Classement RSF de la liberté de la presse : où se situe la France ?
Reporters Sans Frontières a publié son classement annuel mondial sur la liberté de la presse. Où en est la France ?
Reporters Sans Frontières (RSF) publie aujourd’hui et comme chaque année un état des lieux de la liberté de la presse dans le monde. Comment RSF s’y est pris pour établir ce classement ?
Un questionnaire est envoyé au réseau de partenaires de RSF dans le monde, ainsi qu’à des journalistes, chercheurs ou juristes. Les formulaires retournés sont compilés sur 6 critères :
- le pluralisme médiatique
- l’indépendance des médias
- l’environnement et l’autocensure
- le cadre légal
- la transparence
- les infrastructures
Une 7ème note relative aux violences subies par des journalistes est ajoutée. Après traitement des informations, un score est attribué à chaque pays.
La France en 39ème position
A l’aune de ces critères, la France apparaît à la 39ème place mondiale. Une perte de 20 places par rapport à 2004 (19ème). Si les détails par pays n’ont pas encore été publiés, la situation française est jugée « plutôt bonne ». La fusillade au siège de Libération ainsi que la loi de programmation militaire adoptée sans la saisine du Conseil Constitutionnel, peuvent expliquer ce recul.
Liberté de la presse : et ailleurs dans le monde ?
Dans le trio de tête, où la liberté de la presse est respectée au mieux, on retrouve Finlande, Pays-Bas et Norvège. A l’extrême inverse, l’Ertyhrée s’arroge la pire note, et ce derrière… la Corée du Nord.
En Afrique, le Mali et la République centrafricaine enregistrent un net recul, les événements actuels expliquant en partie cela. Mais si les pays en conflit enregistrent naturellement des replis, le cas de démocraties bien établies interpelle. Ainsi les Etats-Unis font l’objet de critiques de le part de RSF : « Les pays qui se prévalent de l’État de droit ne donnent pas l’exemple, loin de là. La liberté de l’information cède trop souvent devant une conception trop large et une utilisation abusive de la sécurité nationale, marquant un recul inquiétant des pratiques démocratiques. Le journalisme d’investigation en pâtit parfois gravement comme aux États-Unis (46e), qui perdent 13 places ».
- Source : 24 Matins