Nouveaux documents: le «schéma directeur» de la création de la COVID-19 révélé, selon des experts
Une nouvelle série de documents détaillant les plans de création d'un virus de type COVID en Chine, quelques mois avant la pandémie, rend la «fuite du laboratoire presque certaine», tranchent des experts.
Les documents ont été obtenus par le groupe de recherche en santé publique à but non lucratif US Right to Know, qui a déjà été accusé d'alimenter les sentiments anti-vaccins.
Les documents obtenus détaillent un projet qui visait à «fabriquer des protéines de pointe» pour infecter des cellules humaines qui seraient ensuite «insérées dans la colonne vertébrale du SRAS-COVID». Les recherches devaient se faire dans le tristement célèbre laboratoire de virologie de Wuhan, à partir de décembre 2018, rapporte le Daily Mail.
La proposition de recherche était quant à elle faite par la tout aussi célèbre EcoHealth Alliance, une organisation à but non lucratif new-yorkaise qui achemine des subventions du gouvernement américain à l'étranger pour financer ce type d'expériences.
En fin de compte, la demande a été rejetée par le ministère américain de la Défense.
Certains acteurs de la thèse voulant que la COVID-19 soit issue d’une erreur en laboratoire affirment néanmoins que les plans exposés dans la proposition d’EcoHealth Alliance servent de «schéma directeur» pour la création de la COVID et le déclenchement involontaire d'une pandémie.
Les documents montrent également comment EcoHealth a délibérément tenté d'induire le Pentagone en erreur sur le degré de risque des expériences afin d'obtenir un financement.
Le sénateur Rand Paul, qui s'est montré un fervent défenseur de la théorie de la fuite de laboratoire, a ajouté que les documents renforçaient la «tromperie» utilisée par les acteurs liés au laboratoire de Wuhan.
Matt Ridley, biologiste et écrivain scientifique, qui a beaucoup écrit sur l'hypothèse d'une fuite de laboratoire dans le passé, a déclaré: «Cette dernière fuite [de documents] rend l'hypothèse d'une fuite de laboratoire presque certaine».
«Une expérience imprudente – connue à l'époque comme telle – a ainsi probablement causé la mort de millions de personnes», a-t-il ajouté.
PROJECT DEFUSE
La proposition de subvention était intitulée Project DEFUSE: désamorcer la menace des coronavirus transmis par les chauves-souris.
Elle proposait l'ingénierie de coronavirus à haut risque de la même espèce que le SRAS original afin d'éviter une propagation à l'homme et de développer une technologie et des stratégies vaccinales.
L'équipe a cherché à synthétiser des protéines de pointe avec des sites de clivage de la furine qui avaient été conçus pour se lier plus facilement aux récepteurs humains.
La furine a été l'un des points centraux du débat sur l'origine du COVID-19, certains experts affirmant qu'elle n'a pu être acquise que par le biais d'expériences en laboratoire.
La subvention proposait alors d'attacher la furine à des souches de coronavirus et d'infecter des souris pour voir dans quelle mesure elle les rendrait malades.
Il était ensuite prévu d'utiliser des médicaments et des vaccins pour traiter la maladie.
«Ces révélations sont importantes, car les expériences menées dans le cadre de la proposition de subvention ont probablement - et même très probablement - conduit à la création et à la diffusion du SRAS-CoV-2», a indiqué au Daily Mail le Dr Richard Ebright, biologiste chimiste à l'université Rutgers du New Jersey.
Photos AFP
- Source : TVA Nouvelles (Canada)