Pérou : Des officiers se révoltent contre l’usurpatrice
Nous, les officiers subalternes, techniques, les sous-officiers et les troupes en général cantonnés dans la vallée des fleuves Apurímac, Ene et Mantaro (VRAEM) et sur les frontières n’accomplirons aucun acte contraire à la vie humaine et nous déclarons en rébellion contre l’usurpatrice, Dina Arcelia Boluarte Zegarra. De même, nous sommes contre ce système exploiteur et corrompu auquel la Constitution politique du Pérou de 1993 donne son aval.
Nous, la glorieuse, armée péruvienne, ne respecterons pas l’état d’urgence que nous considérons comme une violation des droits fondamentaux de la nation péruvienne et déclarons la guerre aux généraux et aux colonels qui s’agenouillent devant les politiciens, les procureurs et les trafiquants de drogue à cause de leurs appétit et de leurs intérêts personnels. Nous lançons un appel à notre police nationale du Pérou humaine pour qu’elle dépose les armes. Dans le cas contraire, pour la vie de notre famille paysanne, on procèdera au désarmement militairement grâce à des tactique de guerre.
Malheureusement, la guerre est souvent inévitable. Même si personne n’aime l’idée de devoir quitter sa famille, des millions de nos ancêtres se sont levés en arme pour défendre leur pays. C’est à cause de ces vaillants soldats que les menaces que notre pays a affrontées n’ont pas détruit notre liberté. C’est pourquoi le peuple péruvien auquel nous le devons nous appelle à défendre ses droits fondamentaux : principalement l’éducation, la santé et le travail pour le peuple péruvien, que depuis des années 90, un secteur qui se dit « politique » négocie au prix du sang et du feu pour protéger les intérêts privés.
Pour les hispanophone:
« L’intégrité territoriale ne se viole pas, toujours un pas en avant ! »
« Le véritable soldat ne se bat pas parce qu’il hait ce qu’il y a devant lui, mais parce qu’il aime ce qu’il y a derrière lui ».
Je crois en ma patrie, et pour elle, je suis prêt à vaincre ou à mourir.
Mission d’honneur et de sacrifices
Avec une profonde vocation de service et de devoirs sacrés à remplir.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
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La répression des manifestations au Pérou fait 25 morts
Boluarte a annoncé que le ministère public avait déjà ouvert des enquêtes sur la mort de civils lors des manifestations, et que la justice militaire ferait de même.
Le ministère de la Santé (Minsa) du Pérou a rapporté ce dimanche que le nombre de morts lors des manifestations enregistrées au niveau national pour réclamer la convocation d’élections générales et une nouvelle Constitution est passé à 25.
Le portefeuille de la santé, dans son dernier bulletin publié sur son compte Twitter, a indiqué que sur les 25 décès, neuf sont survenus dans le département d’Ayacucho, six à Apurímac, trois à Cusco, trois à Junín, trois à La Libertad et un à Arequipa. .
L’entité a mentionné qu’il y a eu 287 sorties médicales : 56 à Apurímac, 45 à Ayacucho, 37 à Lima, 36 à La Libertad, 35 à Arequipa, 35 à Junín, 16 à Cusco, 15 à Puno et 12 à Huancavelica.
Hospitalizados (69): Ayacucho (20), Junín (17), La Libertad (12), Ucayali (6), Apurímac (5), Lima (4), Arequipa (4), Huancavelica (1) / Fallecidos (25): en Ayacucho (9), Apurímac (6), Cusco (3), Junín (3), La Libertad (3) y Arequipa (1).
— Ministerio de Salud (@Minsa_Peru) December 18, 2022
Il a ajouté que 69 personnes restent hospitalisées : 20 à Ayacucho, 17 à Junín, 12 à La Libertad, six à Ucayali, cinq à Apurímac, quatre à Lima, quatre à Arequipa et une à Huancavelica.
Depuis le 7 décembre dernier, le Pérou connaît une période de protestations sociales après que le Congrès a nommé Dina Boluarte à la présidence du pays, après avoir limogé le chef de l’État Pedro Castillo, qui est en détention provisoire accusé du crime présumé de rébellion.
Pero no se los ve mucho en las marchas del pueblo que pide adelanto de elecciones https://t.co/svF08y8h5N
— JAIME HERRERA (@JaimeHerreraCaj) December 18, 2022
Boluarte, qui a déclaré l’état d’urgence nationale pendant 30 jours, a affirmé samedi qu’il resterait en fonction et a exigé que le Congrès avance les élections générales à 2023.
Les morts feront l’objet d’une enquête de la justice militaire
Ce dimanche, Boluarte, interrogé par un média local, a annoncé que le ministère public avait déjà ouvert des enquêtes sur la mort de civils lors de manifestations sociales, et que la justice militaire ferait de même.
Il a souligné que mardi prochain aura lieu le changement du président du Conseil des ministres, Pedro Angulo, ainsi que des ministres de l’Éducation et de la Culture, qui ont démissionné le 16 décembre.
Le président nommé par le Congrès a également minimisé les manifestations populaires appelant à la fermeture du Congrès, aux élections anticipées et à la libération du président Castillo.
Boluarte a affirmé qu’il s’agit « d’un groupe minimal, car la grande masse des Péruviens veut vivre en paix ».
Il a révélé que le ministère des Affaires étrangères du Mexique avait annoncé qu’il accorderait l’asile politique à la famille de Castillo.
Source : Telesur
- Source : Resumen Latinoamericano (Amérique Latine)