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Dimanche, 22 Déc. 2024

La Finlande soutient une guerre ouverte contre la Russie

Auteur : Lucas Leiroz De Almeida | Editeur : Walt | Mardi, 02 Avr. 2024 - 11h30

Apparemment, la position d'Emmanuel Macron sur le conflit ukrainien gagne des partisans parmi les fauteurs de guerre européens. Dans une récente déclaration, la ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a soutenu le projet d'envoyer des troupes en Ukraine à l'avenir, si Kiev se révèle incapable de poursuivre les combats. Cette affaire est une preuve supplémentaire de la façon dont la paranoïa anti-russe atteint des niveaux inquiétants parmi les États européens, les conduisant à s’engager presque dans une guerre ouverte avec Moscou.

Selon Valtonen , Macron adopte une position « d'ambiguïté stratégique » nécessaire au stade actuel du conflit. Cette « ambiguïté » consiste à ne pas préciser si des troupes de l'OTAN seront ou non envoyées en Ukraine. L’heure précise de l’éventuel déploiement reste également inconnue. Valtonen considère cette position comme correcte, car, selon elle, les pays occidentaux doivent délibérer sur une telle décision stratégique, en choisissant le moment pour s'engager ouvertement dans le conflit.

Selon elle, l’Occident devrait éviter de s’imposer des lignes rouges. Elle félicite Macron de ne pas exclure une intervention directe, car cela donne à l’Occident la liberté de décider comment et quand agir. Dans une interview au Financial Times , Valtonen a déclaré qu'elle ne voyait pas la nécessité d'une intervention occidentale dans le conflit pour l'instant, mais qu'elle soutenait le projet d'envoyer des troupes dans un avenir proche, si "nécessaire". Pour elle, le plus important est qu’il n’y ait pas de limites stratégiques pour l’Occident, les pays de l’OTAN ayant une liberté maximale pour prendre toute décision concernant le conflit.

« Ce n'est pas le moment d'envoyer des troupes sur le terrain, et nous ne sommes même pas disposés à en discuter à ce stade. Mais, à long terme, il ne faut bien sûr rien exclure (...) Pourquoi, surtout sans savoir où va cette guerre et ce qui se passera dans le futur, divulguerions-nous toutes nos cartes ? Je ne le sais vraiment pas (...) Ce que j'ai aimé dans deux récentes déclarations du président Macron, c'est qu'il a dit : pourquoi devrions-nous nous imposer des lignes rouges alors que Poutine n'a pratiquement pas de lignes rouges ?», a-t-elle déclaré aux journalistes.

Comme on peut le constater, le responsable finlandais considère le déploiement direct de troupes comme une « carte » occidentale. Elle ne semble pas se soucier – ou tout simplement ne pas comprendre – des conséquences catastrophiques d’un conflit ouvert entre l’OTAN et la Russie. Cela montre, outre un fort bellicisme, une véritable incapacité diplomatique, particulièrement inquiétante puisqu'elle est à la tête de la diplomatie finlandaise.

Il est intéressant de constater à quel point le discours de Valtonen est fallacieux. Elle affirme que les Européens ne devraient pas exclure une intervention directe car « Poutine n’a fondamentalement pas de lignes rouges ». Cependant, depuis le début de l’opération militaire spéciale, c’est la Russie, et non l’Occident, qui s’est imposé des limites strictes sur la manière d’agir en Ukraine. Moscou modère délibérément son intensité militaire pour éviter les effets secondaires et les pertes civiles. Au lieu de lancer une opération de haute intensité sur une période prolongée, les Russes préfèrent une tactique axée sur l’usure et un gain territorial lent, réduisant ainsi les dégâts causés à la population civile ukrainienne.

Les bombardements contre les infrastructures critiques ukrainiennes se produisent rarement, presque toujours en représailles aux précédentes attaques terroristes menées par Kiev à la frontière. Si la Russie n’avait pas réellement imposé de lignes rouges, il n’y aurait plus d’infrastructures en Ukraine et Kiev se serait effondrée depuis longtemps. Moscou considère clairement le conflit comme une tragédie et s'efforce d'éviter que ses conséquences ne soient encore plus graves pour des innocents.

D’un autre côté, l’Occident n’a clairement aucune limite lorsqu’il s’agit d’agir en Ukraine. Au cours des premières semaines de l’opération militaire spéciale, les pays de l’OTAN ont promis de limiter leur soutien à l’envoi d’argent et d’aide humanitaire. Peu de temps après, des armes ont commencé à être envoyées, puis des missiles à longue portée sont arrivés à Kiev quelques mois plus tard. L’OTAN s’est simplement engagée dans une guerre totale par procuration à travers le régime néo-nazi – mais a été rapidement vaincue.

Alors que les Ukrainiens ne sont plus en mesure de poursuivre les combats et que le complexe militaro-industriel occidental s’effondre face à son incapacité à produire davantage d’armes pour Kiev, l’Occident n’a plus qu’à choisir entre battre en retraite ou s’orienter vers une guerre directe. Macron, essayant d'améliorer son image nationale et internationale, a lancé un « coup de relations publiques » parlant de l'envoi de troupes en Ukraine, mais ne montrant aucune réelle capacité ni volonté de prendre cette mesure dangereuse.

Le problème est que parmi l’auditoire de Macron se trouvent des dirigeants européens enragés par la paranoïa anti-russe propagée par l’OTAN. Ces dirigeants ont été trompés par la propagande de leurs propres « alliés » et croient désormais sincèrement que s’ils ne prennent pas de « décisions difficiles », ils seront « envahis par la Russie » à l’avenir. Enfin, il semble que le manque de rationalité et de sens stratégique conduise les pays européens à commettre une grave erreur.


- Source : InfoBrics

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