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Dimanche, 22 Déc. 2024

Des services manipulent l’information à grande échelle

Auteur : Pierre-Antoine Pontoizeau | Editeur : Walt | Jeudi, 03 Nov. 2022 - 18h21

Les modes opératoires sont trop semblables pour qu’il n’y ait pas des institutions subversives à l’origine des deux grandes manipulations de l’opinion occidentale : la Covid et l’Ukraine. L’unanimité des médias comme celle des politiques, sont des signaux d’une intervention systématique des services ou institutions subversives afin de manipuler l’opinion. Il est trop hautement improbable que des mêmes stratégies émergent deux fois de suite de la même manière, en usant des mêmes techniques, sans qu’il y ait des auteurs à l’origine de cette situation. C’est tellement improbable que c’est impossible.

L’accusation de complicité avec l’ennemi

Pour la Covid, l’ennemi a été très vite inventé : le complotiste, ringard, anti-scientifique, malfaisant, relayant des thèses éculées, soupçonné d’antisémitisme et d’être du côté des théoriciens du complot, donc de cette extrême droite nauséabonde. Imaginer une seconde que le virus soit une fabrication était impossible. Penser que l’injection usant d’un dérivé des thérapies géniques était prématuré, voire dangereux était le signe d’un soupçon illégitime. Etc.

Concernant l’Ukraine, les propos très récents de l’ambassadeur d’Ukraine en France Vadym Omelchenko au Parisien et relayés par le Figaro le 22 octobre sont exemplaires de cette technique d’accusation :

« Le diplomate met enfin en garde contre les relais de la propagande russe dans l'Hexagone. Voici comment les distinguer. Si vous entendez un expert plaider pour un cessez-le-feu et exhorter l'Ukraine à négocier, sachez que vous avez affaire à ce réseau d'influence russe », déclare-t-il. Tout économiste qui estimerait que « la crise économique et la crise énergétique sont étroitement liées à la guerre en Ukraine » est également un écho de la propagande de Moscou. « Ces deux choses ne sont pas si corrélées », a affirmé le diplomate.

La technique est identique. Le diplomate assigne à un discours une accusation qui dispense, voire interdit de concéder du crédit à cette hypothèse. Le libre exercice de l’analyse critique des événements et plus encore leur libre interprétation est alors impossible. L’accusation élimine l’adversaire. Le pape plaidant pour la paix en Ukraine n’est pas un homme de paix qui agit du fait de sa foi. Non, c’est un complice et un agent de la Russie. Voilà le sens exact du propos d’Omelchenko. Le procédé interdit donc d’envisager des alternatives. La manœuvre est grossière, mais elle existe depuis longtemps et puise ses origines dans les techniques révolutionnaires marxistes où l’on confisquait l’analyse de l’intention de l’auteur d’un propos, en fixant à l’avance ce qu’il convenait d’en penser. Mais ici, ce sont tous les médias occidentaux qui relaient et ont même anticipé le propos du diplomate depuis des mois. Il faut entrer en guerre, il faut poursuivre la guerre, il faut aller au bout de la guerre. Plus personne n’interroge le pourquoi ? Le prix ? Les buts ? Les conséquences ? Non. Dans les deux cas, l’accusation élimine la réflexion au profit d’une ligne de conduite sans critique possible.  

La falsification des origines

Pour la Covid, le point Alpha a été imposé dans un récit médiatique qui ne supportait pas la contradiction ou l’expression d’une alternative. Le virus était naturel, il émanait d’un effet du hasard, et toute autre hypothèse était disqualifiée et ses auteurs rudement discrédités, jusqu’à l’incroyable traitement d’un prestigieux prix Nobel traité de gâteux pour ne pas répondre à ses analyses. L’opération consistait à mettre partout la pression pour qu’aucun média n’aille investir les hypothèses alternatives. Il est même incompréhensible que la totalité des plateaux de télévision aient pu à ce point s’aligner dans leurs attitudes et positions éditoriales. Aucun n’est allé chercher, aucun n’a accordé du temps et un crédit aux analyses divergentes. Cependant, tous ont pratiqué le lynchage, l’insulte contre ceux qui osaient envisager que le laboratoire de Wuhan fut à l’origine de ce nouveau virus. La falsification des origines a été totale.

Pour la guerre en Ukraine, le même procédé a été utilisé. La guerre a commencé en février 2022 lors de l’intervention agressive de l’armée russe. Ce récit pose le point Alpha sans que plus personne ne puisse revenir sur les faits et l’historique expliquant l’intervention russe. On occulte alors que la guerre a commencé en 2014 avec le soutien aux autonomistes. Les lois ukrainiennes ont suscité la réaction des russophones. Les Ukrainiens ont bombardé les régions autonomes depuis 2014, des civils sont morts sous ses bombes. Non. Tout cela est inaudible, falsifié, oublié, proscrit. Là encore, l’étonnement vient de l’alignement total des grands médias qui adoptent le même récit négationniste. Il n’y a plus d’histoire ni de contexte. Il y a la seule agression du méchant russe sans aucune justification. Il doit alors être combattu sans réserve, sans raisonnement, sans alternative.

La falsification des origines opère de la même manière. Interdiction d’effectuer un droit d’inventaire sur les événements antérieurs. Interdiction d’émettre un autre avis. Interdiction de mettre en contexte ou de chercher à comprendre autrement. Et la panoplie est la même. Imaginer une autre explication, c’est être hostile à l’État et à l’Occident, c’est être complotiste, voire complice de puissances étrangères qui veulent nous affaiblir. C’est là aussi impossible que de tels dispositifs se mettent naturellement en branle, de manière si coordonnée et unanime, dans l’ensemble des grands médias. Ils opèrent tous de la même manière et l’analyse des dialogues est édifiante. Les mots sont les mêmes, les arguments sont les mêmes, les phrases sont quasiment les mêmes. Cette première étape est évidemment décisive, car elle construit l’enferment dans la suivante : le monopole de la solution.

Le monopole de la solution

Pour la Covid, nous avons tous en mémoire la dictature de la solution vaccinale et de ses prolongements que nous avons tous observés. La science imposerait une seule solution. Les autres sont des supercheries, leurs auteurs des charlatans et des escrocs. Le doute est complotiste et en aucun cas la preuve d’un esprit critique. Il faut se soumettre et obéir à la doxa du Covid. Là encore, c’est statistiquement impossible que la totalité des grands médias puissent à ce point s’aligner. Le phénomène n’est pas naturel, il est construit. Ayant étudié le rapport conclusif sur l’éradication de la variole de 1980, il est même fascinant, et donc inexplicable, d’observer que les scientifiques des plateaux aient pu à ce point contredire ses conclusions. Rappelons que ce brillant rapport de la commission mondiale pour la certification de l’éradication de la variole indique dans ses pages 30 et suivantes que la vaccination générale fut un échec et qu’il fallait opérer par opportunité. Le rapport précise même que la vaccination n’a de sens que pour une bactérie ou un virus qui ne survit pas en dehors du corps humain. Bref, le tout vaccinal est une option très contestée depuis des décennies et plusieurs échecs retentissants, dont l’hépatite, auraient dû inspirer de la réserve.

Pour la guerre en Ukraine, le point Alpha conditionne là aussi la solution. Le danger de l’armée russe se substitue à celui de la dangerosité de la Covid. La solution est alors toute trouvée et unique. Très vite les médias colportent le monopole de la vérité : la solution, la guerre au virus par la vaccination, la guerre aux Russes pour en finir avec la méchanceté. Toute personne qui s’interroge sur le prix à payer, comme pour les injections, toute personne qui envisage d’autres solutions (les médecines alternatives pour la Covid, la diplomatie pour l’Ukraine) est un danger, un contestataire, un complotiste, un ennemi, un complice des adversaires.

Là encore, c’est impossible que de tels procédés médiatiques se reproduisent aussi mécaniquement sans une intervention et une coordination de services en charge d’une subversion des esprits. Pour l’Ukraine, c’est criant. Combien coûte cette guerre ? Que va-t-elle rapporter ? Les origines sont-elles celles annoncées ? Donc, les solutions ne sont-elles pas ailleurs ? Nous conviendrons que ce débat est interdit. Il suffit là encore d’observer comment les journalistes des grands médias procèdent. Accusation de complaisance avec la Russie. Accusation de haine contre les Ukrainiens victimes, qu’il faut à tout prix défendre. Et pire encore, l’insulte encore et encore : sottises, rejet, déni, assortis d’une suspension du dialogue. Si je parle de la fuite des juifs d’Ukraine du fait de l’antisémitisme local, on me répond qu’ils choisissent l’Alya. Suis-je bête. Qui oserait dire cela pour ceux qui fuyaient en d’autres temps et d’autres pays, chassés qu’ils étaient, d’Égypte, de Tunisie ou d’ailleurs ? Alors, la guerre est la seule solution, tout le reste serait lâcheté comme la vaccination était la seule solution et tout le reste était égoïsme.

Et ce monopole de la solution conduit aussi ces grands médias à falsifier l’actualité. On ne rend pas compte des manifestations pour la paix ou des interventions de personnalités à ce sujet, comme on ne rendait pas compte des manifestations contre la vaccination quasi obligatoire et les propos de personnalités dont l’un des créateurs des ARN messagers. Étonnantes similitudes qui ne peuvent relever du seul hasard éditorial. Seuls quelques médias actifs sur les réseaux sociaux offrent l’alternative, dont FranceSoir, mais au prix d’une guerre permanente. Et l’analyse des médias dans le monde prouvent que les nations occidentales sont bien sous l’influence toxique d’institutions de subversion, profondément anti-démocratiques.

L’irresponsabilité des décideurs

La quatrième similitude est encore plus troublante. Les décideurs sont irresponsables. Les marchands d’injections comme les marchands de canons peuvent s’enrichir en toute quiétude. Personne ne leur demandera des comptes. Les chefs d’État prennent des décisions arbitraires, mais personne n’assume les conséquences de ses décisions.

Insistons sur l’organisation de l’arbitraire au moment de la Covid. C’est là encore étonnant. La santé est une affaire privée, le patient est en toute circonstance libre. Or, les États ont bafoué ces libertés fondamentales pour contraindre les populations aux injections. Cela s’appelle l’arbitraire. Très étonnamment, le soutien à l’Ukraine procède du même arbitraire. Nos pays ne sont pas attaqués par la Russie. Nous n’avons aucun accord international qui nous lie à l’Ukraine. Toutes les décisions de déverser des milliards d’aides ou d’armements relèvent de l’arbitraire des chefs d’États : Biden et Macron en tête. Mais cet arbitraire s’accompagne d’une immunité, irresponsabilité stupéfiante, et en France sans même consulter les représentants du peuple.

En effet, nos dirigeants rendent-ils compte de l’usage des milliards d’impôts, l’argent public, ainsi affectés arbitrairement à une cause très étrangère ? Non. Les 70 milliards d’achat des injections ont-ils été étudiés avec la valeur des alternatives sur le plan économique et des résultats ? Jamais. Autre similitude donc, où les médias se font complices d’un détournement massif de l’argent public pour enrichir des entreprises et des États (les États-Unis étant gagnants deux fois). Personne ne sourcille, personne n’interroge, personne ne s’étonne, ou si peu et avec tant d’entraves. Comment est-ce possible dans des sociétés démocratiques d’aligner à ce point l’opinion ? Impossible sans l’intervention de ces institutions subversives qui orientent, téléguident, manipulent les réseaux sociaux et incitent à ne pas sortir du chemin. En effet, la carrière d’un journaliste est fragile et l’on comprend bien leur lâcheté collective. Très rares ont été ceux qui n’ont pas pris parti dans les débats, plus rares encore ont été ceux qui ont questionné loyalement des savants pour les écouter et apporter de l’information au citoyen pour qu’il se fasse librement son point de vue. Les techniques d’interview sont révélatrices : prise de parti, accusation, questions biaisées, procès d’intention, etc.

Le déni des conséquences et effets indésirables

Le dernier point est encore plus troublant. Je passe vite sur l’ostracisme permanent des effets indésirables du vaccin anti-Covid dont de nombreux articles brillants de FranceSoir, peuvent témoigner. Mais pour l’Ukraine, le même procédé interdit la moindre évocation des effets de nos actions belliqueuses. Pourtant, les rapports du CNUD et des ONG, les notes des organismes de notation financières et les témoignages d’Ukraine, vont tous dans le même sens. Le pays est en faillite. Le PNB sera divisé par deux fin 2022. La population va mourir de faim et de froid pendant l’hiver. La moindre maladie fera des ravages tant le système de santé est hors d’état. Le prolongement de la guerre constitue un crime contre les populations ukrainiennes. Quelques-uns commencent à s’en inquiéter fort tardivement. L’exécution sommaire de russophones dans les territoires récemment repris, la chasse inter-ethnique en fait, la poursuite des journalistes indépendants, l’emprise sur les médias, l’instauration d’un régime d’exception, autoritaire, l’interdiction aux hommes en âge de se battre de quitter le territoire, voilà bien les signes d’un régime autoritaire pratiquant une fuite en avant suicidaire. D’ailleurs, nous ne disposons d’aucun chiffre sur les victimes militaires, mais profitons d’une focalisation douteuse sur les quelques victimes civiles ou sur le dénombrement des morts chez l’ennemi. Et les médias relaient, amplifient. Le signe très révélateur de ces services manipulant, c’est le biais d’occultation. Quel journaliste occidental a pu témoigner des flux de blessés dans les hôpitaux ukrainiens ? Où sont les informations, les photographies, les témoignages sur les ravages de la guerre ? Les médias libres sont censurés, les journalistes pourchassés ou discrédités comme Anne-Laure Bonnel accusé de complicité russophile ! CQFD.

Incroyables similitudes. On parlait bien des non-vaccinés mourant à l’hôpital en niant la présence des injectés. On ne parlait pas de leur contagiosité, maintenant reconnue comme non-testée par Pfizer lors de l’audition du 10 octobre. On parle des malheureuses victimes civiles, mais on ne parle pas des milliers de morts sur le champ de bataille. La politique vaccinale tue, la guerre en Ukraine tue, mais ces morts-là ne sont pas dénombrés, pas communiqués ; c’est le déni. Il est là aussi statistiquement impossible que des centaines de rédactions occidentales qui ne se concertent pas puissent relayer la même doctrine en même temps. Il faut des agents orchestrant cette propagande.

Voilà bien trop de similitudes pour ne pas se dire qu’elles sont bien organisées. Des institutions subversives agissent en Occident pour interdire la libre expression, c’est une évidence, car le hasard statistique voudrait que des médias, selon leur sensibilité, adoptent des lignes éditoriales distinctes, contrastées, opposées même. C’est pour tout observateur la preuve manifeste d’une organisation qui a mis nos médias occidentaux sous contrôle. C’est la plus grave atteinte à la liberté de penser, de s’exprimer et de débattre. C’est le signe d’une terrible régression intellectuelle et politique. Nous basculons dans des régimes autoritaires monomaniaques.

Or, l’État bénéficiaire économique et politique de ces manœuvres de subversion institutionnelle est bien connu, les institutions et services qui agissent sont donc aussi connus. Il est donc urgent de se sortir de ces manipulations et merci à FranceSoir de simplement exister aujourd’hui. Il faut lire d’urgence l'ouvrage de Noam Chomsky « Les États manqués : abus de puissance et déficit démocratique ». Vous aurez des preuves pour de multiples affaires qui ont émaillé l’histoire contemporaine.

L'auteur, Pierre-Antoine Pontoizeau, est essayiste, chercheur et fondateur de l'Institut de Recherches de Philosophie Contemporaine, il a notamment publié des ouvrages sur la théorie de la communication, la théorie des organisations, la théorie du langage politique et la philosophie des mathématiques.


- Source : FranceSoir

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