politique américaine interdit à l’Ukraine d’utiliser l’ATACMS. Autrement, nous pouvons éliminer le sanctuaire russe et offrir aux pilotes ukrainiens de F-16 un environnement opérationnel bien plus préférable. »

Pour l’instant, les futurs millions de morts européens ont un peu de répit, puisque nos stocks de munitions sont au plus bas : on ne peut soutenir actuellement une guerre longue. L’OTAN pense que « la régénération des forces russes, épuisées par la guerre en Ukraine, pourrait prendre de trois à quatre ans selon les estimations les plus pessimistes », donc nous avons encore trois ans de vie, pas plus. Le Figaro ne chante pas victoire, mais presque :

"Malgré leurs faiblesses, les forces de l’Alliance demeurent potentiellement supérieures à celles de la Russie. Sans compter les moyens américains, les alliés disposent sur le papier d’une réserve de 1,8 million de soldats, de 6000 chars et de 2500 avions, contre 1,1 million côté russe, 2000 chars et 1300 avions".

La question se pose du déclenchement de la guerre par une attaque non pas conventionnelle, mais hybride de la part des Russes, qui sont vraiment des hypocrites. Ils testent la clôture !

La Russie vise les zones grises de l’Alliance. Spatial, cyber… Les capacités américaines et européennes sont inégales, et la coopération, encore récente dans ces domaines de souveraineté. La définition du seuil de franchissement de l’attaque hybride à la guerre revient aussi à chaque État, ce qui entrave le recours à la solidarité alliée. « Activer l’article 4 ou l’article 5 relève d’une décision nationale », explique Tuuli Duneton, sous-secrétaire d’État à la Défense d’Estonie. « En Estonie, les activités (hybrides de la Russie) n’ont pas atteint ce seuil », ajoute-t-elle, alors que son pays est soumis depuis des années à des attaques cyber ou à des actes d’intimidation.

Finalement, on décide de remercier la coproduction entre Le Figaro et l’OTAN qui nous préviennent de la catastrophe à venir avec un agenda assez précis. On aura le temps de filer, soit dans les montagnes (la France regorge de coins tranquilles) soit à l’étranger. Mais restera-t-il un pays neutre dans la grande déflagration qui vient ?

LCI à fond derrière l’OTAN

***

Missiles américains en Allemagne : le Kremlin parle de retour de la guerre froide

Jeudi 11 juillet, le chancelier allemand Olaf Scholz a salué la décision de déployer ponctuellement des missiles américains en Allemagne. Une provocation pour la Russie, qui parle déjà d’un « retour vers la Guerre froide ».

L’Allemagne la salue, la Russie la dénonce. Ce jeudi 11 juillet, le chancelier allemand Olaf Scholz s’est félicité de la décision de déployer des missiles américains dans son pays, principalement des missiles sol-air à très longue portée, des missiles Tomahawk, ou des futurs missiles hypersoniques.

« Cela s’inscrit dans la dissuasion et cela garantit la paix, c’est une décision nécessaire et importante, prise au bon moment », a-t-il confié en marge du sommet de l’OTAN à Washington. Ce déploiement, de façon ponctuelle, sera effectif dès 2026 et permettra des frappes plus lointaines que les systèmes américains actuellement mis en place sur le continent.

Mais du côté de Moscou, cette décision passe mal. Selon Le Figaro, le Kremlin a condamné ce déploiement ponctuel de missiles évoquant un retour « vers la Guerre froide », alors que l’Ukraine est toujours soutenue par les Occidentaux. « L’Allemagne, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni participent directement au conflit autour de l’Ukraine. Tous les attributs de la Guerre froide reviennent », a affirmé Dmitri Peskov à la télévision publique, parlant même de possible « confrontation » et d’« affrontement direct ».

Lire l’article entier sur lejdd.fr

L’Allemagne paye sa dîme à l’axe israélo-américain


- Source : E&R

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